jeudi 28 février 2013

Sauvegarder la réputation de Va-Jalbert.


Dans son dernier éditorial, monsieur François Saint-Gelais, qualifie le site patrimonial de Val-Jalbert de valeur sûre pour l'industrie touristique régionale. Cela est sans conteste avant l'érection d'un barrage au coeur-même de sa principale attraction: la chute, mais après?

 Mais encore, on nous informe, par l'entremise du Quotidien d'hier, que l'étude sur l'impact environnemental du projet de barrage est incomplète. Il s'avère, selon un porte-parole de l'Alliance Pekuakamiulnuash de Mashteuiash, q'une partie de la rivière Ouiatchouan située en amont de la chute n'a jamais fait l'objet d'une étude sérieuse sur le terrain. Les firmes de géni-conseil BPR et Dessau mandatées pour ce faire ont étudié la question à partir de données théoriques. Raison: l'endroit à investiger, selon ces dernières, est dangereux d'accès, alors que des pêcheurs habitués à ce coin de rivière déclarent que c'est faux. L'un d'eux y organiserait même des expéditions de pêche.

Faut-il rappeler, deux fois plutôt qu'une, que lorsque le barrage sera réalisé au pied de la chute, il n'y aura pas que la chute elle-même qui aura changer de visage, pour le pire. Il est, également, probable que sur près d'un kilomêtre en amont, la rivière subira un assèchement tel qu'il en sera fini pour les belles parties de pêche au niveau du bief intermédiaire (près de 900 mètres de longueur) parce que la faune ichthyenne sera pratiquement éliminée.

Compte tenu de sondages récents qui n'accordent pas l'acceptabilité sociale à cet ouvrage,  je prétends que les travaux de contruction d'une minicentrale hydroélectrique débutés à Val-Jalbert doivent être suspendus et qu'un firme de géni-conseil, une qui n'est pas dans le collimateur des enquêteurs sur la corruption et la collusion, s'il en est encore une, soit engagée pour accomplir une nouvelle étude. Étude qui m'apparait essentielle. Notre industrie touristique ne peut souffrir des impacts négatifs d'une étude environnmentale bâclée.

Édith Proulx-Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.

lundi 25 février 2013

Femmes et politique municipale.


En médecine pour illustrer, la dernière promotion, celle de 2012, comptait plus de 85% de femmes. Aujourd'hui, 41% des médecins du Québec sont des femmes et dans les facultés de médecine, les femmes sont encore plus majoritaires, soit 61%. Si bien que d'ici la fin de la présente décennie, la profession médicale sera, majoritairement, exercée par des femmes.

Dans le domaine de la politque, au Canada, qui aurait pu prévoir que la majorité des provinces auraient, un jour, à leur tête, une femme. Plus de femmes en polique municipale également, comme le suggère des personnes ressource de la Table de concertation des groupes de femmes du Saguenay-Lac-Saint-Jean. L'idée est excellente, car les statistiques nous montrent que leur participation est encore trop faible. Mais je sens que les femmes sont en marche. Par exemple, cette femme que j'ai vue, dernièrement, au côté d'un premier candidat à l'investiture du parti municipal qui s'oppose à l'administration actuelle de Saguenay, Équipe du renouveau démocratique. À titre de présentatrice des états de service du candidat, Paul Grimard, la femme à ses côtés, Josée Néron, en a profité pour faire un clin d'oeil approprié à ses congénères. Les femmes jeunes comme elle, les plus âgées n'étant pas exclues, bien sûr, devraient être davantage présentes comme élues sur les conseils muninipaux, a-t-elle déclaré.

Malgré une évolution dans la bonne direction, des statistiques récentes montrent qu'en politique municipale, les femmes sont sous-représentées au Québec. Seulement 30% des élus qui siègent sur les conseils municipaux sont des femmes et 16% sont mairesses. Pourtant, la gent féminine compose 52% de la population québécoise. Le monde municipal a besoin de plus de femmes pour présider aux destinés de leurs villes, pour assurer un meilleur équilibre entre leurs priorités et celles des hommes, pour apporter un nouveau soufle à la démocratie municipale. La ville de Saguenay en a, particulièrement, besoin.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

dimanche 24 février 2013

Pas de fumée sans feu?


