Contrairement à ce que laisse croire
l’éditorialiste, le contrat visant l’échange d’énergie entre Rio Tinto Alcan et
Hydro-Québec n’a pas, à l’époque, été suggéré - qui signifie
« proposé » selon la plus récente édition du Larousse - par le
gouvernement du Parti québécois. Ce contrat fut signé en bonne et due forme
avec Alcan. Le gouvernement Charest aurait ensuite renouvelé une entente
suggérée par un gouvernement antérieur? Cela ne tient pas debout!
Monsieur Bouchard, pourriez-vous
expliciter davantage quand vous écrivez que la clause de force majeure que
renferme l’entente a trait aux obligations d’investissement? L’obligation
d’investissement par RTA serait-elle une raison de force majeure lui permettant
de vendre ses surplus à Hydro-Québec durant un arrêt de travail? Ou faut-il
comprendre que les 15 millions mensuellement engrangés par RTA durant le
lockout, en vendant ses surplus à Hydro-Québec, seraient un effet compensatoire
pour des investissements que la compagnie aurait fait dans la région? Une dette
de la région envers la multinationale quoi!
Cet achat obligé d’électricité par
Hydro-Québec (10 cents du kWh) est loin d’être rentable pour nous :
actionnaires de cette société. Selon l’organisme Fondation Rivières bien au
fait de la gestion d’Hydro, cette dernière est présentement en situation de
surplus pour une durée indéterminée. Il y a une semaine, elle exportait aux
États-Unis ses kWh à aussi peu que 1.2 cents en dehors des heures de pointe.
J’ai la nette impression que les investissements passés ou les promesses d’investissements
de RTA se paient à même les poches des contribuables du Québec.
Le président du syndicat, Marc Maltais, a
déclaré, à l’émission « Tout le monde en parle », que RTA veut
remplacer les travailleurs qui partent à la retraite par des sous-traités.
Faux, dit monsieur Bouchard. RTA dit ne plus vouloir garantir aux syndiqués les
tâches périphériques à la fabrication de l’aluminium et tant pis pour les
emplois mis en péril. C’est connu maintenant, la sous-traitance est un des
moyens utilisés par les grosses entreprises pour amortir leurs coûts de
production. Le plus récent exemple : Bombardier de La Pocatière qui
sous-traite une compagnie du Wisconsin aux É.-U. pour la fabrication des toits
de ses wagons en… aluminium.
Est-ce parce que nous possédons, ici au
Québec, les plus grandes réserves d’eau au monde, qu’il nous faille en être les
simples porteurs? Marc Maltais, à mon sens, n’a pas cultivé de flou à
TLMEP, il a appelé un chat : un chat. Faudrait être naïf pour y voir autre
chose qu’un nivellement pas le bas des conditions de travail dans l’usine au
profit des propriétaires et actionnaire de la compagnie.
Marcel Lapointe,
Jonquière.
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