Prononcer les mots: "Au nom du Père, du
Fils et du Saint-Esprit", tout en se signant, si cela n'est pas le geste
d'un pratiquant catholique, alors je me demande bien ce que c'est. Mais les
trois juges de la Cour d'appel du Québec ont soutenu quand même que la prière
de Jean Tremblay, maire de Saguenay, en début d'assemblée municipale, est
manifestement oécuménique, parce que s'adressant autant aux hindoux, aux
boudhistes, qu'aux musulmans et...aux non-croyants. Ne serait-ce qu'à cause
d'un pareil égarement de la part de trois personnages supposés posséder un
jugement supérieur à la moyenne, il faudrait que la Cour Suprême du Canada soit
saisie de l'affaire.
vendredi 31 mai 2013
jeudi 30 mai 2013
La Cour d'appel a erré.
Un des arguments avancés par le maire de
Saguenay, Jean Tremblay, repris par le juge Gagnon de la Cour d'appel du
Québec, pour réciter une prière précédée et suivie d'un ostentatoire signe de
croix de sa part (si cela ne donne pas un caractère confessionnel au geste, je
me demande bien ce qui faut pour lui en donner un) au début des séance du
conseil municipal, est que la-dite prière est récitée depuis plus de cent ans.
Une tradition à laquelle il ne faut pas touchée renchérit le maire.
Mais comment se fait-il que le tribunal
composé de trois juges n'ait pas pris en compte le fait suivant qui s'est
déroulé au Québec en 1976 à l'Assemblée nationale: à l'ouverture de la première
session parlementaire suite à l'élection du Parti québécois, le président,
Clément Richard, annonçait que la traditonnelle prière, récitée depuis 1793,
serait remplacée par un moment de receuillement, par respect pour l'ensemble
des députés qui sont d'allégeances religieuses diverses ou non-croyants. Cela
s'est, nous dit-on déroulé sans heurt, ni tollé, si ce n'est que quelques
remous manifestés par un petit nombre de députés.
Si, au cours de la rédaction de leur jugement,
les trois juges de la Cour d'appel n'étaient pas au courant de cet important
épisode au cours duquel il fut tranché entre religion et politique, c'est
qu'ils ont fait preuve d'une ignorance crasse, voire d'incompétence manifeste.
Odette Chicoine, Chicoutimi.
mercredi 29 mai 2013
Au secours de la laïcité.
Le ministre québécois des Instiutions démocratiques, Bernard
Drainville, veut déposer, cet automne, son projet de Charte de la laïcité,
renommée pour la mieux faire accepter: Charte des valeurs. Mais quelle que soit
la façon des péquistes de l'appeler, une loi sur la laïcité ne pourra voir le
jour que si un gouvernement majoritaire progressiste, toute chose étant égale,
finit par se retrouver au pouvoir à l'Assemblée nationale du Québec.
Les forces indépendantistes
de la province, que sont les péquistes, les solidaires et les onistes, ont
réussi, au cours des derniers jours à Sherbrooke, à faire un pas en avant,
timide sans doute, mais un pas quand même, pour se parler de convergence de
leurs forces en vue d'une prochaine élection provinciale. Plus précisément,
d'une stratégie à mettre de l'avant pour faire élire un gouvernement
majoritaire péquiste. À défaut de cela, un gouvernement qui, bien que
minoritaire, pourrait compter sur l'appui de tiers partis comme Québec
Solidaire et Option Nationale, pour faire voter des lois, comme celle pour le
droit de mourir dans la dignité ou une charte des valeurs. Une charte qui excluerait,
une bonne fois pour toute, toute velléité venant d'un politicien, tel que Jean
Tremblay à Saguenay, par exemple, de manquer à son devoir de réserve en imposant
un amalgame entre politique municipale et religion, de façon à mieux faire
accepter à sa population des valeurs ringardes ethnoreligieuses. Dans le cas de
Ville Saguenay, il s'agit de la présence de signes religieux tels, le crucifix,
la statue du Sacré Coeur et la prière avant les conseils municipaux dans les
murs de l'hôtel de ville.
Mais pour qu'une loi sur la laïcité voie enfin le jour au Québec, il
faudra bien plus que des balbutiements entre tenants des forces
indépendantistes et progressistes au Québec. Il faut commencer au plus tôt à
parler stratégie électorale. Cela veut dire que dans les comtés considérés
comme prenables par un des trois partis indépendantistes, on se mette d'accord,
quitte à recourir à des élections primaires dans les dits comtés, pour appuyer ensemble
le même candidat indépendant. Pour illustrer, le comté de Laurier-Dorion à
Montréal n'aurait jamais échappé aux forces indépendantistes au profit des
libéraux, le 4 septembre dernier, si celles-ci s'étaient entendues au départ
pour n'appuyer qu'un seul candidat, le solidaire en l'occurence, pour ce comté.
