vendredi 13 juin 2014

Choix économique discutable.



Pour avancer ce matin dans le journal, Le Quotidien, que le ménage que propose de faire le gouvernement libéral dans les finances publiques est bien timide, la chroniqueuse, Myriam Ségal, cite en exemple le gaspillage d'Hydro-Québec quand elle achète plus cher qu'elle ne la revend l'électricité produite par la filière éolienne. Un gaspillage que la société d'État refile aux consommateurs sous les yeux complices et approbateurs du gouvernement.

Sauf que madame Ségal ne souffle pas mot des dizaines de minicentrales hydroélectriques comme celle de Val-Jalbert et de nouvelles que le gouvernement va bientôt réautoriser à construire et dont la production d'électricité sera itou vendue à perte. Madame Ségal a-t-elle volontairement cherché de cette façon à ménager les susceptibilités des élus du Haut du Lac qui attendent impatiemment le feu vert du gouvernement pour la construction d'une minicentrale sur la rivière Mistassini?

Comme le dit pertinemment un lecteur d'opinion dans le journal d'aujourd'hui pour répondre à la récente profession de foi de Nicole Huybens envers un Val-Jalbert reconverti à la production de mégawatts au détriment de la beauté du site et des poissons: "Hydro-Québec possède déjà une puissance installée de 44,000 MW, alors que la demande moyenne québécoise est de près de 20,000 MW". Sans compter ce qui va s'ajouter avec les minicentrales et les éoliennes à venir. Les spécialistes de la boule de cristal en matière d'économie ne cessent de nous répéter qu'il faut être prêts parce qu'un jour l'économie va reprendre. Et ces derniers de spéculer sur la force de cette reprise.

 Le moment venu nos minicentrales vont rapporter, clament certains. Le député libéral, Serges Simard, a parlé l'autre jour dans Le Quotidien de l'importance d'être sur la ligne de départ pour attendre le signal de la reprise économique. Avec l'industrie minière qui hésite à investir parce que l'économie des pays émergents comme la Chine marque le pas, la construction immobilière qui stagne, la demande en bois d'oeuvre et en papier à son plus bas et un prix de 1200$ la tonne sur le marché de l'aluminium alors qu'il a déjà été de 3000$, comment peut-on partager l'optimisme des prophètes de l'économie et croire au messie qu'ils nous annoncent?

David Falardeau, Chicoutimi.


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