mercredi 19 novembre 2014

Des moyens intelligents pour équilibrer les finances publiques.

En ce qui regarde la santé des Québécois, malgré les défis qui s'imposent comme énormes, les ressources existantes sont mal et sous-utilisées. On coupe en santé publique, donc en prévention, là où des professionnels de la santé autres que les médecins sont très impliqués, alors que des maladies chroniques comme le diabète, affectant traditionnellement les plus vieux, toucheront de plus en plus de jeunes Québécois.

En matière de soins curatifs, je les trouve pleines de bon sens, les solutions d'avenir mises de l'avant par l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. En particulier, celle de prescrire dans des situations cliniques précises, comme le soutenait, dans les pages de ce journal, sa présidente, Beaucoup plus prometteuses et sensées que l'obligation d'un BAC pour toute infirmière désirant pratiquer au Québec, comme l'organisme en faisait, il y a quelques mois, la promotion auprès du gouvernement. Les infirmières sont pleines de ressources et elles ont accès à de gros budgets pour la mise à niveau et leur formation en cours d'emploi.

Plutôt que de couper aveuglément à gauche et à droite au détriment des moins nantis et de la classe moyenne, comme il le fait présentement, le gouvernement néolibéral de Philippe Couillard devrait mettre ses culottes face au Collège des médecins et son puissant lobby pour faire appliquer la loi 90. La loi 90, promulguée par Québec à la fin du siècle dernier, autorise les médecins à déléguer certains actes médicaux à d'autres professionnels de la santé: entre autres, les infirmières. Mais le Collège des médecins fait la sourde oreille et procrastine; sans doute sous la férule de ses membres les plus influents.

Combien d'argent pourrait être économisé par le Trésor public si le gouvernement faisait appliquer intégralement une loi pourtant votée par l'Assemblée nationale, il y a près de vingt ans? Des centaines de millions de dollars chaque année, compte tenu des frais énormes que coûtent aux contribuables les actes effectués par les médecins, et étant donné qu'à part les infirmières, il existe d'autres professionnels visés par la loi à qui le Collège des médecins pourrait déléguer des actes médicaux. Je pense, entre autres, aux physiothérapeutes et aux inhalothérapeutes.


Blandine Lapointe-Brassard, Jonquière.

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