Le Mouvement laïc du Québec a ses limites pour faire reculer les
frontières de l'intolérence et de l'obscurantisme. On vient de le constater
avec ce dernier jugement de la Cour d'appel du Québec concernant la prière
avant les séances du conseil municipal à Sagueany. Maintenant, c'est au
gouvernement du Québec, qu'il revient de mettre fin au flou artistique qui
entoure la neutralité du politique versus tout ce qui est du domaine religieux
dans la province.
lundi 27 mai 2013
Le spectre de l'opposition.
Jean Tremblay, le maire de Saguenay, a, un jour, nié la présence
d'opposition dans sa ville; appuyant cette affirmation sur l'idée que son
administration correspondait, en tous points, aux attentes des Saguenéens.
Mais, le fait de savoir qu'il aura encore de l'opposition aux prochaines
élections, cette fois, après plus de dix années au pouvoir, le hante. C'est
incontestable.
Plus tard, suite à la décision d'une juge de la Cour provinciale à
l'effet de redonner le droit de parole aux opposants jusque-là baîllonnés qui,
à bon droit, avaient contesté l'achat d'un terrain sur les bords de la rivière
Saguenay par la conjointe du conseiller municipal, Jacques Fortin, ceux-ci ont
recommencé à se faire entendre. En l'occurence, dans les médias et à la période
de questions au Conseil de ville. Maintenant, le maire, ne pouvant plus nier la
présence d'une opposition dans sa ville affirme, comme le fait également son
ancien sbire, Richard Bandford, que l'opposition est inutile. Inutile selon
eux, parce que celle-ci ne fait que dénoncer les décisions, les projets
rocambolesques du maire, cependant qu'elle n'a rien de positif à proposer. De
cela, l'opposition a commencé à en parler, mais ce n'est qu'un début.
C'est incontestable, aujourd'hui, Jean Tremblay est conscient qu'il
doit faire avec une opposition organisée cette fois-ci, et pas à la dernière
minute. Sinon, il n'utiliserait pas sans compter comme il le fait, l'argent des
contribuables via Promotion Saguenay, pour se faire du capital politique, avant
le début officiel de la campagne électorale. Comme l'a dit dernièrement, le
Directeur général des élections du Québec, les dépenses électorales sont
surveillées durant la campagne. qui débute quarante jours avant la date du
scrutin, le 3 novembre prochain. En dehors de cette période, c'est au plus
fort, la poche. En utilisant l'argent des contribuables pour vanter ici, ses
bateaux de croisière, là, ses Places du citoyen et par dessus le marché, la
nouvelle route 175 qui ne lui appartient pas, le maire Tremblay, par cette
tactique moralement et éthiquement indéfendable, s'est donné quelques longueurs
d'avance sur les opposants.
Mais que l'équipe Jean Tremblay se le tienne pour dit: cela n'empêchera
pas l'opposition organisée de poursuivre son plan de match entrepris depuis
plus de deux ans, même avec de modestes moyens. Modestes moyens sans doute,
mais du coeur, beaucoup de coeur et de détermination comme peuvent le
constater, depuis quelques temps, les citoyens qui se sentent concernés par la
politique municipale à Saguenay.
J'ai déjà entendu Jean Tremblay, lors d'une séance du Conseil municipal
faire l'éloge de la démocratie lors d'un rare mais houleux débat à la salle du
Mont Jacob à Jonquière; débat concernant l'amalgame de la religion et de la
politique. Cette démocratie, quel que soit le palier de gouvernement: fédéral,
provincial ou municipal, ne peut exister sans la présence de l'opposition,
sinon, c'est d'autocratie, voire pire dont il est alors question. Nier
l'opposition tout en se disant démocrate, comme le fait Jean Tremblay, c'est un
non sens, ça consiste à présenter l'image d'une démocratie de façade. Si Gilles
Vaillancourt, maire déchu de Laval, a, un jour, compris la nécessité de forger
sa propre opposition pour donner aux Lavallois une impression de démocratie, à
Saguenay, Jean Tremblay n'aura pas à le faire.
Marcel Lapointe, administrateur Équipe du Renouveau Démocratique.
dimanche 26 mai 2013
Préjugés et idées reçues.
