jeudi 22 mai 2014

La culture vue par la droite politique.



L'importance qu'accordent à la culture, les gouvernements de Saguenay et du Canada est en diminution constante. Dans un article paru dans un hebdo régional récemment, on apprend que la ville de Saguenay est devenue un cas unique en matière d'argent accordé à la culture. En effet, selon l'Observatoire québécois de la culture et du loisir, suite à la fusion municipale, le montant dépensé pour la culture a considérablement diminué dans la métropole régionale, si on la compare aux autres villes d'égale grosseur au Québec. En 2013, selon l'Observatoire, les arts et les loisirs représentaient une dépense de 208$, un montant sous la moyenne des grandes villes québécoises qui se situe à 228$. De plus, le rapport de l'Observatoire nous révèle qu'au cours des années qui ont suivi la fusion, la part accordée à la culture se situait à 14% du budget global, mais qu'en 2012 on en était rendu à 12,3%. Selon le codirecteur de l'Observatoire, Marc-André Langevin, cette baisse s'explique en grande partie par des choix politiques. En fait, toujours selon ce dernier, Saguenay ne juge pas la culture ou les loisirs suffisamment importants pour les placer au coeur de son développement.

De son bord, le gouvernement conservateur de Stephen Harper, comme s'il n'avait pas assez sabré au cours des dernières années dans les ressources financières accordées à l'organisme Radio Canada, y annonce encore de nouvelles coupes. À telle enseigne qu'entre autres cris du coeur lancés cette semaine dans une lettre ouverte au journal, Le Quotidien, les artisans régionaux de la chaîne radiotélévision publique (pour combien de temps encore?), ont déploré que suite à une amputation de trois heures par jour, en 2012, à la programmation culturelle, sous peu, l'émission Espace Musique sera chose du passé avec à la clé l'abolition du poste d'animatrice.

Les artisans de Radio Canada signalent aussi que cette coupure privera les auditeurs d'une source importante d'information sur les activités culturelles de notre région. Également, nos artistes perdront un véhicule de promotion de leur musique. Tout cela pour dire qu'en ce qui concerne l'intérêt pour la culture, la ressemblance entre le gouvernement de Jean Tremblay et celui de Stephen Harper est frappante.


Marcel Lapointe, Jonquière.   

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