vendredi 17 janvier 2014

Au sujet du métal gris.

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"L'aluminium va quand même très bien". Déclaration du maire de Saguenay, Jean Tremblay, dans le Quotidien du 17 janvier dernier, en marge de l'inauguration de la nouvelle usine AP60 de Rio Tinto-Alcan. Pour affirmer cela, où, diable, avait-il la tête? Il est surprenant de lire de tels propos quand on connaît la mauvaise passe que vivent, à l'heure actuelle, les producteurs de métal gris partout dans le monde. L'aluminium se transige présentement à un prix qui n'a jamais été aussi bas sur les marchés mondiaux, 1700 dollars la tonne, alors qu'il s'est déjà vendu 3000 dollars avant la dernière récession; les stocks mondiaux s'accumulent avec trois mois minimum d'inventaire et continueront de le faire en 2014 selon les économistes des grandes institutions, comme la Banque Mondiale; les projets de développement de l'entreprise Arvidienne, phase 2 du procédé AP60 et agrandissement de l'usine d'Alma, sont mis sur la glace, comme il fallait s'y attendre; RTA, malgré qu'elle se targue d'être "autoproductrice d'électricité", s'est empressée de joindre sa voix à celles des autres producteurs d'aluminium du Québec pour réclamer à Hydro-Québec une baisse de presque 50% de son tarif d'électricité déjà très bas, 4.5 cents le kilowatt/heure, prétendant être de moins en moins compétitive sur le plan mondial. Avancer comme le fait Jean Tremblay que, présentement, l'industrie du métal gris va très bien c'est dire n'importe quoi.


David Falardeau, Chicoutimi.

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