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"L'aluminium va quand même très
bien". Déclaration du maire de Saguenay, Jean Tremblay, dans le Quotidien
du 17 janvier dernier, en marge de l'inauguration de la nouvelle usine AP60 de
Rio Tinto-Alcan. Pour affirmer cela, où, diable, avait-il la tête? Il est
surprenant de lire de tels propos quand on connaît la mauvaise passe que
vivent, à l'heure actuelle, les producteurs de métal gris partout dans le
monde. L'aluminium se transige présentement à un prix qui n'a jamais été aussi
bas sur les marchés mondiaux, 1700 dollars la tonne, alors qu'il s'est déjà
vendu 3000 dollars avant la dernière récession; les stocks mondiaux
s'accumulent avec trois mois minimum d'inventaire et continueront de le faire
en 2014 selon les économistes des grandes institutions, comme la Banque
Mondiale; les projets de développement de l'entreprise Arvidienne, phase 2 du
procédé AP60 et agrandissement de l'usine d'Alma, sont mis sur la glace, comme
il fallait s'y attendre; RTA, malgré qu'elle se targue d'être
"autoproductrice d'électricité", s'est empressée de joindre sa voix à
celles des autres producteurs d'aluminium du Québec pour réclamer à
Hydro-Québec une baisse de presque 50% de son tarif d'électricité déjà très
bas, 4.5 cents le kilowatt/heure, prétendant être de moins en moins compétitive
sur le plan mondial. Avancer comme le fait Jean Tremblay que, présentement,
l'industrie du métal gris va très
bien c'est dire n'importe quoi.
David Falardeau, Chicoutimi.
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