vendredi 22 février 2013

Enjeu plus que régional.


Visiblement, le député péquiste de Roberval, Denis Trottier a des problèmes avec les pétitions qui dénoncent le projet de construction d'une minicentrale hydroélectrique à Val-Jalbert. Concernant l'une d'entre elles, dans le Quotidien d'aujourd'hui, il s'étonne qu'autant de gens de l'extérieur de la région l'aient signée. La raison en est pourtant fort simple: Val-Jalbert est devenu un enjeux national et même international, emblématique de la lutte tous azimuts des citoyens de la terre pour une réduction significative de leur empreinte écologique.

Bâtir inutilement de l'infrastructure de béton comme veulent le faire les promotteurs de barrages hydroélectriques du Québec, cela consiste à appliquer une hypothèque sur l'empreinte écologique. Cela constitue une violation flagrante des principes fondammentaux de développement durable. Dans une perspective écologique globale, au même titre que l'exploitation des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent ou du pétrole à Gaspé, l'érection, plus que questionnable de barrages sur nos rivières, alors que l'offre de kw/h dépasse, largement, la demande, ne peut pas concerner seulement les citoyens des régions impliquées.

Monsieur le député, s'il a des doutes au sujet des deux pétitions à l'encontre du projet de Val-Jalbert, devrait consulter deux sondages récents effectués auprès de citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean: celui du journal, Le Quotidien de Saguenay d'il y a un mois et un autre de Léger Marketing qui date de quelques jours. Les deux consultations révèlent que la majorité des personnes sondées, notamment à Roberval, Mashteuiash, Chambord et Saint-Prime, s'opposent à l'érection d'un barrage sur la rivière Ouiatchouan, principale attraction du site touristique de Val-Jalbert. 61% des personnes sondées souhaitent que les travaux de constructions soient annulés ou suspendus en attendant une consultation publique.

 Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.

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