vendredi 31 mai 2013

Une prière oécuménique?


Prononcer les mots: "Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit", tout en se signant, si cela n'est pas le geste d'un pratiquant catholique, alors je me demande bien ce que c'est. Mais les trois juges de la Cour d'appel du Québec ont soutenu quand même que la prière de Jean Tremblay, maire de Saguenay, en début d'assemblée municipale, est manifestement oécuménique, parce que s'adressant autant aux hindoux, aux boudhistes, qu'aux musulmans et...aux non-croyants. Ne serait-ce qu'à cause d'un pareil égarement de la part de trois personnages supposés posséder un jugement supérieur à la moyenne, il faudrait que la Cour Suprême du Canada soit saisie de l'affaire.

Marcel Audet, Chicoutimi

jeudi 30 mai 2013

La Cour d'appel a erré.


Un des arguments avancés par le maire de Saguenay, Jean Tremblay, repris par le juge Gagnon de la Cour d'appel du Québec, pour réciter une prière précédée et suivie d'un ostentatoire signe de croix de sa part (si cela ne donne pas un caractère confessionnel au geste, je me demande bien ce qui faut pour lui en donner un) au début des séance du conseil municipal, est que la-dite prière est récitée depuis plus de cent ans. Une tradition à laquelle il ne faut pas touchée renchérit le maire.

Mais comment se fait-il que le tribunal composé de trois juges n'ait pas pris en compte le fait suivant qui s'est déroulé au Québec en 1976 à l'Assemblée nationale: à l'ouverture de la première session parlementaire suite à l'élection du Parti québécois, le président, Clément Richard, annonçait que la traditonnelle prière, récitée depuis 1793, serait remplacée par un moment de receuillement, par respect pour l'ensemble des députés qui sont d'allégeances religieuses diverses ou non-croyants. Cela s'est, nous dit-on déroulé sans heurt, ni tollé, si ce n'est que quelques remous manifestés par un petit nombre de députés.

Si, au cours de la rédaction de leur jugement, les trois juges de la Cour d'appel n'étaient pas au courant de cet important épisode au cours duquel il fut tranché entre religion et politique, c'est qu'ils ont fait preuve d'une ignorance crasse, voire d'incompétence manifeste.

Odette Chicoine, Chicoutimi. 

mercredi 29 mai 2013

Au secours de la laïcité.


Le ministre québécois des Instiutions démocratiques, Bernard Drainville, veut déposer, cet automne, son projet de Charte de la laïcité, renommée pour la mieux faire accepter: Charte des valeurs. Mais quelle que soit la façon des péquistes de l'appeler, une loi sur la laïcité ne pourra voir le jour que si un gouvernement majoritaire progressiste, toute chose étant égale, finit par se retrouver au pouvoir à l'Assemblée nationale du Québec.

Les forces indépendantistes de la province, que sont les péquistes, les solidaires et les onistes, ont réussi, au cours des derniers jours à Sherbrooke, à faire un pas en avant, timide sans doute, mais un pas quand même, pour se parler de convergence de leurs forces en vue d'une prochaine élection provinciale. Plus précisément, d'une stratégie à mettre de l'avant pour faire élire un gouvernement majoritaire péquiste. À défaut de cela, un gouvernement qui, bien que minoritaire, pourrait compter sur l'appui de tiers partis comme Québec Solidaire et Option Nationale, pour faire voter des lois, comme celle pour le droit de mourir dans la dignité ou une charte des valeurs. Une charte qui excluerait, une bonne fois pour toute, toute velléité venant d'un politicien, tel que Jean Tremblay à Saguenay, par exemple, de manquer à son devoir de réserve en imposant un amalgame entre politique municipale et religion, de façon à mieux faire accepter à sa population des valeurs ringardes ethnoreligieuses. Dans le cas de Ville Saguenay, il s'agit de la présence de signes religieux tels, le crucifix, la statue du Sacré Coeur et la prière avant les conseils municipaux dans les murs de l'hôtel de ville.

