Contrairement à ce qu'a prétendu le premier citoyen de Saguenay, dans
le Quotidien du 31mai dernier, il n’y a rien d'immature, de puéril à proposer
des changements au fonctionnement à la table du Conseil pour y détendre
l'atmosphère, améliorer le climat qui favorise les débats. Le maire, Jean
Tremblay, n'est pas le seul responsable du climat malsain qui sévit à la table
du Conseil municipal de Saguenay, mais il y est pour beaucoup.Tout simplement
parce qu'il est incapable d'accepter le débat contradictoire. J'espère que le
maire de Roberval, Guy Larouche, n'est pas l'émule du maire de Saguenay; un
seul de son espèce dans la région suffit largement.
J'assiste aux réunions du
Conseil municipal de Saguenay depuis belle lurette et je considère que le
climat acrimonieux qui sévit depuis que l'opposition se manifeste à l'Hôtel de
Ville est, en effet, en bonne partie dû au fait que le maire préside les
séances du conseil. En conséquence, la proposition de la conseillère, Josée
Néron, de laisser présider quelqu'un d'autre m'apparaît pertinente. Qu'est-ce
qu'on y perdrait à l'essayer? Ailleurs, ça se fait. Seulement, pour que la suggestion
de madame Néron fasse mouche, il faudrait que le choix de l'assemblée des
conseillers, pas juste celui d'un seul individu, s'oriente sur une personne ou
des personnes capables de mettre leurs préjugés et leur arrogance de côté; des
personnes respectueuses de la démocratie et des conseillers de l'opposition;
des personnes chez qui l'objectivité prime sur la subjectivité.
Si d'autres municipalités québécoises appliquent déjà cette règle de
fonctionnement, qui permet au maire en titre de jouer le rôle de personne
ressource tout en participant aux débats sans la contrainte de présider
l'assemblée, pourquoi ne serait-elle pas valable ici à Saguenay? À moins que le
premier citoyen de Saguenay le prenne comme un abaissement trop difficile à
assumer?
Marcel Audet, Chicoutimi.