dimanche 15 juin 2014

Des corridors à baliser.


La semaine dernière, une vérification sommaire a démontré sur l'autoroute 70 que près de 75% des conducteurs négligent soit par ignorance, soit par mauvaise volonté, de respecter les corridors de sécurité. Si la mesure établie par la loi depuis deux ans est si peu respectée, il est, à mon point de vue, grand temps pour le gouvernement de la modifier. Sinon, combien de blessés graves et de vies fauchées supplémentaires faudra-t-il encore?

Quand même ironique cette photo dans le Quotidien prise au même moment montrant un jaune véhicule de la ville de Saguenay qui ne respecte pas un corridor de sécurité. Et l'on s'étonnera ensuite que le citoyen ordinaire néglige de le faire, quand ceux que la mesure est censée protéger ne l'observent pas. Un employé civil ne peut plaider l'ignorance; encore moins la désinvolture.

Pour poursuivre dans l'ordre des contradictions qui étonnent. En début de semaine dernière, en franchissant un carrefour giratoire à Arvida, celui situé devant l'église Sainte-Thérèse, j'ai vu que le rond de fleurs situé au centre de la structure était entouré de cônes de sécurité placés à peu près à un mètre de distance chacun, pour assurer l'intégrité physique des employés civils. J'adhère sans conteste à la nécessité d'assurer, plus qu'il ne le faut même, la sécurité des employés municipaux: horticulteurs, balayeurs de rues, remplisseurs de nids de poule, etc. qui travaillent pour refaire une beauté à la ville. Elle en a grandement besoin! Pourtant, vous conviendrez avec moi que les carrefours giratoires, on les voit venir de loin. C'est le genre d'endroits où naturellement les automobilistes ralentissent et où donc une quantité aussi importante de cônes de sécurité ne serait à ce point nécessaire.

Par contre, il existe des endroits passablement plus dangereux comme l'accotement d'une autoroute où la personne qui conduit une voiture de police, une ambulance, une dépanneuse ou un véhicule de surveillance du ministère des Transports se voit régulièrement obligée de s'immobiliser. Là, aucun cône de sécurité n'est disposé sur la chaussée pour nous le signaler. En l'absence d'une signalisation adéquate, l'automobiliste doit redoubler de présence d'esprit pour anticiper le danger potentiel. Aucune distraction, la plus minime qui soit, n'est envisageable; surtout en présence d'intempérie extrême ou d'un soleil éblouissant.

Combien de secondes et quel effort seraient-il nécessaires au policier ou à l'ambulancier, qui sont parfois deux par véhicule, pour installer quelques cônes sur la voie de droite après s'être arrêté sur l'accotement, histoire d'avertir les automobilistes de ralentir et changer de voie? Je ne pense pas que ce soit aux automobilistes à créer les corridors de sécurité qui s'imposent.

Aude Audet, Chicoutimi.


vendredi 13 juin 2014

Choix économique discutable.



Pour avancer ce matin dans le journal, Le Quotidien, que le ménage que propose de faire le gouvernement libéral dans les finances publiques est bien timide, la chroniqueuse, Myriam Ségal, cite en exemple le gaspillage d'Hydro-Québec quand elle achète plus cher qu'elle ne la revend l'électricité produite par la filière éolienne. Un gaspillage que la société d'État refile aux consommateurs sous les yeux complices et approbateurs du gouvernement.

Sauf que madame Ségal ne souffle pas mot des dizaines de minicentrales hydroélectriques comme celle de Val-Jalbert et de nouvelles que le gouvernement va bientôt réautoriser à construire et dont la production d'électricité sera itou vendue à perte. Madame Ségal a-t-elle volontairement cherché de cette façon à ménager les susceptibilités des élus du Haut du Lac qui attendent impatiemment le feu vert du gouvernement pour la construction d'une minicentrale sur la rivière Mistassini?

Comme le dit pertinemment un lecteur d'opinion dans le journal d'aujourd'hui pour répondre à la récente profession de foi de Nicole Huybens envers un Val-Jalbert reconverti à la production de mégawatts au détriment de la beauté du site et des poissons: "Hydro-Québec possède déjà une puissance installée de 44,000 MW, alors que la demande moyenne québécoise est de près de 20,000 MW". Sans compter ce qui va s'ajouter avec les minicentrales et les éoliennes à venir. Les spécialistes de la boule de cristal en matière d'économie ne cessent de nous répéter qu'il faut être prêts parce qu'un jour l'économie va reprendre. Et ces derniers de spéculer sur la force de cette reprise.

 Le moment venu nos minicentrales vont rapporter, clament certains. Le député libéral, Serges Simard, a parlé l'autre jour dans Le Quotidien de l'importance d'être sur la ligne de départ pour attendre le signal de la reprise économique. Avec l'industrie minière qui hésite à investir parce que l'économie des pays émergents comme la Chine marque le pas, la construction immobilière qui stagne, la demande en bois d'oeuvre et en papier à son plus bas et un prix de 1200$ la tonne sur le marché de l'aluminium alors qu'il a déjà été de 3000$, comment peut-on partager l'optimisme des prophètes de l'économie et croire au messie qu'ils nous annoncent?

