Parlant du mauvais élève que fut l'organisation de la dernière finale
des jeux d'hiver du Québec à Saguenay, les propos du directeur de la Chaire en
écoconseil de l'UQAC, Claude Villeneuve, n'ont sûrement pas plu aux organisateurs.
"Ce n'est pas grave d'être mauvais" a déclaré le spécialiste, dans le
journal, Le Quotidien d'aujourd'hui. Quelques personnes à la tête de
l'administration de Saguenay ont dû avaler de travers en lisant cela. Le maire,
en particulier, qui ne cesse de dire: "Nous sommes bons".
Selon Claude Villeneuve, le Comité organisateur de la Finale des Jeux
du Québec (COFJQ) a fourni un rapport très insatisfaisant comparé à celui d'un
membre de l'Université. À tel enseigne que le professeur Villeneuve entend s'en
servir dans ses cours pour montrer à ses étudiants ce qu'il faut éviter pour
être bon écoresponsable. Ce rapport ne serait qu'une façade pour camoufler "l'écoirresponsabilité"
des responsables du dossier. Selon monsieur Villeneuve, le rapport ne respecte
pas la norme d'écoresponsabilité, fait preuve "d'écofacade", est
tronqué, caviardé, incomplet. À mon sens, les responsables devraient s'expliquer,
avant de considérer ce dossier comme clos selon leur avancée.
Pour ma part, je ne peux faire autrement que mettre en lien ce qui
précède avec le plus récent rapport du Groupe intergouvernemtal d'experts sur
l'évolution du climat (GIEC) qui dit que le Nord québécois sera frappé de plein
fouet par les bouleversements du climat avec comme effets sur nous qui vivons plus
au sud, des hausses de températures, davantage de tempêtes et une accélération
de l'érosion des rivages. Le GIEC poursuit en disant qu'au Canada la crise
climatique est totalement incontrôlée (Harper l'entendra-t-il?), que d'ici 50
ans la température pourrait grimper de plus de 5 degrés Celsius. On parle même
de hausses pouvant atteindre 7 à 11 degrés à certains endroits.
Les vagues de chaleur augmenteront en intensité et en durée souligne aussi
le GIEC, occasionnant de plus en plus d'impacts sur la santé publique: les
maladies infectieuses pourraient frapper avec plus d'intensité. Dans les régions nordiques, de
telles hausses vont provoquer une fonte accélérée du sol gelé, le pergélisol,
libérant d'énormes quantités de méthane, un gaz dix fois pire que le CO2
comme gaz à effet de serre. Ce qui complique les choses continue le GIEC, cet
énorme apport de méthane n'a jamais été pris en compte dans les projections. Les
bouversements prévus ne pourront donc qu'être plus graves.
Au moment où minuit l'heure fatidique est dépassé nous disent les
experts comme Claude Villeneuve et qu'il faudra désormais gérer le futur, il existe
encore de nombreux sceptiques pour affirmer que le rapport du GIEC verse dans
l'alarmisme injustifié. Il existe également des dirigeants aux différents
niveaux du pouvoir qui trompent la population en s'autoproclamant
écoresponsables alors qu'ils affichent une incompréhension de ce qu'est la
compensation carbonique. Des dirigeants qui pratiquent une écoresponsabilité de
façade.
Marcel Lapointe, Jonquière.
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