Mais pour qu'une loi sur la laïcité voie enfin le jour au Québec, il faudra bien plus que des balbutiements entre tenants des forces indépendantistes et progressistes au Québec. Il faut commencer au plus tôt à parler stratégie électorale. Cela veut dire que dans les comtés considérés comme prenables par un des trois partis indépendantistes, on se mette d'accord, quitte à recourir à des élections primaires dans les dits comtés, pour appuyer ensemble le même candidat indépendant. Pour illustrer, le comté de Laurier-Dorion à Montréal n'aurait jamais échappé aux forces indépendantistes au profit des libéraux, le 4 septembre dernier, si celles-ci s'étaient entendues au départ pour n'appuyer qu'un seul candidat, le solidaire en l'occurence, pour ce comté.

Le Mouvement laïc du Québec a ses limites pour faire reculer les frontières de l'intolérence et de l'obscurantisme. On vient de le constater avec ce dernier jugement de la Cour d'appel du Québec concernant la prière avant les séances du conseil municipal à Sagueany. Maintenant, c'est au gouvernement du Québec, qu'il revient de mettre fin au flou artistique qui entoure la neutralité du politique versus tout ce qui est du domaine religieux dans la province.

Marcel Lapointe, Jonquière.

lundi 27 mai 2013

Le spectre de l'opposition.


Jean Tremblay, le maire de Saguenay, a, un jour, nié la présence d'opposition dans sa ville; appuyant cette affirmation sur l'idée que son administration correspondait, en tous points, aux attentes des Saguenéens. Mais, le fait de savoir qu'il aura encore de l'opposition aux prochaines élections, cette fois, après plus de dix années au pouvoir, le hante. C'est incontestable.

Plus tard, suite à la décision d'une juge de la Cour provinciale à l'effet de redonner le droit de parole aux opposants jusque-là baîllonnés qui, à bon droit, avaient contesté l'achat d'un terrain sur les bords de la rivière Saguenay par la conjointe du conseiller municipal, Jacques Fortin, ceux-ci ont recommencé à se faire entendre. En l'occurence, dans les médias et à la période de questions au Conseil de ville. Maintenant, le maire, ne pouvant plus nier la présence d'une opposition dans sa ville affirme, comme le fait également son ancien sbire, Richard Bandford, que l'opposition est inutile. Inutile selon eux, parce que celle-ci ne fait que dénoncer les décisions, les projets rocambolesques du maire, cependant qu'elle n'a rien de positif à proposer. De cela, l'opposition a commencé à en parler, mais ce n'est qu'un début.

C'est incontestable, aujourd'hui, Jean Tremblay est conscient qu'il doit faire avec une opposition organisée cette fois-ci, et pas à la dernière minute. Sinon, il n'utiliserait pas sans compter comme il le fait, l'argent des contribuables via Promotion Saguenay, pour se faire du capital politique, avant le début officiel de la campagne électorale. Comme l'a dit dernièrement, le Directeur général des élections du Québec, les dépenses électorales sont surveillées durant la campagne. qui débute quarante jours avant la date du scrutin, le 3 novembre prochain. En dehors de cette période, c'est au plus fort, la poche. En utilisant l'argent des contribuables pour vanter ici, ses bateaux de croisière, là, ses Places du citoyen et par dessus le marché, la nouvelle route 175 qui ne lui appartient pas, le maire Tremblay, par cette tactique moralement et éthiquement indéfendable, s'est donné quelques longueurs d'avance sur les opposants.

Mais que l'équipe Jean Tremblay se le tienne pour dit: cela n'empêchera pas l'opposition organisée de poursuivre son plan de match entrepris depuis plus de deux ans, même avec de modestes moyens. Modestes moyens sans doute, mais du coeur, beaucoup de coeur et de détermination comme peuvent le constater, depuis quelques temps, les citoyens qui se sentent concernés par la politique municipale à Saguenay.

J'ai déjà entendu Jean Tremblay, lors d'une séance du Conseil municipal faire l'éloge de la démocratie lors d'un rare mais houleux débat à la salle du Mont Jacob à Jonquière; débat concernant l'amalgame de la religion et de la politique. Cette démocratie, quel que soit le palier de gouvernement: fédéral, provincial ou municipal, ne peut exister sans la présence de l'opposition, sinon, c'est d'autocratie, voire pire dont il est alors question. Nier l'opposition tout en se disant démocrate, comme le fait Jean Tremblay, c'est un non sens, ça consiste à présenter l'image d'une démocratie de façade. Si Gilles Vaillancourt, maire déchu de Laval, a, un jour, compris la nécessité de forger sa propre opposition pour donner aux Lavallois une impression de démocratie, à Saguenay, Jean Tremblay n'aura pas à le faire.