David Falardeau, Chicoutimi.


Monsieur Barrios, vous êtes le bienvenu.


"J'espère que vous allez m'adopter": s'est prononcé hier en entrevue au Quotidien de Saguenay le remplaçant de Jacynthe Côté à la barre de la division aluminium chez Rio Tinto Alcan(RTA) l'espagnol, Alfredo Barrios. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, on ne demande pas mieux que de l'adopter. Mais bien sûr au-delà des simples visites de politesse et de courtoisie, même aussi fréquentes qu'il nous les a promises, pour venir nous annoncer ce que l'on savait déjà. À savoir qu'il ne veut pas s'avancer sur le sujet d'éventuels investissements au motif que le marché de l'aluminium est à ce point famélique (1200$ la tonne alors qu'il s'est déjà situé à 3000$). La région est reconnue pour son côté acceuillant. On a adopté Phillipe Couillard, député de Roberval et Premier ministre du Québec qui réside à demeure à Saint-Félicien. Mais ce qui serait génial, c'est qu'en même temps que la personne de monsieur Barrios on décentralise aussi ses bureaux qui sont présentement à Montréal.

Ce serait logique parce que c'est ici que se jouent pour RTA les enjeux cruciaux sur le marché mondial de l'aluminium. En amont du marché à tout le moins. C'est ici qu'est produit le meilleur aluminium grâce au tout nouveau procédé AP-60, grâce à la qualité de notre main-d'oeuvre et de ses installations. C'est ici que l'on retrouve une vallée de l'aluminium, les centres et les laboratoires de recherche les plus performants. C'est également ici que l'on retrouve le plus grand nombre d'usines à lingots et d'équimentiers; bien que pour ce qui est des deuxième et troisième transformations ce soit une tout autre histoire. On perd même le peu de fleurons que nous avons au profit des Américains, telle l'usine Novelis. Malgré cela l'intégration serait presque complétée si les bureaux de direction de la division aluminium se retrouvaient au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

C'est à ce moment que je me suis réveillé. Preuve qu'en région on peut toujours rêver de décentralisation.


Félicien Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.

mercredi 11 juin 2014

Parabole à méditer.

Hier dans le journal, Le Quotidien, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, a déclaré ne pas accepter d'être traité de menteur par le chef de l'Équipe du Renouveau Démocratique (ÉRD), Paul Grimard, sur l'interprétation qu'il fait des états financiers de la ville déposés au dernier Conseil municipal. Mais...

Mais il y a quelques jours, Jean Tremblay a démontré, sans l'ombre d'un doute, avoir menti à la population quand il a déclaré n'avoir jamais traité les journalistes de cruches et d'ignorants. Pourtant, une vidéo explicite captée durant sa conférence religieuse donnée le 2 juin dernier à Valleyfield a très clairement démontré le contraire. Au point où il s'est vu obligé d’atténuer sa gaffe par une contorsion intellectuelle dont lui seul possède le secret; mais sans pour autant s'en excuser auprès des journalistes. Jean Tremblay n'en a que faire des demandes d'excuses. Il l'a aussi prouvé en refusant des excuses demandées par la conseillère de l'opposition, Josée Néron, qu'il a accusée de dilapider les fonds publics, alors que c'était totalement faux.

"Je me sens attaqué et je ne l'accepte pas", a-t-il révélé dans le journal. Il espère peut-être une rétractation, des excuses de la part du chef de l'ÉRD, alors que lui-même a systématiquement refusé d'en faire à madame Néron et aux journalistes. La parabole biblique citée dans l'Évangile selon Saint-Luc dit qu'il est plus facile de voir la paille dans l'oeil de son voisin que la poutre dans le sien. Il est quand même déconcertant de voir comment Jean Tremblay, qui prétend mener une sainte vie, peut, de façon aussi désinvolte qu'erronnée, reprocher à son prochain d'agir de la même façon que lui. Du "pharisianisme" purement et simplement!


Gérard Audet, Chicoutimi.

lundi 9 juin 2014

Un autre dérapage du maire.


Le maire de Saguenay, stupide et menteur? Mais voyons donc!
Le journaliste du Soleil de Valleyfield, Daniel Grenier, persiste et signe. Il démontre avec vidéo comme preuve à l'appui que le maire de Saguenay, Jean Tremblay, a traité les journalistes de cruches et d'ignorants. Le maire répond qu'il n'a rien dit de tel de sa... sainte vie. Sentant le tapis lui glisser sous les pieds, l'émule et désormais parmi les préférés du pape François dit, ce matin dans le Quotidien, exactement le contraire des propos tenus dans la vidéo:"Il faudrait être stupide pour dire que les journalistes sont des cruches". "Je vais donc...possiblement (y est pas encore sûr) demander une rétractation de la part du journaliste en question". Et si le journaliste refuse de se rétracter? Possiblement une mise en demeure? Histoire "sainte" à suivre.

Marcel Lapointe