La journaliste, Patricia Rainville, a terminé
sa dernière chronique dans le journal, Le Quotidien, concernant la pression
sociale subie par celles et ceux qui ne sont pas hétérosexuels en écrivant:
"Ça doit faire presque mal d'être aussi étroit d'esprit", en parlant
des homophobes, des racistes et des misogynes. Presque!? Moi, si j'avais à
décider, je classerais sûrement l'étroitesse d'esprit parmi les carences
mentales. Et probablement que cela ferait doubler, même tripler, le taux
d'hospitalisations liées à la maladie mentale au Saguenay-Lac-Saint-Jean; taux
qui est déjà le plus haut au Québec, selon un article paru dans la même édition
du journal, Le Quotidien, du 25 mai dernier, sous la plume du journaliste,
Denis Villeneuve.
Voici deux cas de fermeture d'esprit portés à
mon attention au cours des derniers mois. En août dernier, lors de la campagne
électorale provinciale, je me suis sentie vraiment gênée comme Saguenéenne
quand j'ai pris connaissance des propos racistes et xénophobes de mon maire,
Jean Tremblay, envers la candidate péquiste, Djemila Benhabib, originaire
d'Afrique du nord, mais citoyenne canadienne depuis belle lurette. Deuxième
cas: il y a quelques semaines, une personne m'a raconté qu'à un moment donné,
s'étant retrouvée au volant de sa voiture à une lumière rouge entre deux
automobilistes de couleur, elle a ressenti un certain malaise. "Quel ne
fut pas mon étonnement, ma déconvenue. Je me suis, tout à coup, sentie
étrangère dans ma propre région, s'est-elle écriée?" Vraiment!
Et je vous l'affirme, cela s'est produit ici
au Saguenay où le pourcentage d'immigrants se situe, si je ne m'abuse, autour
de 3% de la population régionale. Ce que, d'ailleurs, je lui ai fait remarquer
pour tenter de créer chez elle une remise en question d'idées reçues qui
meublent son cerveau. J'espère avoir provoqué chez cette francophone de souche
un minimum de prise de conscience. Les échanges, le dialogue, la capacité de
discréminer le vrai du faux: voilà des moyens qui ne peuvent que favoriser
l'ouverture d'esprit et l'amenuisement des préjugés.
Blandine Lapointe-Brassard, Chicoutimi.
vendredi 24 mai 2013
Ford le fourbe.
En avez-vous assez de ces politiciens fourbes
qui prennent les électeurs pour des cons? Privé d'une oreille, d'un oeil, d'une
narine ou même d'un rein, quelqu'un peut continuer à vivre en travaillant comme
politicien ou autrement. Mais si vous êtes privé de la moitié du cerveau,
peut-être à cause de sa consommation de crack, comme paraît l'être Rob Ford,
maire de Toronto? S'il existe des lois ou réglements pour interdire la
consommation de drogues chez les athlètes, sous peine de se voir radié, il
faudrait qu'il en soit ainsi chez les politiciens. Si Rob Ford ne sait pas ce
qui lui reste à faire, les Torontois, eux, devraient le savoir. Vivement,
qu'ils s'empressent à le pousser vers la sortie. Peu importe la façon d'y
arriver.
Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La
Croix.
lundi 20 mai 2013
Un système de santé plus productif.
J'ignore s'il y a beaucoup d'automobilistes
libertariens en France qui circulent avec un autocolant sur leurs bagnoles
arborant le logo: "Écoeuré de payer" comme on en rencontre au Québec.
Incontestablement, la logique veut que dans les pays vivant en régime
sociale-démocrate, les impôts prélevés chez les contribuables soient les plus
élevés. C'est le cas, comme pour la France, des pays scandinaves et du Québec.
Et c'est sans doute la raison pour laquelle
les services de santé offerts par l'État à nos cousins français sont de
meilleure qualité qu'ici au Québec. Un article paru dans le journal, La Presse,
sous la plume du journaliste, Maxime Bergeron, présenté également dans la
dernière édition du Progrès-Dimanche, nous rapporte que pour ce qui est du système
des urgences dans l'Hexagone, les temps d'attente sont considérés comme déjà
trop longs s'ils dépassent trois heures. Oui, vous avez bien lu! Alors qu'ici
au Québec, le temps d'attente moyen est rendu à 17h30, atteignant même 21
heures à Montréal. Autres chiffres comparatifs intéressants soulignés dans
l'article: on retrouve en France 3.3 médecins par tranche de 1000 habitants,
contre 2.4 au Canada; le nombre de lits d'hôpitaux par tranche de 1000
habitants est de 6.4 en France, contre la moitié moins (3.2) chez-nous.
