Bonnet blanc : blanc bonnet.
Contrairement à d’autres, je n’ai pas été stupéfait d’apprendre, par
l’entremise du Quotidien de Saguenay d’aujourd’hui, que c’est le gouvernement
péquiste qui en 1998 fut à l’origine de l’entente commerciale qui attribue à la
compagnie Rio Tinto Alcan un généreux « fonds de lockout » de15
millions par mois grâce à la vente de ses surplus d’électricité à Hydro Québec.
Les vieux partis, assujettis de surcroît aux dictats des puissants de ce
monde, qu’ils se qualifient de partis de centre droit ou de centre
gauche : c’est du pareil au même.
Un échange d’électricité entre Hydro-Québec et Rio Tinto Alcan
attribuant à l’employeur un avantage inacceptable et scandaleux dans le conflit
d’Alma. On pourra toujours se défendre en soutenant que rien ne laissait croire
que la compagnie allait se servir de l’entente pour provoquer son propre cas de
force majeure : un lockout, le 31 décembre dernier sous de faux prétextes.
Cela reste à démontrer, les grosses multinationales ont plus d’un tour dans
leur sac pour soutirer d’une négociation avec des politiques, non seulement le
beurre, mais aussi l’argent du beurre.
Véritable cadeau du ciel que ce lockout en ces temps de pénurie de
vente d’aluminium! Le trio d’avantages du « lockouteur » : une
économie sur les salaires payés à 800 employés et pas du menu fretin à part
çà ; une production adaptée au contexte économique avec un minimum
d’employés, les cadres, que l’on aurait payés de toute façon; un fonds de
lockout de 15 millions par mois pris dans les poches des contribuables. Ma Foi!
De quoi tenir un siège, le temps nécessaire à une reprise économique soutenue.
En ces temps où l’on élabore beaucoup sur la corruption des partis
politiques, qu’est-ce que l’on découvrira? Qu’Alcan a trop généreusement
contribué à la caisse du parti québécois? Que d’autres ententes secrètes ont
été fricotées par les péquistes avec d’autres grosses compagnies du temps où
ils détenaient le pouvoir?
Je comprends mieux maintenant pourquoi la chef du parti québécois,
Pauline Marois ne fait aucune promesse aux lockoutés de Rio Tinto Alcan et ne
prend aucun engagement envers eux si jamais son parti prend le pouvoir aux
prochaines élections.
Conséquemment, je sais très bien pour qui je ne voterai pas sous peu.
Marcel Lapointe, Jonquière.
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