lundi 24 février 2014

Du déni?


Depuis au moins deux ans, les riverains du Lac-Saint-Jean tirent la sonnette d'alarme au sujet de  la dévastation des berges par l'érosion et ses conséquences délétères sur leurs propriétés; situation principalement causée par le niveau du lac maintenu trop haut, en automne, par l'entreprise RTA. Alors, quel ne fut pas mon étonnement en apprenant dans le journal, Le Quotidien, de samedi, le 22 février dernier, la surprise de la part de la direction de RTA, particulièrement, celle de la présidente et chef de la direction du groupe, Jacynthe Côté, quant à l'ampleur du changement climatique sur les mouvements de notre mer intérieure! Rien de moins que du déni! C'est à croire que la direction de RTA pratique l'aveuglement volontaire.

Qui plus est, depuis le temps que l'organisme international sur l'évolution du climat, le GIEC, nous met en garde, à coups de rapports (cinq) tous aussi inquiétants les uns que les autres, contre les effets néfastes du changement climatique sur l'ensemble de la planète, en général. En particulier, les nombreux appels à se mettre en mode solution pour gérer l'inévitable venant de spécialistes en la matière, tel le chercheur et directeur de la chaire en écoconseil de l’UQAC, Claude Villeneuve. Il m'apparaît donc inconcevable qu'une entreprise comme RTA, qui se qualifie de... "verte", ait mis autant de temps à accepter la réalité des faits. La compagnie n'a-t-elle pas dans ses rangs les ressources appropriées pour, au moins, se mettre au parfum de ce qui ressort, entre autres, des conférences internationales sur la protection de l’environnement? Elles arrivent, depuis des décennies, au la même conclusion: l'irresponsabilité des politiques et de ceux qui gravitent autour a conduit la planète à un point de non-retour. Nous en sommes rendus à gérer le changement climatique pour le rendre moins dommageable.

Pendant que le monde ordinaire, que l'on accepte d'écouter in extremis, connaît depuis longtemps les solutions à apporter au Lac-Saint-Jean pour corriger la situation, madame Côté, elle, se dit consciente de la nécessité d'une... réflexion. J'en appelle de tous mes voeux, et cela pour le plus grand bien de nos propriétés et du patrimoine paysager du lac, pour que cette réflexion commence et se termine le plus rapidemement possible.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.

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