Quelle ne fut pas ma surprise, ma stupéfaction même, quand j'ai appris la démission du pape, Benoit XVI. Élevé dans la religion catholique, un peu trop à mon goût d'ailleurs, dans mon esprit, un pape ne pouvait pas démissionner. Parmi les six papes que j'ai connus, de loin s'entend, cinq sont, en quelque sorte, morts au combat. Comme Jésus, avec qui, petits croisés que nous étions, on les comparait souvent, ces papes ont complété leur mission terrestre, souvent dans l'agonie, toujours jusqu'à leur dernier souffle.

Je suis d'une nature méfiante et douteuse. En viellissant, cela ne va pas en s'améliorant; probablement, retraite aidant, parce que je lis beaucoup, et à différentes sources. Si bien qu'en apprennant le fait "très" rarissime de la démission du pape, je n'ai pas cru les raisons invoquées par le Saint-Père lui-même, des membres du Sacré Collège et tous ces hommes d'église plus près de nous, empressés qu'ils furent à tenter de nous convaincre de la véracité de la nouvelle "officielle" du Vatican. Nouvelle voulant que l'affaiblissement de ses forces ait eu raison du pape et qu'un tel événement ne pouvait qu'être le sigal de changements fondammentaux dans l'Église inspirés du Divin. Lesquels? Cela reste à voir.

La première chose que je me suis dite: "Y a anguille sous roche.Y s'est passée quelque chose de croche en amont de cette démission soudaine. Y va, sûrement, y avoir, bientôt, des suites en aval. Ma présomption a fait long feu après avoir pris connaissance d'un article paru dans un journal, pas l'Obervatore Romano, un journal sérieux quand même, qui
a ramené à l'avant-scène de l'actualité, le "petit" scandale des Vatilearks qui pourrait en cacher un pire. Le scandale des Vatileaks, faut-il le rappeler, concerne le coulage par une personne très près de Benoit XVI, son ex-majordome, d'informations secrètes au sujet de présumées activités vaticanes peu élogieuses, voire scrabreuses.

Au delà des scandales de pédophilie reliés à des hommes d'église qui ressortent encore et encore des quatre coins de la planéte, l'existence d'un groupe d'homosexuels travaillant au Vatican, est connue depuis des décennies, y compris par Benoit XVI lui-même. Se pourrait-il que le pape, qui dénonce l'homosexualité sur la place publique comme étant une tare inacceptable chez des catholiques pratiquants, fut devenu incapable de soutenir plus longtemps cette flagrante contraction au sein de l'Église catholique?

Selon le Quotidien italien, La Repubblica, la décision du pape actuel de jeter la serviette serait due à son vif malaise d'apprendre, il y a quelques mois, qu'un loby gay tentaculaire très influent sévissait au sein même de la curie romaine. D'après le même journal, des princes de l'Église auraient été soumis à du chantage, à cause de liaisons mondaines qu'ils auraient eues avec des laïcs.

Le Vatican nie-t-il tout? Pas vraiment, il se limite à dénoncer des erreurs grossières dans l'article du journal. Compte tenu du contexte, son porte-parole officiel déclare qu'il n'y aura ni démentis, commentaires ou confirmations, sur ces informations qu'il qualifie, par ailleurs, de fantaisies, opinions, spéculations. Un autre vaticaniste a déclaré complètement dénuée de fondement, la nouvelle voulant que le pape ait démissionné après avoir pris connaissance d'un rapport accablant déposé par trois cardinaux à qui il avait, lui-même, donné le mandat d'enquêter sur cette affaire.

L'affaire ne serait-elle qu'invention ou complot visant, par exemple, à déconsidérer un rival au sein de la curie romaine en vue du prochain conclave? Peut-être bien, mais à la lumière de  révélations aussi accablantes, le prochain pape aura, parmi ses tâches prioritaires, celle de nous démontrer, hors de tout doute, que le Vatican n'est pas, comme on le prétend dans certains milieux, un marécage déliquescent. Autrement, le difficile recrutement de nouveaux fidèles et la démission de nombreux autres, qui ne cessent de déferler, constitueront encore longtemps des boulets aux pieds de l'Église catholique.