Loin de moi l'idée, qu'il faille injecter
davantage d'argent dans le système de santé québécois; 50% du budget annuel de
la province y sont consacrés, soit, 35 milliards de dollars environ. Mais ce
n'est pas en coupant dans notre système de santé au Québec, comme le réclament,
à grands cris, les "écoeurés de payer" que l'on va, par exemple,
réduire les temps d'attente à l'urgence. Cela étant dit, la quantité
gargantuesque d'argent consacré à notre système de santé, impose aux décideurs
politiques de ne pas en exiger davantage des contribuables; à tout le moins,
ceux de la classe moyenne. Au reste, sans ajout d'argent dans le système, il y
a moyen de faire beaucoup mieux pour donner satisfaction à la clientèle.
Par exemple, qu'est-ce qu'on attend pour
instaurer partout sur le territoire de la ville de Saguenay, un service médical
comme, Jonquière-Médic, grâce auquel des médecins se déplacent dans les foyers
pour soigner la population? Il y a aussi ce nombre important de cliniques
médicales organisées en groupes de médecine familiale (250); cependant, un
groupe sur trois, dans certaines régions du Québec, ne respecte pas l'exigence
de donner des services les soirs et les fins de semaines. Pourtant, ces
derniers recoivent l'argent du gouvernement pour le faire. Que font alors ces
organisations avec cet argent?
Une autre pratique qui tarde à être mise en
place par nos décideurs, autant de Québec que des régions: la délégation par le
Collège des médecins d'actes médicaux que d'autres intervenants de la santé
sont en mesure de dispenser. Je pense ici aux infirmières, et pas
nécessairement les super-infirmières ou les infirmières bachelières. Je pense
aussi aux sages-femmes à qui, plus souvent qu'autrement, on met les bois dans
les roues pour les empêcher d'exercer leur profession. Elle est bien plus
longue, la liste de ces intervenants en santé spécialisés dans un champ
d'exercice capables de collaborer avec les médecins. La productivité du système
de santé ne pourrait que s'en ressentir. Mais, depuis qu'une loi est passée en
ce sens vers la fin du siècle dernier, les actes délégués enchassés dans des
protocoles rigides sont distribués à doses homéopatiques par le Collège des
médecins.
Un ensemble de pratiques avancées, qui
auraient la vertu de désengorger les urgences de nos hôpitaux, est à portée de
mains. Mais la volonté politique, on n'arrête pas de le dire, n'y est pas.
Entre autres, parce que le fort lobby médical auprès des élus tient toujours
mordicus à sa chasse gardée des actes médicaux.
Marcel Lapointe, Jonquière.
vendredi 17 mai 2013
Le parti anonyme de Saguenay.
Luc Boivin, conseiller municipal de
l'arrondissement de La Baie s'est fait élire comme conseiller indépendant. Un conseiller
indépendant, monsieur Boivin? Incroyable! Cette semaine en présence des médias,
en se faisant materner par le maire de Saguenay comme il l'a fait, il a
démontré que pour se sortir la situation embarrassante de ne pas avoir déclaré
tous ses intérêts pécuniaires, il dépend pas mal, même beaucoup du maire
lui-même. Pas capable de se défendre tout seul? Le maire a déjà dit que les
partis politiques, ça n'avait pas leur place au niveau municipal. Sans doute voulait-il
parler des partis politiques officiellement reconnus par le Directeur général
des élections du Québec?
mercredi 15 mai 2013
Le vase déborde.
Bien qu'il soit démontré, hors de tout doute,
que l'on peut combattre efficacement le feu par le feu dans le cas des
incendies de forêt, y a-t-il quelqu'un pour croire et tenter de convaincre en
la possibilité de combattre une aberration par une aberration? Oui ça existe! Prenez par exemple,
Peter Kent qui nous tient lieu de ministre de l'Environnement dans le
gouvernement de Stephen Harper. Ou encore le singulier et...désarmant, Wayne
Lapierre, vice-président de la NRA, la National Rifle Association; ce puissant
lobby à but soi-disant non lucratif, qui prêche en faveur de la possession d'au
moins une arme à feu par citoyen américain.
