L'importance qu'accordent à la culture, les
gouvernements de Saguenay et du Canada est en diminution constante. Dans un
article paru dans un hebdo régional récemment, on apprend que la ville de
Saguenay est devenue un cas unique en matière d'argent accordé à la culture. En
effet, selon l'Observatoire québécois de la culture et du loisir, suite à la
fusion municipale, le montant dépensé pour la culture a considérablement
diminué dans la métropole régionale, si on la compare aux autres villes d'égale
grosseur au Québec. En 2013, selon l'Observatoire, les arts et les loisirs
représentaient une dépense de 208$, un montant sous la moyenne des grandes
villes québécoises qui se situe à 228$. De plus, le rapport de l'Observatoire
nous révèle qu'au cours des années qui ont suivi la fusion, la part accordée à
la culture se situait à 14% du budget global, mais qu'en 2012 on en était rendu
à 12,3%. Selon le codirecteur de l'Observatoire, Marc-André Langevin, cette
baisse s'explique en grande partie par des choix politiques. En fait, toujours
selon ce dernier, Saguenay ne juge pas la culture ou les loisirs suffisamment
importants pour les placer au coeur de son développement.
De son bord, le gouvernement conservateur de
Stephen Harper, comme s'il n'avait pas assez sabré au cours des dernières
années dans les ressources financières accordées à l'organisme Radio Canada, y
annonce encore de nouvelles coupes. À telle enseigne qu'entre autres cris du
coeur lancés cette semaine dans une lettre ouverte au journal, Le Quotidien,
les artisans régionaux de la chaîne radiotélévision publique (pour combien de
temps encore?), ont déploré que suite à une amputation de trois heures par jour,
en 2012, à la programmation culturelle, sous peu, l'émission Espace Musique
sera chose du passé avec à la clé l'abolition du poste d'animatrice.
Les artisans de Radio Canada signalent aussi que
cette coupure privera les auditeurs d'une source importante d'information sur
les activités culturelles de notre région. Également, nos artistes perdront un
véhicule de promotion de leur musique. Tout cela pour dire qu'en ce qui
concerne l'intérêt pour la culture, la ressemblance entre le gouvernement de
Jean Tremblay et celui de Stephen Harper est frappante.
Marcel Lapointe, Jonquière.
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