Marcel Lapointe, Jonquière.

vendredi 22 février 2013

Saguenay, ville fantôme?


En ce qui me concerne, la santé socio-économique d'une ville se mesure à l'aune de son potentiel à retenir sa population, jeune surtout, en lui offrant, principalement, de bons emplois. Depuis une dizaine d'années, Saguenay ne cesse d'accumuler de mauvaises notes en cette matière. Si bien que la ville a perdu quelque 5000 emplois, et non les moindres, au cours de cette période. Que l'on pense seulement à ceux perdus à cause des fermetures de la Consol à La Baie et de Novelis à Jonquière.

Et cela ne va pas en s'améliorant, tant s'en faut, car, selon les derniers chiffres divulgués par  l'Institut de la statistique du Québec, Saguenay a connu une augmentation majeure de son taux de chômage l'an dernier. De 5.5% qu'il était à la fin 2011, il est passé à 9.8% à la fin 2012. Une hausse annuelle de 4.3%. Pendant ce temps, des villes comme, Gatineau, Sherbrooke et Trois-Rivières avec lesquelles notre maire aime bien se comparer quand cela l'avantage, ont connu des taux de chômage à la baisse.

Comment le locataire, pour ne pas dire le propriétaire, de l'hôtel de Ville de Saguenay,  aussi président du ca de son outil de développement économique, Promotion Saguenay, peut-il prétendre, comme il le fait dans la dernière édition du bulletin de cette organisme nommé, Horizon Industrie, que sa ville est un leader en matière de développement économique alors qu'elle connait un si triste record en matière de création d'emplois? Si ce dossier n'était pas le talon d'achille de l'administration Tremblay, cette dernière n'aurait sûrement raté l'occasion de  mettre en valeur la création d'emplois, par exemple, dans le bulletin industriel de Promotion Saguenay de mars 2013. Mais rien de substantiellement encourageant sur la situation de l'emploi à Saguenay n'y a filtré; si ce n'est qu'une pub en dernière page de la revue, celle de l'endos, dans laquelle Promotion Saguenay met en valeur un site internet où les employeurs et les chercheurs d'emploi peuvent se rencontrer. Très encourageant!

Depuis qu'un citoyen de Saguenay a annoncé, cette semaine, ni en désespoir de cause, ni en catastrophe, comme cela s'est vu en 2004 et en 2008, qu'il ferait la lutte lors des prochaines élections municipales à Jean Tremblay que, personnellement, je considère usé par le pouvoir, je me prends à espérer en des lendemains qui enchantent pour ma ville, le 4 novembre prochain.

David Falardeau, Chicoutimi.

Enjeu plus que régional.


Visiblement, le député péquiste de Roberval, Denis Trottier a des problèmes avec les pétitions qui dénoncent le projet de construction d'une minicentrale hydroélectrique à Val-Jalbert. Concernant l'une d'entre elles, dans le Quotidien d'aujourd'hui, il s'étonne qu'autant de gens de l'extérieur de la région l'aient signée. La raison en est pourtant fort simple: Val-Jalbert est devenu un enjeux national et même international, emblématique de la lutte tous azimuts des citoyens de la terre pour une réduction significative de leur empreinte écologique.

Bâtir inutilement de l'infrastructure de béton comme veulent le faire les promotteurs de barrages hydroélectriques du Québec, cela consiste à appliquer une hypothèque sur l'empreinte écologique. Cela constitue une violation flagrante des principes fondammentaux de développement durable. Dans une perspective écologique globale, au même titre que l'exploitation des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent ou du pétrole à Gaspé, l'érection, plus que questionnable de barrages sur nos rivières, alors que l'offre de kw/h dépasse, largement, la demande, ne peut pas concerner seulement les citoyens des régions impliquées.

