jeudi 3 mai 2012



                     Bonnet blanc : blanc bonnet.

Contrairement à d’autres, je n’ai pas été stupéfait d’apprendre, par l’entremise du Quotidien de Saguenay d’aujourd’hui, que c’est le gouvernement péquiste qui en 1998 fut à l’origine de l’entente commerciale qui attribue à la compagnie Rio Tinto Alcan un généreux « fonds de lockout » de15 millions par mois grâce à la vente de ses surplus d’électricité à Hydro Québec. Les vieux partis, assujettis de surcroît aux dictats des puissants de ce monde, qu’ils se qualifient de partis de centre droit ou de centre gauche : c’est du pareil au même.

Un échange d’électricité entre Hydro-Québec et Rio Tinto Alcan attribuant à l’employeur un avantage inacceptable et scandaleux dans le conflit d’Alma. On pourra toujours se défendre en soutenant que rien ne laissait croire que la compagnie allait se servir de l’entente pour provoquer son propre cas de force majeure : un lockout, le 31 décembre dernier sous de faux prétextes. Cela reste à démontrer, les grosses multinationales ont plus d’un tour dans leur sac pour soutirer d’une négociation avec des politiques, non seulement le beurre, mais aussi l’argent du beurre.

Véritable cadeau du ciel que ce lockout en ces temps de pénurie de vente d’aluminium! Le trio d’avantages du « lockouteur » : une économie sur les salaires payés à 800 employés et pas du menu fretin à part çà ; une production adaptée au contexte économique avec un minimum d’employés, les cadres, que l’on aurait payés de toute façon; un fonds de lockout de 15 millions par mois pris dans les poches des contribuables. Ma Foi! De quoi tenir un siège, le temps nécessaire à une reprise économique soutenue.

En ces temps où l’on élabore beaucoup sur la corruption des partis politiques, qu’est-ce que l’on découvrira? Qu’Alcan a trop généreusement contribué à la caisse du parti québécois? Que d’autres ententes secrètes ont été fricotées par les péquistes avec d’autres grosses compagnies du temps où ils détenaient le pouvoir?

Je comprends mieux maintenant pourquoi la chef du parti québécois, Pauline Marois ne fait aucune promesse aux lockoutés de Rio Tinto Alcan et ne prend aucun engagement envers eux si jamais son parti prend le pouvoir aux prochaines élections.

Conséquemment, je sais très bien pour qui je ne voterai pas sous peu.

Marcel Lapointe, Jonquière.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire