Des chercheurs ont révélé, il y a peu, que les
fusions municipales coûtaient plus cher aux contribuables parce que les villes
fusionnées donneraient plus de services. Des services que nous désirons
vraiment? À Saguenay, par hasard, serions-nous, sans le savoir, pourvus d'un
service dévolu à la défense de la prière du maire en Cour suprême? On
utiliserait, selon toute vraisemblance, les services de la ville pour récolter
des dons devant faire avancer une cause religieuse au détriment, entre autres,
des mécréants, eux, qui défendent des convictions différentes. En 2011, lorsque
le maire de Saguenay, Jean Tremblay, s'est mis à recueillir des dons pour
défendre sa prière au conseil municipal, ainsi que la présence d'objets
religieux à l'hôtel de ville, on était plusieurs à veiller à ce qu'il n'utilise
pas les fonds publics pour y arriver. À ma connaissance, ce qui fut rendu
public à l'époque fut que des téléphonistes travaillant pour la ville prenaient
des appels de personnes désireuses de contribuer à la campagne du maire. Pour
ma part, c'était déjà trop. Faute de transparence venant de l'administration
municipale, on n'a jamais su combien ce service, privilège exclusif de monsieur
le maire, a coûté aux contribuables. Peu, très peu, dans le budget global,
retorqueront ses fidèles mais, ceci s'ajoutant... à cela. Plus, il est ici
question d'un principe fondammental: la séparation du religieux du politique,
largement reconnu au Québec, depuis la révolution tranquille. Mais, ici à
Saguenay, persiste cette volonté tenace voulant que l'on refuse que la pratique
religieuse ait cours en privé seulement.
Une nouvelle récemment parue dans le journal
le Quotidien, sous la plume du journaliste, Stéphane Bégin, nous en apprend
davantage sur ce qui a toute l'apparence d'un détournement de fonds publics à
des fins religieuses. À l'évidence, c'est bien plus que le salaire de
téléphonistes employées par la ville qui est ici en cause. Pour solliciter
l'appui du public au motif d'assurer les frais de sa défense dans le dossier,
le maire aurait recours à une firme, Unimarketing, pour qu'elle récolte les
dons du public pour faire appel. De l'argent pris à même le budget du service
des communications de la ville, comme en 2011, ce que j'ignorais à l'époque.
Combien cette pratique nous a-t-elle coûté en 2011, depuis qu'elle est remise
en vigeur en 2014? Pour justifier cette dépense aux frais du contribuable, on
nous dit, purement et simplement, que les responsables ont le pouvoir de le
faire. Il faut ainsi comprendre qu'en vertu d'un tel abus de pouvoir, certaines
personnes décisionnelles à la ville peuvent utiliser, en toute impunité, nos
taxes pour faire de la propagande religieuse. Il est, alors, grand temps que
l'opposition, enfin reconnue à l'hôtel de ville, s'interpose vigoureusement afin
que l'on mette fin au prosélytisme qui, à mon avis, y est déjà trop présent.
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