Monsieur le député, s'il a des doutes au sujet des deux pétitions à l'encontre du projet de Val-Jalbert, devrait consulter deux sondages récents effectués auprès de citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean: celui du journal, Le Quotidien de Saguenay d'il y a un mois et un autre de Léger Marketing qui date de quelques jours. Les deux consultations révèlent que la majorité des personnes sondées, notamment à Roberval, Mashteuiash, Chambord et Saint-Prime, s'opposent à l'érection d'un barrage sur la rivière Ouiatchouan, principale attraction du site touristique de Val-Jalbert. 61% des personnes sondées souhaitent que les travaux de constructions soient annulés ou suspendus en attendant une consultation publique.

 Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.

jeudi 21 février 2013

Ce que le peuple, lui, pense.


Depuis que le débat sur la pertinence ou non d'ériger un barrage hydroélectrique au pied de la chute de la rivière Ouiatchouan sur le site touristique de Val-Jalbert, s'est invité sur la scène provinciale, une variété d'intervenants se sont exprimés en faveur de cet ouvrage: politiciens, lecteurs d'opinion, journalistes affectés soit à l'éditorial, au commentaire ou à la chronique. On a déploré, chez un groupe, en particulier, son intégrisme, sa vision stricte, voire dogmatique inductrices de débats pénibles. On s'est désolé de la désinformation, du dialogue de sourds, du manque de profondeur de ce qui se dit sur les réseaux sociaux, de l'impossibilité de discuter rationnellement d'enjeux complexes.

Certains des écrits ont fait appel à la solidarité régionale, invitant Jeannois et Saguenéens à prendre leurs distances d'avec les citadins de la grande Ville pour des raisons de survie de la région, d'intérêts divergents, de différences fondammentales, d'incapacité à se comprendre. Comme si nous, régionaux étions incapables de réfléchir par nous-même, on a laissé sous-entendre que n'eut été l'influence néfaste du centre sur la périphérie, le projet de Val-jalbert en cours et les autres projets de minicentrales hydroélectriques abandonnés par le gouvernement du Québec auraient été réalisés sans opposition ou presque.

Or, selon un sondage paru, il y a moins d'un mois, dans le Quotidien, 53% de la population régionale disait s'opposer au projet de minicentrale dans le village de Val-Jalbert. Mais encore, un tout récent sondage Léger Marketing a révélé ce qui suit: 51% des citoyens de Roberval, Chambord, Saint-Prime et Mashteuiash s'opposent au projet, dont 37% déclarent être très défavorables; 61% des personnes sondées souhaitent que les travaux débutés à Val-Jalbert soient annulés ou suspendus et qu'une vraie consultation publique ait lieu; quelle que soit la municipalité sondée, une majorité de répondants disent s'opposer au projet. Et l'on va venir encore nous laisser croire que l'acceptabilité sociale du projet est acquise?

Ce peut-il qu'il y est, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, autant d'imbéciles à temps plein que certains pourraient le penser ou le laisser croire? Ce pourait-il que d'aucuns, voudraient nous faire rentrer de force ou de façon subliminale dans le crâne l'idée que d'harnacher, sans vergogne, des rivières pour produire du courant électrique, alors que nous nageons, présentement, dans les surplus, et pour très longtemps encore, n'ont pas compris la signification réelle de ce que sont le développement durable et l'occupation du territoire? Concepts dont ils nous entretiennent, pourtant, ad nauseam.

Félicien Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.




mardi 19 février 2013

Les supra-gouvernements.


Au cours du siècle dernier, quelqu'un, dont j'oublie le nom, m'avais suggéré que pour prétendre à un développement socioéconomique efficace au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ça nous prendrait un gouvernement supra-régional, qui présiderait à nos destinés. J'avais pas trop su quoi répondre à ce moment. Mais aujourd'hui, je saurais.

