vendredi 28 février 2014

Trop beau pour être vrai.

Pas besoin d'un diplôme en économie pour savoir qu'au Québec des projets miniers sont plus prometteurs que la poursuite aveugle de projets de centrales électriques de tout ordre, comme la minicentrale à Val-Jalbert, qui nous conduisent à plus d'endettement, tant individuel que collectif. Bienvenue aux projets miniers, certes, mais pas à n'importe quel prix. Et surtout dans la perspective d'un Québec riche de tout son monde.

Or, après lecture, le 27 février 2014, dans le journal, Le Quotidien, de l'éditorial du journaliste, François Saint-Gelais, intitulé "Lac-à-Paul: finesse et doigté", j'ai eu la nette impression qu'il s'est donné comme mission de promouvoir à tout prix le projet d'un quai de transbordement du minerai de la minière, Ariane Phosphate, sur les bords de la rivière Saguenay. Aberration suprême! Juste en face d'un autre, systématiquement sous-utilisé, celui du port de Grand-Anse. Qui plus est, prétendument dans le respect d'un critère trop souvent galvaudé à mon avis, celui de l'acceptabilité sociale. Dans le cas qui nous concerne, ce critère sera impossible à rencontrer, parce que les premiers concernés, les résidents de l'Anse-à-Pelletier de Saint-Fulgence, sont en total désaccord; qu'il y a un grand nombre de citoyens qui trouvent que le port de Grand-Anse est déjà un éléphant blanc; sans compter les dénonciations répétées de celles et ceux qui tiennent à la protection du patrimoine naturel du fjord. Et la liste n'est pas exhaustive Ça commence à faire du monde qui trouve cela inacceptable.

 L'éditorialiste en a "beurré épais" à tel point que je subodore chez lui l'intention de chercher à isoler les résidents de l'Anse-à-Pelletier, les plus farouchement opposés, cela va de soi, à ce projet aberrant, qui va défigurer à jamais leur bucolique paysage. Alors que de tels coins de pays, il s'en trouve de moins en moins, même dans les régions éloignées comme la nôtre. Bien sûr, pour les tenants d'un développement économique effréné au détriment de l'environnement, cela ne constitue pas un frein. Je remets en question l'argument de la direction de la minière voulant que sans un quai à l'Anse-à-Pelletier, le projet ne soit pas rentable. Je pense plutôt que la gloutonnerie insatiable d'éventuels actionnaires y est pour beaucoup, cela s'est assez vu auparavant. Je me méfie, en particulier, des compagnies minières dont le passé ici, pire ailleurs, comme dans l'hémisphère sud, est loin d'être glorieux.

Le bilan des avantages versus les inconvénients présenté de façon à ce point exhaustif par monsieur Saint-Gelais me semble trop beau pour être vrai. Depuis la fin supposée de la crise en 2010, combien d'augures, adorateurs du veau d'or de l'économie nous ont promis le capitalisme à visage plus humain et bla-bla-bla. Reprise par ci, reprise par là; les promesses d'un monde meilleur, on ne les compte plus. Sauf, qu’il suffise de lire un tant soit peu les nouvelles économiques dans le premier quotidien qui nous tombe sous la main, pour comprendre que rien de cela ne pointe à l'horizon. Le messie annoncé pour mieux justifier des projets aussi saugrenus qu'un autre quai ou un autre pont sur le Saguenay n'est que poudre aux yeux.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

mardi 25 février 2014

L'exclusivité à tout prix?


C'est le diable caché dans les détails, un trou dans la loi des collèges, qui remet en question l'exclusivité du programme, Art et technologie des médias, du cégep de Jonquière. Sinon, le  Collège privé André-Grasset n'aurait pu ouvrir son nouveau programme, Production télévisuelle, lequel, dit-on, se veut une copie presque conforme du programme du cégep de Jonquière. Pour des raisons évidentes d'attraction de clientèle et de ressources à la clé, mais encore par fierté, pour le prestige et la visibilité de l'institution ailleurs en particulier, les collèges qui en possèdent un, défendent jalousement l'exclusivité de leur programme phare.

Est-il encore pertinent de maintenir l'exclusivité de certains programmes collégiaux? La question se pose. Quoi qu'il en soit, je ne crois pas que la vulnérabilité de ces programmes soumis à la convoitise d'institutions compétitives soit la même pour tous. Pour illustrer, quelle institution d'enseignement supérieur au Québec, qu'elle soit du domaine public ou privé, subventionnée ou pas, serait capable d'offrir un programme équivalant à celui exclusivement dispensé par le cégep de Chicoutimi tel, Pilotage d'aéronef? Mais si malgré tout il s'en trouvait une, ce serait tant mieux!