Pour encourager la consommation du pétrole
sale des sables bitumineux de l'Alberta, notre représentant politique en matière
environnementale est allé dire aux Britaniques et autres Européens, dimanche
dernier, qu'un moyen efficace de combattre les gaz à effet de serre serait
d'acheter davantage de ce pétrole, ce qui permettrait aux compagnies
pétrolières d'avoir plus d'argent pour investir dans la lutte aux changements
climatiques. Et oui! Peter Kent a fait cette déclaration sans rigoler. Un autre
clou dans le cerceuil du Canada quant à sa réputation de cancre planétaire en
matière environnementale.
En deuxième lieu, que penser des propos
ineffables de Lapierre, quoique peu surprenants au demeurant, quelques jours
après le massacre de plus de vingt enfants dans une école du Connecticut aux
États-Unis, l'automne dernier? Ce monsieur a déclaré, le plus sérieusement du
monde, que la mesure la plus efficiente pour empêcher qu'une pareille hécatombe
ne se reproduise, serait d'armer davantage de personnes adultes, les
professeurs des écoles primaires en particulier. Ainsi, nos enfants recevraient
toute la protection qu'ils méritent contre les tireurs fous. Et tant qu'à y
être, pourquoi ne pas inciter les parents à envoyer à l'école leurs petits
armés de fusils roses ou bleus?
Le vase déborde! Mais à quand des règles
éthiques obligeant la censure de propos aberrants de personnages publics à la
morale douteuse assujettis au strict pouvoir de l'argent?
Odette Chicoine, Chicoutimi.
mardi 14 mai 2013
Glamour et tape-à-l'oeil.
J'ai bien aimé le papier du journaliste, Roger Blackburn,
dans la dernière édition du Progrès Dimanche. Édition dans laquelle, au sujet
de la Place du citoyen à Chicoutimi, coincée entre la bibliothèque et l'hôtel
de ville, il dit que cet investissement n'est pas justifié, parce que n'ayant
jamais été réclamé par le citoyen D'ABORD.
Comme monsieur Blackburn
l'affirme à juste titre, tout juste de l'autre côté du boulevard Saguenay, à un
jet de pierre, il ya le parc de la zone portuaire (Vieux Port), lieu de
rassemblement par excellence et très prisé par les Saguenéens. De ce côté, tous les services et
accomodements sont disponibles pour qui veut se divertir et prendre du bon
temps. Sans compter qu'il y a cette vue imprenable sur la rivière Saguenay et
l'espace environnant. On aurait pu y
installer, à moindre coût, un écran géant pour que monsieur le maire
puisse y présenter ses bons coups ainsi que ses projets farfelus, comme le nom
de Saguenay en lettres géantes sur une coline surplombant la Baie des Ha Ha.
Monsieur Blackburn s'est
demandé, par la même occasion, pourquoi accorder autant de millions, (dix,
chiffre officieux), empruntés sur notre bras par le maire, à de tels projets
alors que nos infrastructures sont dans un état de décrépitude avancée. Si lui
ne peut le dire pour des raisons de contraintes professionnelles ou autrement,
moi ce que je subodore, est que le maire de Saguenay est en campagne
électorale, bien qu'il ai soutenu énergiquement le contraire devant les
journalistes du Cercle de presse de Saguenay, dernièrement.
En ces circonstances, ceci expliquant cela, le glamour, le
tape-à-l'oeil sont les moyens privilégiés, prioritaires à ce qui ne parait pas,
comme la tuyauterie en délabrement enfouie sous le sol, pour séduire l'électorat
saguenéen.
Marcel Lapointe, Jonquière.
dimanche 12 mai 2013
Pas encore en campagne, le maire de Saguenay?
J'endosse sans conteste les propos d'un
lecteur d'opinion tenus dans un quotidien de Montréal la semaine dernière.
Propos s'énoçant comme suit: "Il n'est pas bon d'avoir un gouvernement
municipal sans opposition aucune. Il n'est pas bon d'avoir un gouvernement
municipal trop longtemps dirigé par un même personnage". Entre autres
tactiques sournoises, ce pourrait-il, par exemple, que ce personnage se mettte,
délibéremment, à tromper la population pour mousser sa propre candidature
électorale?