Je lui répondrais que nous en avons, à notre insu, toujours eu un: Consolidated Bathurs-Abitibi Bowater recyclés en Produits Forestiers Résolu. À l'automne 2011, Clément Gignac, alors ministre aux Ressources naturelles avait rappelé à Résolu qu'elle avait jusqu'au 31 décembre 2011 pour lui soumettre un nouveau plan d'investissement régional, tel que prévu par la loi, au risque de se voir privée de ses privilèges en matière d'exploitation de la centrale hydroélectrique, Jim Gray. Laquelle, faut-il le redire? Nous appartient, nous, le peuple. Cependant, Richard Garneau, son pdg, sûrement "coaché" par son establishment à Atlanta, s'était bien gardé de répondre, ni par oui, ni par non, à la demande des libéraux, alors au pouvoir. Mais j'avais quand même cru, naïve que je suis, que cette fois, le bon bout du bâton était entre nos mains: le Québec étant une démocratie.

Je constate, aujourd'hui, m'être, royalement, trompée. Les libéraux ont, de janvier à août 2012 laissé Résolu se servir, à sa guise, de la centrale Jim Gray; finalement, comme si elle lui appartenait. Les péquistes, au pouvoir, depuis septembre, ont endossé, à leur tour, le petit manège de Résolu, jusqu'à maintenant. Et qu'est-ce que l'on apprend, ce matin, dans le Quotidien, sous la plume du journaliste, Denis Villeneuve? Que Québec va étirer les droits de la forestière sur Jim Gray  pour un autre six mois, sans rien demander en retour. Cela m'a retournée! Même pas, une preuve de bonne volonté, une intention balbutiée d'un plan d'investissement pour notre région venant de la compagnie. Mais, probablement, des menaces d'autres coupures de postes si la compagnie se voyait mis au pas par le gouvernement, selon les "presque-dires-mêmes" de l'attaché politique de la ministre des Ressources naturelles.

À voir ces gouvernements de "sans-culotte" qui se succèdent s'écraser devant le chantage éhonté des compagnies, Produits forestiers Résolu n'est pas la seule à s'y adonner, tant s'en faut, il est à se demander si au Québec, il n'y a pas toujours eu un gouvernement de non-élus pour présider à nos destinées.

Odette Chicoine, Chicoutimi.




lundi 18 février 2013

Quand l'illogisme tient lieu d'argument.


Jusqu'à peu, du côté des Innus de Mashteuiash, des bribes de contestation nous parvenaient, sans plus. Mais ne voilà-t-il pas que l'on apprend, dans un article paru dans le Quotidien, ce matin, qu'une proportion non négligeable de citoyens de cette communauté (plus de 500) dénoncent, à l'aide d'une pétition, le manque d'honnêteté et de transparence de leurs élus, qui selon eux, ont décidé, sans consulter la population, d'investir une partie importante des derniers publics dans le projet d'une minicentrale hydroélectrique à Val-Jalbert. Pourtant, une consultation populaire dans une si petite communauté: pas si compliquée à organiser. Même la date des élections au Conseil de bande sera devancée parce que la confiance dans les élus n'y est plus. Dans la même édition, on peut lire, également, une chronique de Bertrand Tremblay voulant nous convaincre (il le fait, d'ailleurs, depuis des lustres) que la grande ville ne cherche qu'à asphyxier, voire même, faire disparaitre l'arrière-pays qui nous caractérise au Saguenay-Lac-Saint-jean. Par exemple, en étouffant dans l'oeuf ce projet sur la rivière Ouiatchouan, par ailleurs, très contesté dans la population.

L'importante opposition qui se manifeste à Mashteuiash signifie, à mon point de vue, que le débat sur la petinence d'ériger un barrage sur le site touristique de Val-Jalbert est loin d'être vidé. Qu'elle nécessite l'application de bémols aux propos tenus par le chroniqueur. Si, selon ce dernier, Énergie Hydroélectrique Ouiatchouan appartient à une entreprise "publique" innue nommée: Pekuakamiulnuastsh Takuhikan, il n'est pas du tout certain que les Innus de Mashteuiash, eux, se soient, véritablement, approprié le projet. Les millions investis par Mashteuiash dans l'aventure contestée de la Ouiatchouan, autour de 25 millions si je m'abuse, n'auraient-ils pas mieux servis à la création d'emplois dans la communauté innue grâce à différents projets décidés après consultation de la population? Quand le barrage sera complété, combien d'emplois innus seront créés à titre de retombée économique? Poser la question, c'est y répondre. Si la Première ministre, Pauline Marois, désire encourager un plus grand rapprochement entre Blancs et Autochtones par des projets porteurs d'avenir, elle doit repenser sa façon de le faire.