 Je connais quelqu'un qui, dans les années 90, a fait une demande pour entrer à l'école de pilotage du cégep de Chicoutimi, la seule école francophone du genre en Amérique du Nord, soit dit en passant. À son avantage, le jeune, âgé alors de 23 ans, possédait déjà un diplôme d'études collégiales au général, un baccalauréat en Sciences économiques d'une université anglophone, était parfaitement bilingue de surcroît. Après avoir subi l'ensemble des épreuves de sélection pour entrer dans le programme, on l'avisa par lettre qu'il n'avait pas été choisi, mais que son nom était sur une liste d'attente composée de quelques candidats, qu’il ne lui restait qu’à espérer le désistement d'un étudiant déjà sélectionné. Il savait que ses chances étaient minces, parce que sur 400 demandes d'admission en pilotage, seulement 40 candidats sont acceptés. Malgré cela, le garçon attendit anxieusement mais avec un optimisme retenu la bonne nouvelle. Elle ne vint jamais. Cela mit fin à son rêve de devenir pilote de ligne. Il avait les aptitudes, seule la loi du nombre joua en sa défaveur. Si un autre cégep, privé ou public, avait offert le programme, ses chances d'être accepté auraient, sans doute, été meilleures.

Les directions des cégeps de la région ont beau faire front commun pour défendre bec et ongle l'exclusivité de leur programme unique, il me semble que la nuance s'impose. Que la mise en perspective de l'exclusivité d'un programme collégial devrait aller de soi. Ne serait-ce qu'au nom de l'accessibilité aux études supérieures, si ardemment défendue, par ailleurs, par ceux qui promeuvent les études collégiales. En quoi la viabilité d'un programme collégial qui n'accepte qu'environ10% des candidats qui font une demande serait-elle mise en danger par une institution sise à l'autre bout de la province voulant dispenser le même programme? Certains programmes exclusifs jouissent d'une protection naturelle contre les compétiteurs. Il est grand temps de questionner une absurdité qui, à mon avis, a duré assez longtemps. Le "toutourienisme", terme cher à un ancien collègue de travail, n'est pas la solution.

Marcel Lapointe, Jonquière.




lundi 24 février 2014

Du déni?


Depuis au moins deux ans, les riverains du Lac-Saint-Jean tirent la sonnette d'alarme au sujet de  la dévastation des berges par l'érosion et ses conséquences délétères sur leurs propriétés; situation principalement causée par le niveau du lac maintenu trop haut, en automne, par l'entreprise RTA. Alors, quel ne fut pas mon étonnement en apprenant dans le journal, Le Quotidien, de samedi, le 22 février dernier, la surprise de la part de la direction de RTA, particulièrement, celle de la présidente et chef de la direction du groupe, Jacynthe Côté, quant à l'ampleur du changement climatique sur les mouvements de notre mer intérieure! Rien de moins que du déni! C'est à croire que la direction de RTA pratique l'aveuglement volontaire.

Qui plus est, depuis le temps que l'organisme international sur l'évolution du climat, le GIEC, nous met en garde, à coups de rapports (cinq) tous aussi inquiétants les uns que les autres, contre les effets néfastes du changement climatique sur l'ensemble de la planète, en général. En particulier, les nombreux appels à se mettre en mode solution pour gérer l'inévitable venant de spécialistes en la matière, tel le chercheur et directeur de la chaire en écoconseil de l’UQAC, Claude Villeneuve. Il m'apparaît donc inconcevable qu'une entreprise comme RTA, qui se qualifie de... "verte", ait mis autant de temps à accepter la réalité des faits. La compagnie n'a-t-elle pas dans ses rangs les ressources appropriées pour, au moins, se mettre au parfum de ce qui ressort, entre autres, des conférences internationales sur la protection de l’environnement? Elles arrivent, depuis des décennies, au la même conclusion: l'irresponsabilité des politiques et de ceux qui gravitent autour a conduit la planète à un point de non-retour. Nous en sommes rendus à gérer le changement climatique pour le rendre moins dommageable.

Pendant que le monde ordinaire, que l'on accepte d'écouter in extremis, connaît depuis longtemps les solutions à apporter au Lac-Saint-Jean pour corriger la situation, madame Côté, elle, se dit consciente de la nécessité d'une... réflexion. J'en appelle de tous mes voeux, et cela pour le plus grand bien de nos propriétés et du patrimoine paysager du lac, pour que cette réflexion commence et se termine le plus rapidemement possible.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.

mercredi 12 février 2014

Miroir aux alouettes?