Marcel Lapointe, administrateur Équipe du Renouveau Démocratique.

dimanche 26 mai 2013

Préjugés et idées reçues.


La journaliste, Patricia Rainville, a terminé sa dernière chronique dans le journal, Le Quotidien, concernant la pression sociale subie par celles et ceux qui ne sont pas hétérosexuels en écrivant: "Ça doit faire presque mal d'être aussi étroit d'esprit", en parlant des homophobes, des racistes et des misogynes. Presque!? Moi, si j'avais à décider, je classerais sûrement l'étroitesse d'esprit parmi les carences mentales. Et probablement que cela ferait doubler, même tripler, le taux d'hospitalisations liées à la maladie mentale au Saguenay-Lac-Saint-Jean; taux qui est déjà le plus haut au Québec, selon un article paru dans la même édition du journal, Le Quotidien, du 25 mai dernier, sous la plume du journaliste, Denis Villeneuve.

Voici deux cas de fermeture d'esprit portés à mon attention au cours des derniers mois. En août dernier, lors de la campagne électorale provinciale, je me suis sentie vraiment gênée comme Saguenéenne quand j'ai pris connaissance des propos racistes et xénophobes de mon maire, Jean Tremblay, envers la candidate péquiste, Djemila Benhabib, originaire d'Afrique du nord, mais citoyenne canadienne depuis belle lurette. Deuxième cas: il y a quelques semaines, une personne m'a raconté qu'à un moment donné, s'étant retrouvée au volant de sa voiture à une lumière rouge entre deux automobilistes de couleur, elle a ressenti un certain malaise. "Quel ne fut pas mon étonnement, ma déconvenue. Je me suis, tout à coup, sentie étrangère dans ma propre région, s'est-elle écriée?" Vraiment!

Et je vous l'affirme, cela s'est produit ici au Saguenay où le pourcentage d'immigrants se situe, si je ne m'abuse, autour de 3% de la population régionale. Ce que, d'ailleurs, je lui ai fait remarquer pour tenter de créer chez elle une remise en question d'idées reçues qui meublent son cerveau. J'espère avoir provoqué chez cette francophone de souche un minimum de prise de conscience. Les échanges, le dialogue, la capacité de discréminer le vrai du faux: voilà des moyens qui ne peuvent que favoriser l'ouverture d'esprit et l'amenuisement des préjugés.

Blandine Lapointe-Brassard, Chicoutimi. 




vendredi 24 mai 2013

Ford le fourbe.


En avez-vous assez de ces politiciens fourbes qui prennent les électeurs pour des cons? Privé d'une oreille, d'un oeil, d'une narine ou même d'un rein, quelqu'un peut continuer à vivre en travaillant comme politicien ou autrement. Mais si vous êtes privé de la moitié du cerveau, peut-être à cause de sa consommation de crack, comme paraît l'être Rob Ford, maire de Toronto? S'il existe des lois ou réglements pour interdire la consommation de drogues chez les athlètes, sous peine de se voir radié, il faudrait qu'il en soit ainsi chez les politiciens. Si Rob Ford ne sait pas ce qui lui reste à faire, les Torontois, eux, devraient le savoir. Vivement, qu'ils s'empressent à le pousser vers la sortie. Peu importe la façon d'y arriver.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La Croix.

lundi 20 mai 2013

Un système de santé plus productif.


J'ignore s'il y a beaucoup d'automobilistes libertariens en France qui circulent avec un autocolant sur leurs bagnoles arborant le logo: "Écoeuré de payer" comme on en rencontre au Québec. Incontestablement, la logique veut que dans les pays vivant en régime sociale-démocrate, les impôts prélevés chez les contribuables soient les plus élevés. C'est le cas, comme pour la France, des pays scandinaves et du Québec.