Toutes les fois que ce projet fut remis en question, ses promoteurs et défenseurs, furent à court d'argument. Mis à part, celui, illogique, voulant que le futur prometteur de l'hydroélectricité québécoise justifiait, avantageusement, le bien-fondé de faire payer par l'ensemble des Québécois, des subventions déguisées venant d'Hydro-Québec au profit des régions. Nous avons un avenir prometteur en matière de retombées économiques de nos barrages? Qu'à cela ne tienne! Mais que l'on commence par nous démontrer, indubitablement, que les surplus déjà existants, sans l'ajout de nouveaux ouvrages hydroélectriques, peuvent relancer notre économie par des projets novateurs. Présentement: que des idées lancées à tous vents, sans rien encore de concret sur la planche à dessin.


Marcel Lapointe, Jonquière.

mardi 5 février 2013

Plus de démocratie à Saguenay.





               
Un autre pied de nez envers la démocratie municipale à Saguenay s'est produit au cours de la séance du conseil municipal de lundi soir dernier dans l'arrondissement Jonquière.

Visiblement, le maire de Saguenay est toujours mal à l'aise avec la période de questions du conseil municipal et c'est le moins qu'on puisse dire. Faut-il le rappeler, ce moment est la seule occasion donnée au citoyen, pour exprimer, publiquement, ses doléances, ses interrogations ou autres types d'interventions aux élus du conseil. Bien que le maire s'arroge pour lui seul la prérogative des répliques et des réponses.

Au cours de cette autre séance, qui s'est déroulée, encore une fois, à l'enseigne de l'expédient, deux citoyens se sont présentés au micro, ont posé leur question, ont eu leur... réponse. Mais lorsque deux autres personnes se sont levées pour aller au micro, (peut-être désiraient-ils, à leur tour, s'exprimer sur le dossier sensible de l'évaluation municipale) le maire ne leur en a pas laissé le temps et a levé l'assemblée, sans plus de formalité.

Encore une fois, c'est à un total manque de respect pour la démocratie auquel ont assisté les citoyens présents à la dernière séance du conseil municipal. Voilà une bonne raison, parmi tant d'autres, d'agir autrement pour changer les choses à Saguenay.

Marcel Lapointe, membre d'Équipe du renouveau démocratique à Sagueany.


Question de débits.


                             

Concernant la chute Ouiatchouane sur le site touristique de Val-Jalbert au Lac-Saint-Jean, le ministère de l'Environnement du Québec stipule que son débit d'eau esthétique est de 7 mètres3 /seconde: celui promis par les promoteurs du barrage, son débit...écologique, de .3 mètre3/seconde: le mince filament d'eau coulant sur le cran en période de turbinage et son débit naturel,  de 12 à 20 mètres3/seconde: celui qui donne, présentement, à la chute ce portrait singulier que l'on admire en été et que les touristes peuvent emporter en souvenir dans leurs caméras, ou sur une carte postale.

Quand le barrage sera devenu réalité, avec un débit réduit à presque rien les trois-quarts du temps et de plus de la moitié pour le reste, quelle photographie de la Chute Ouiatchouane les gestionnaires du site de Valbert vont-ils présenter dans leur trousse d'information touristique? Celle du débit esthétique? Celle du débit écologique? Ou la même qu'auparavant? Faudra se garder de perdre davantage en réputation à Val-Jalbert avec, en plus, de la fausse représentation. Altération de vocation obligeant, pourquoi ne pas ajouter à la liste des attractions, une visite guidée de l'usine à fabriquer des kilowatts/heures aux grandes heures de turbinage?

Quelle désolation que tout cela! Pour quelques mégawatts que NOUS acheterons à prix fort pour les revendre à vil prix. Faut-il que l'on soit complètement débranchés?

Marcel Lapointe, Jonquière.