mercredi 22 janvier 2014

Le droit de choisir.



Chapeau au courageux et/ou fervent catholique qui se dit prêt mourir au bout d'intenses souffrances physiques, psychologiques et morales! Toutefois, il m'est venu comme un sentiment d'écoeurement, de ras le bol, en lisant une opinion récente dans le Quotidien sur le droit de mourir en toute dignité. Euthanasie déguisée, imposer la mort à un humain, geste de nature homicide: un chapelet de termes accusateurs, moralisants et culpabilisants utilisés par les auteurs de la lettre qui refusent catégoriquement de voir, un jour, promulguée une loi encadrant le droit de décider de la fin de sa vie.

À mon sens, si ces moralisateurs cherchent à renverser la tendance, ils s'y prennent un peu tard. Les Québécois suivent suffisamment l'actualité internationale pour savoir que les expériences vécues ailleurs dans le monde, depuis quelques années, sur le droit de choisir sa mort sont concluantes jusqu'à maintenant. Que l'on est bien loin des pratiques nazistes "épouvantaillantes" annoncées par les défenseurs de la stricte intervention divine. Qu'il est venu, le temps pour les Québécois, jeune peuple progressiste, de se moderniser côté "soins de fin de vie".

Comme pour la majorité de mes concitoyennes et concitoyens, mon choix est fait face au projet de loi 52 sur les soins de fin de vie. MOI, je veux avoir le DROIT de décider, si cela s'avère nécessaire, des soins que l'on pourra ME prodiguer à la fin de MA vie. Y incluant l'éventualité qu'une personne protégée par la loi, un médecin, puisse, si je le demande, mettre fin à mes jours au moyen d'une injection létale de barbituriques pour éviter les souffrances. Assez qu'il faut mourir, encore faut-il? Mais pour celles et ceux que le projet de loi dérange, qui vous gardez bien de dire qu'il respectera votre refus de mourir ainsi, qui prétendez détenir le monopole de ce qui est digne ou pas, vous me faites suer avec vos superstitions religieuses!

Marcel Lapointe, Jonquière.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire