Beaucoup de lecteurs fidèles ou occasionnels
de nos quotidiens se demandent, avec raison, jusqu'à quel point les médias
peuvent être assujettis aux pouvoirs financier et politique de tout ordre. Il
faudrait être bien naïf pour croire à l'indépendance pure et simple des
premiers face aux seconds. À titre d'exemple, il y a de cela quelques jours, le
journal, le Quotidien, a accordé presqu'entièrement sa page couverture au maire
Jean Tremblay avec deux gros titres en exergue. Photo du maire en avant-plan
sur fond de quai d'escale avec bateaux de croisière acostés; le tout souligné
par deux annonçes que j'ai considérées comme des pécadilles à étaler dans l'une
des pages de gauche du journal, tout au plus. Il s'agit d'un projet de rallonge
du quai de La Baie et de quelqu'espoir concernant l'implantation de
l'entreprise Ferro-Atlàntica à Saguenay. Réaction à chaud: le journal cherche à
se dédouaner face au maire pour avoir, les jours précédants, révélé, comme il
se doit au demeurant, une histoire nébuleuse au sujet du Festival forestier de
Shipshaw, qui a pour effet d'éclabousser une administration municipale que Jean
Tremblay n'a de cesse de déclamer à qui veut l'entendre qu'elle lave plus blanc
que blanc. En ce qui me concerne, je ne suis pas dupe de la manoeuvre et je
veux que le maire sache que malgré cet élan soudain de complaisance du journal
à son égard, je garde toujours dans mon colimateur, ce qui est désormais
convenu d'appeler: les voyages en Europe ou ailleurs au frais des
contribuables, une affaire à suivre.
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