Et c'est sans doute la raison pour laquelle les services de santé offerts par l'État à nos cousins français sont de meilleure qualité qu'ici au Québec. Un article paru dans le journal, La Presse, sous la plume du journaliste, Maxime Bergeron, présenté également dans la dernière édition du Progrès-Dimanche, nous rapporte que pour ce qui est du système des urgences dans l'Hexagone, les temps d'attente sont considérés comme déjà trop longs s'ils dépassent trois heures. Oui, vous avez bien lu! Alors qu'ici au Québec, le temps d'attente moyen est rendu à 17h30, atteignant même 21 heures à Montréal. Autres chiffres comparatifs intéressants soulignés dans l'article: on retrouve en France 3.3 médecins par tranche de 1000 habitants, contre 2.4 au Canada; le nombre de lits d'hôpitaux par tranche de 1000 habitants est de 6.4 en France, contre la moitié moins (3.2) chez-nous.

Loin de moi l'idée, qu'il faille injecter davantage d'argent dans le système de santé québécois; 50% du budget annuel de la province y sont consacrés, soit, 35 milliards de dollars environ. Mais ce n'est pas en coupant dans notre système de santé au Québec, comme le réclament, à grands cris, les "écoeurés de payer" que l'on va, par exemple, réduire les temps d'attente à l'urgence. Cela étant dit, la quantité gargantuesque d'argent consacré à notre système de santé, impose aux décideurs politiques de ne pas en exiger davantage des contribuables; à tout le moins, ceux de la classe moyenne. Au reste, sans ajout d'argent dans le système, il y a moyen de faire beaucoup mieux pour donner satisfaction à la clientèle.

Par exemple, qu'est-ce qu'on attend pour instaurer partout sur le territoire de la ville de Saguenay, un service médical comme, Jonquière-Médic, grâce auquel des médecins se déplacent dans les foyers pour soigner la population? Il y a aussi ce nombre important de cliniques médicales organisées en groupes de médecine familiale (250); cependant, un groupe sur trois, dans certaines régions du Québec, ne respecte pas l'exigence de donner des services les soirs et les fins de semaines. Pourtant, ces derniers recoivent l'argent du gouvernement pour le faire. Que font alors ces organisations avec cet argent?

Une autre pratique qui tarde à être mise en place par nos décideurs, autant de Québec que des régions: la délégation par le Collège des médecins d'actes médicaux que d'autres intervenants de la santé sont en mesure de dispenser. Je pense ici aux infirmières, et pas nécessairement les super-infirmières ou les infirmières bachelières. Je pense aussi aux sages-femmes à qui, plus souvent qu'autrement, on met les bois dans les roues pour les empêcher d'exercer leur profession. Elle est bien plus longue, la liste de ces intervenants en santé spécialisés dans un champ d'exercice capables de collaborer avec les médecins. La productivité du système de santé ne pourrait que s'en ressentir. Mais, depuis qu'une loi est passée en ce sens vers la fin du siècle dernier, les actes délégués enchassés dans des protocoles rigides sont distribués à doses homéopatiques par le Collège des médecins.

Un ensemble de pratiques avancées, qui auraient la vertu de désengorger les urgences de nos hôpitaux, est à portée de mains. Mais la volonté politique, on n'arrête pas de le dire, n'y est pas. Entre autres, parce que le fort lobby médical auprès des élus tient toujours mordicus à sa chasse gardée des actes médicaux.

Marcel Lapointe, Jonquière.

vendredi 17 mai 2013

Le parti anonyme de Saguenay.


Luc Boivin, conseiller municipal de l'arrondissement de La Baie s'est fait élire comme conseiller indépendant. Un conseiller indépendant, monsieur Boivin? Incroyable! Cette semaine en présence des médias, en se faisant materner par le maire de Saguenay comme il l'a fait, il a démontré que pour se sortir la situation embarrassante de ne pas avoir déclaré tous ses intérêts pécuniaires, il dépend pas mal, même beaucoup du maire lui-même. Pas capable de se défendre tout seul? Le maire a déjà dit que les partis politiques, ça n'avait pas leur place au niveau municipal. Sans doute voulait-il parler des partis politiques officiellement reconnus par le Directeur général des élections du Québec?

David Falardeau, Chicoutimi.

mercredi 15 mai 2013

Le vase déborde.


Bien qu'il soit démontré, hors de tout doute, que l'on peut combattre efficacement le feu par le feu dans le cas des incendies de forêt, y a-t-il quelqu'un pour croire et tenter de convaincre en la possibilité de combattre une aberration par une aberration?  Oui ça existe! Prenez par exemple, Peter Kent qui nous tient lieu de ministre de l'Environnement dans le gouvernement de Stephen Harper. Ou encore le singulier et...désarmant, Wayne Lapierre, vice-président de la NRA, la National Rifle Association; ce puissant lobby à but soi-disant non lucratif, qui prêche en faveur de la possession d'au moins une arme à feu par citoyen américain.

