samedi 31 mai 2014

Un changement pertinent.

Contrairement à ce qu'a prétendu le premier citoyen de Saguenay, dans le Quotidien du 31mai dernier, il n’y a rien d'immature, de puéril à proposer des changements au fonctionnement à la table du Conseil pour y détendre l'atmosphère, améliorer le climat qui favorise les débats. Le maire, Jean Tremblay, n'est pas le seul responsable du climat malsain qui sévit à la table du Conseil municipal de Saguenay, mais il y est pour beaucoup.Tout simplement parce qu'il est incapable d'accepter le débat contradictoire. J'espère que le maire de Roberval, Guy Larouche, n'est pas l'émule du maire de Saguenay; un seul de son espèce dans la région suffit largement.

 J'assiste aux réunions du Conseil municipal de Saguenay depuis belle lurette et je considère que le climat acrimonieux qui sévit depuis que l'opposition se manifeste à l'Hôtel de Ville est, en effet, en bonne partie dû au fait que le maire préside les séances du conseil. En conséquence, la proposition de la conseillère, Josée Néron, de laisser présider quelqu'un d'autre m'apparaît pertinente. Qu'est-ce qu'on y perdrait à l'essayer? Ailleurs, ça se fait. Seulement, pour que la suggestion de madame Néron fasse mouche, il faudrait que le choix de l'assemblée des conseillers, pas juste celui d'un seul individu, s'oriente sur une personne ou des personnes capables de mettre leurs préjugés et leur arrogance de côté; des personnes respectueuses de la démocratie et des conseillers de l'opposition; des personnes chez qui l'objectivité prime sur la  subjectivité.

Si d'autres municipalités québécoises appliquent déjà cette règle de fonctionnement, qui permet au maire en titre de jouer le rôle de personne ressource tout en participant aux débats sans la contrainte de présider l'assemblée, pourquoi ne serait-elle pas valable ici à Saguenay? À moins que le premier citoyen de Saguenay le prenne comme un abaissement trop difficile à assumer?


Marcel Audet, Chicoutimi.

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