Beaucoup de lecteurs fidèles ou occasionnels de nos quotidiens se demandent, avec raison, jusqu'à quel point les médias peuvent être assujettis aux pouvoirs financier et politique de tout ordre. Il faudrait être bien naïf pour croire à l'indépendance pure et simple des premiers face aux seconds. À titre d'exemple, il y a de cela quelques jours, le journal, le Quotidien, a accordé presqu'entièrement sa page couverture au maire Jean Tremblay avec deux gros titres en exergue. Photo du maire en avant-plan sur fond de quai d'escale avec bateaux de croisière acostés; le tout souligné par deux annonçes que j'ai considérées comme des pécadilles à étaler dans l'une des pages de gauche du journal, tout au plus. Il s'agit d'un projet de rallonge du quai de La Baie et de quelqu'espoir concernant l'implantation de l'entreprise Ferro-Atlàntica à Saguenay. Réaction à chaud: le journal cherche à se dédouaner face au maire pour avoir, les jours précédants, révélé, comme il se doit au demeurant, une histoire nébuleuse au sujet du Festival forestier de Shipshaw, qui a pour effet d'éclabousser une administration municipale que Jean Tremblay n'a de cesse de déclamer à qui veut l'entendre qu'elle lave plus blanc que blanc. En ce qui me concerne, je ne suis pas dupe de la manoeuvre et je veux que le maire sache que malgré cet élan soudain de complaisance du journal à son égard, je garde toujours dans mon colimateur, ce qui est désormais convenu d'appeler: les voyages en Europe ou ailleurs au frais des contribuables, une affaire à suivre.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

mardi 11 février 2014

La valeur d'un conseil municipal.



                                 

Une prière en guise d'ouverture suivie de congratulations à des citoyens méritants; l'adoption à la vapeur d'avis de motion, de réglements d'emprunts et de zonage ensuite; le tout se terminant par une période de questions hyper-encadrée limitée à trente minutes, dont quinze pour le maire. Plus ça change et plus c'est pareil! Est-ce bien ce type de conseil municipal qu'espèrent, dans l'avenir, les citoyens de Saguenay? Évidemment pas pour les vingt-cinq milles qui ont voté contre le maire, Jean Tremblay, aux dernières élections municipales?

La délicate question de l'eau fluorée a donné lieu, récemment, à un débat à la table du conseil municipal de Trois-Rivières, au bout duquel neuf conseillers contre sept ont voté en faveur de la fluoration de l'eau. Un débat sur la pertinence ou non de fluorer l'eau que boivent les Saguenéens n'est pas ici la question. Par ailleurs, ce que je constate, c'est qu'à Trois-Rivières, la tenue de débats à la table du conseil existe, comme dans d'autres villes sûrement. Ce qui, j'en suis convaincu,  rend les séances moins ennuyantes et assurément plus démocratiques pour les citoyens qui y assistent et d'autres qui désireraient y participer.

Pour le maire de Saguenay, qui aime bien comparer sa ville à d'autres du Québec quand cela l'arrange, n'y a-t-il pas là des changements souhaitables à sa pratique sur lesquels il pourrait méditer? Plutôt que de bafouer le droit de s'exprimer à son encontre venant d'une conseillère, comme il l'a fait au cours de la dernière séance du grand conseil à Chicoutimi.


Gérard Audet, Chicoutimi. 

Le coupable transformé en victime.


Plus rien ne pourra plus me surprendre en ce bas monde! L'ancien attaché politique du maire de Saguenay, Pierre Guillot, a manqué une belle occasion de se taire dans le journal du Québec, ce matin. Du moins pour pourfendre celles et ceux qu'il accuse de ne vouloir rien d'autre que la tête du maire dans cette saga de voyage non pertinent, à nos frais, en Europe, auquel il a lui-même participé pour soit-disant, rehausser le prestige du Festival forestier de Shipshaw. Sans aucun doute, il n'y aura que les inconditionnels de Jean Tremblay pour endosser les propos du démissionnaire, naïf autoqualifié et ancien collaborateur du maire. L'ex-attaché politique a poussé le bouchon jusqu'à accuser celles et ceux qui ont réclamé sa démission de chercher à salir des réputations, d'agir avec malveillance et tenez-vous bien, d'enlaidire Saguenay.C'est qui l'cave? Alors que lui-même, pris la main dans le sac, admet avoir trempé dans une affaire aux relents de malversation par petits copains interposés, au détriment des contribuables de Saguenay. C'est le monde à l'envers!Il est à la recherche d'un job? Pourquoi ne pas se recycler dans la peinture naïve?

David Falardeau, Chicoutimi

dimanche 9 février 2014

Le financement des organismes par la ville.