Parlant d'un projet de logements subventionnés
pour familles à faible revenu à Jonquière, le maire de Saguenay a déclaré, la
semaine dernière sous la plume de la journaliste, Mélissa Gagnon du journal Le
Quotidien de Saguenay, que la ville avait acheté une bâtisse désaffectée sur la
rue Saint-Dominique pour en faire, suite à sa démolition, des logements pour
mères monoparentales. Sans doute une noble initiative, dans la mesure où elle
se concrétise un jour. Mais dans la dernière édition du Progrès Dimanche,
toujours sous la plume de madame Gagnon, le maire indique, maintenant, que la
ville n'a soumis... qu'une promesse d'achat. De plus, sur internet, le maire a
déclaré que le programme "La lancée" soutenant le développement d'une
garderie à même ce projet de logements subventionnés était un programme
gouvernemental, alors que la mandataire du programme, madame Patricia Coté dit
que c'est faux, que l'initative provient du milieu. Le maire devait regarder
ailleurs quand cette initiative a pris forme. Et les 21 places d'une garderie
prévue au projet dont a fait mention le maire ne sont pas assurées. Raison: le
dossier d'implantation de cette garderie n'a pas été sélectionné par le
ministère de la famille.
300 mille dollars en retombées économiques par
bateau de croisière qui accoste au quai d'escale de La Baie; 200 dollars
dépensés par touriste qui débarque sur le quai: des chiffres que le maire nous
dit tenir de méthodes de calculs qu'il n'est pas capable de nous faire
connaitre. Et encore cette annonce d'un investissement de 100 millions à Port
Saguenay venant de la minière Black Rock dont s'ennorgueillait le maire, sans
même une lettre d'intention pour l'appuyer de la part du pdg de la compagnie.
Avec cette propension du maire de Saguenay à lancer à gauche
et à droite toutes sortes d'annonces erronées ou non vérifiées, de
demi-vérités, il est à se demander si derrière tout cela, ne se cache pas une
stratégie associée aux élections qui approchent. En effet, à qui, mis à part
ses fans inconditionnels, le maire de Saguenay fera-t-il croire que sa propre
campagne électorale ne commencera qu'en octobre prochain, comme il l'a déclaré
sans rire au dernier cercle de presse de Saguenay?
Marcel Lapointe, administrateur d'Équipe du
Renouveau démocratique à Saguenay.
jeudi 2 mai 2013
Au sujet des visions.
L'éditorialiste du journal, Le Quotidien de Saguenay, François Saint-Gelais,
possède sa vision du développement futur de nos énergies renouvelables au
Québec.Vision qu'il ne partage pas avec la ministre des Ressources naturelles,
Martine Ouellet, comme il le dit dans son dernier éditorial. C'est pourquoi il avance
que la ministre manque de vision. En fait, il m'apparait que monsieur
Saint-Gelais défend une vision régionale du développement des ressources
naturelles, essentiellement par l'harnachement de nos rivières par des barrages
hydroélectriques. Cependant que la vision de la ministre Ouellet, cela devrait
se comprendre, est provinciale.
Selon moi, ce n'est pas manquer de vision que de planifier le futur de nos
énergies renouvelables en vertu du principe de la diversité. La fuite en avant
du "tout-à-l'hydroélectricité" par la construction de minicentrales
sur no rivières en plus de méga-projets hydroélectriques n'est pas la solution
du futur. Depuis la nationalisation de l'hydroélectricité et la mise en place de
la société Hydro-Québec, au début des années 60, très peu, pour ne pas dire à
peu près rien, ne s'est fait pour développer d'autres formes d'énergie
renouvelable. Les éoliennes de Cap-Chat érigées au cours des années 80 sont
l'exception qui confirme la règle. Mis à part quelques projets comme celui de
l'éolien en Gaspésie, on balbutie toujours sur le solaire, l'éolien et combien
d'autres formes d'énergie propre que nous gagnerions à développer. Pour peu
qu'une vision à long terme puisse nous inspirer.
Pendant qu'au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est vrai nous devrons nous
contenter d'une minicentrale hydroélectrique sur le site touristique et
patrimonial de Val-Jalbert et ses quelques millions de dollars de retombées, des
milliards sont présentement associés à des méga-projets comme La Romaine et
d'autres du même genre dans le nord du Québec. Cependant, il faut quand même
être assez honnêtes pour admettre que le Saguenay-Lac-Jean profite des énormes retombées
économiques que ces méga-chantiers procurent, grâce aux lucratifs contrats
accordés à certaines de nos entreprises ainsi qu'aux hauts salaires payés à nos
travailleurs. En tout cas, bien plus que l'enrichissement escompté provenant de
l'harnachement des petites rivières.Tout en gardant en mémoire qu'à un moment
donné, les contribuables que nous sommes partout au Québec devront payer la
facture des ventes de feu de kilowatts/heure qu'effectue présentement
Hydro-Québec.
Gérard Audet, Chicoutimi.
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