Pour avancer ce matin dans le journal, Le
Quotidien, que le ménage que propose de faire le gouvernement libéral dans les
finances publiques est bien timide, la chroniqueuse, Myriam Ségal, cite en
exemple le gaspillage d'Hydro-Québec quand elle achète plus cher qu'elle ne la
revend l'électricité produite par la filière éolienne. Un gaspillage que la
société d'État refile aux consommateurs sous les yeux complices et approbateurs
du gouvernement.
Sauf que madame Ségal ne souffle pas mot des
dizaines de minicentrales hydroélectriques comme celle de Val-Jalbert et de
nouvelles que le gouvernement va bientôt réautoriser à construire et dont la
production d'électricité sera itou vendue à perte. Madame Ségal a-t-elle
volontairement cherché de cette façon à ménager les susceptibilités des élus du
Haut du Lac qui attendent impatiemment le feu vert du gouvernement pour la
construction d'une minicentrale sur la rivière Mistassini?
Comme le dit pertinemment un lecteur
d'opinion dans le journal d'aujourd'hui pour répondre à la récente profession
de foi de Nicole Huybens envers un Val-Jalbert reconverti à la production de
mégawatts au détriment de la beauté du site et des poissons: "Hydro-Québec
possède déjà une puissance installée de 44,000 MW, alors que la demande moyenne
québécoise est de près de 20,000 MW". Sans compter ce qui va s'ajouter
avec les minicentrales et les éoliennes à venir. Les spécialistes de la boule
de cristal en matière d'économie ne cessent de nous répéter qu'il faut être
prêts parce qu'un jour l'économie va reprendre. Et ces derniers de spéculer sur
la force de cette reprise.
Le moment venu nos minicentrales vont rapporter, clament
certains. Le député libéral, Serges Simard, a parlé l'autre jour dans Le
Quotidien de l'importance d'être sur la ligne de départ pour attendre le signal
de la reprise économique. Avec l'industrie minière qui hésite à investir parce
que l'économie des pays émergents comme la Chine marque le pas, la construction
immobilière qui stagne, la demande en bois d'oeuvre et en papier à son plus bas
et un prix de 1200$ la tonne sur le marché de l'aluminium alors qu'il a déjà
été de 3000$, comment peut-on partager l'optimisme des prophètes de l'économie
et croire au messie qu'ils nous annoncent?
David Falardeau, Chicoutimi.
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