Même avant sa reconnaissance officielle à l'hôtel de ville de Saguenay, le 4 novembre 2013, l'opposition questionnait l'administration municipale sur le fait que les nombreux organismes sans but lucratif, comme le Festival forestier de Shipshaw, qui bénéficient de subventions ou de prêts provenant de la ville, ne rendent pas de comptes aux bailleurs de fonds que nous sommes, les citoyens. On ne le répètera jamais assez au maire de Saguenay: une ville n'a pas à être administrée comme une entreprise privée, qui n'a pas de comptes à rendre à qui que ce soit, sauf à une minorité. Lorsque l'on questionne le maire, à savoir pourquoi les organismes subventionnés ne nous rendent pas de comptes, il nous répond de façon plus ou moins évasive, quand ce n'est pas avec manque de respect, que la ville ne souhaite pas s'immiscer dans les affaires internes de ces derniers. Par souci de discrétion? Ou ne serait-ce que du laxisme? Évidemment, il est impossible pour l'administration municipale de surveiller à la cenne près ce que font les nombreux organismes qui remplissent leurs mandats grâce à notre argent, et dont la grande majorité le font, sans doute, avec conscience professionnelle et intégrité.Toutefois, les allégations en provenance du journal, Le Quotidien, qui éclaboussent, ces jours-ci, l'activité du Festival forestier de Shipshaw, devraient inciter nos élus municipaux à davantage de vigilance, de transparence itou, histoire de contrer la malversation issue du copinage. Il doit bien exister un juste-milieu entre, ne rien faire du tout et engager du monde pour éplucher, bon an mal an, jusqu'au moindre denier, les rapports financiers de chaque organisme qui reçoit de l'argent de la ville. L'opposition a peut-être des suggestions à faire à ce chapitre. Si on veut bien sûr la consulter.


Marcel Lapointe, secrétaire, Équipe du Renouveau démocratique à Saguenay.

jeudi 6 février 2014

De la transparence SVP.


Bravo au journal, Le Quotidien, qui a joué son rôle de chien de garde du bien commun de la Cité! Les dernières révélations du journal, au sujet d'un voyage outre-mer effectué en 2012 par Fabien Hovington, alors conseiller municipal à Saguenay, nous démontrent que l'administration de Saguenay n'est pas aussi propre que s'en targue le maire, Jean Tremblay. Que la malversation pourrait ici, comme dans d'autres villes du Québec, se profiler de façon insidieuse dans les méandres du pouvoir municipal et finir par éclater au grand jour. Le maire pense-il, comme un ancien à Montréal, s'en sortir en prétendant n'avoir pas été mis au courant? J'espère bien que l'opposition, officiellement reconnue à l'hôtel de ville, exigera des explications nettes et précises sur cette affaire aux odeurs nauséabondes. Je suis totalement en accord pour contribuer par mon compte de taxes à des services municipaux comme le déneigement des rues, bien qu'il laisse trop souvent à désirer, ou pour aider des organismes à but non lucratif en arts et culture, par exemple. Toutefois, si des individus cupides se font prendre à utiliser l'argent des contribuables durement gagné pour aller s'amuser dans les vieux pays, alors là, ils doivent en assumer tout l'odieux.

J'ai beau me creuser le génie, je n'arrive pas à comprendre la présence de responsables du Festival forestier de Shipshaw à Canne, sur la Côte d'Azur, à nos frais, pour y soit disant, observer des festivals et analyser des infrastructures. C'est du cinéma! Ou encore on nous mène en bateau! En outre, Fabien Hovington dit avoir fait ce voyage à titre de bénévole, en septembre 2012. C'est donc dire qu'à ce moment, il était soit en congé sans solde, soit en vacances. Le conseiller municipal déchu pourrait-il nous éclairer davantage sur cet aspect de l'affaire? Il en va de sa crédibilité à titre de directeur général, du Vieux Port, un organisme qui appartient au citoyen d'abord. Quant à Promotion Saguenay, qui existe grâce à nos taxes, elle doit également s'expliquer. Entre autres, sur le montant d'argent investi dans cette aventure.


Marcel Audet, Chicoutimi.

mardi 4 février 2014

À méditer.

La permission offerte à tous les fonctionnaires de l'État d'arborer des signes religieux mine la neutralité de l'État, en plus de heurter la liberté de conscience des citoyens qui n'adhèrent à aucune foi religieuse". Il s'agit d'un extrait du mémoire des Juristes pour la laïcité et la neutralité religieuse de l'État adressé à la commission qui étudie, présentement, le projet de loi 60 sur une charte de la laïcité proposée par le gouvernement du Québec.

Appliqué mutatis mutandis au conseil municipal de Saguenay, cet extrait pourrait être réécrit commme suit: "Quand le maire, Jean Tremblay, se permet d'arborer des signes religieux comme, la prière en début de séance du conseil municipal et une statue du Sacré Coeur en pleine salle du conseil, il mine la neutralité de l'administration municipale, en plus de heurter la liberté de conscience des Saguenéens qui n'adhèrent à aucune foi religieuse".

 David Falardeau, Chicoutimi