Pour encourager la consommation du pétrole sale des sables bitumineux de l'Alberta, notre représentant politique en matière environnementale est allé dire aux Britaniques et autres Européens, dimanche dernier, qu'un moyen efficace de combattre les gaz à effet de serre serait d'acheter davantage de ce pétrole, ce qui permettrait aux compagnies pétrolières d'avoir plus d'argent pour investir dans la lutte aux changements climatiques. Et oui! Peter Kent a fait cette déclaration sans rigoler. Un autre clou dans le cerceuil du Canada quant à sa réputation de cancre planétaire en matière environnementale.

En deuxième lieu, que penser des propos ineffables de Lapierre, quoique peu surprenants au demeurant, quelques jours après le massacre de plus de vingt enfants dans une école du Connecticut aux États-Unis, l'automne dernier? Ce monsieur a déclaré, le plus sérieusement du monde, que la mesure la plus efficiente pour empêcher qu'une pareille hécatombe ne se reproduise, serait d'armer davantage de personnes adultes, les professeurs des écoles primaires en particulier. Ainsi, nos enfants recevraient toute la protection qu'ils méritent contre les tireurs fous. Et tant qu'à y être, pourquoi ne pas inciter les parents à envoyer à l'école leurs petits armés de fusils roses ou bleus?

Le vase déborde! Mais à quand des règles éthiques obligeant la censure de propos aberrants de personnages publics à la morale douteuse assujettis au strict pouvoir de l'argent?

Odette Chicoine, Chicoutimi.






mardi 14 mai 2013

Glamour et tape-à-l'oeil.


 J'ai bien aimé le papier du journaliste, Roger Blackburn, dans la dernière édition du Progrès Dimanche. Édition dans laquelle, au sujet de la Place du citoyen à Chicoutimi, coincée entre la bibliothèque et l'hôtel de ville, il dit que cet investissement n'est pas justifié, parce que n'ayant jamais été réclamé par le citoyen D'ABORD.

Comme monsieur Blackburn l'affirme à juste titre, tout juste de l'autre côté du boulevard Saguenay, à un jet de pierre, il ya le parc de la zone portuaire (Vieux Port), lieu de rassemblement par excellence et très prisé  par les Saguenéens. De ce côté, tous les services et accomodements sont disponibles pour qui veut se divertir et prendre du bon temps. Sans compter qu'il y a cette vue imprenable sur la rivière Saguenay et l'espace environnant. On aurait pu y  installer, à moindre coût, un écran géant pour que monsieur le maire puisse y présenter ses bons coups ainsi que ses projets farfelus, comme le nom de Saguenay en lettres géantes sur une coline surplombant la Baie des Ha Ha.

Monsieur Blackburn s'est demandé, par la même occasion, pourquoi accorder autant de millions, (dix, chiffre officieux), empruntés sur notre bras par le maire, à de tels projets alors que nos infrastructures sont dans un état de décrépitude avancée. Si lui ne peut le dire pour des raisons de contraintes professionnelles ou autrement, moi ce que je subodore, est que le maire de Saguenay est en campagne électorale, bien qu'il ai soutenu énergiquement le contraire devant les journalistes du Cercle de presse de Saguenay, dernièrement.

 En ces circonstances, ceci expliquant cela, le glamour, le tape-à-l'oeil sont les moyens privilégiés, prioritaires à ce qui ne parait pas, comme la tuyauterie en délabrement enfouie sous le sol, pour séduire l'électorat saguenéen.

Marcel Lapointe, Jonquière.

dimanche 12 mai 2013

Pas encore en campagne, le maire de Saguenay?


J'endosse sans conteste les propos d'un lecteur d'opinion tenus dans un quotidien de Montréal la semaine dernière. Propos s'énoçant comme suit: "Il n'est pas bon d'avoir un gouvernement municipal sans opposition aucune. Il n'est pas bon d'avoir un gouvernement municipal trop longtemps dirigé par un même personnage". Entre autres tactiques sournoises, ce pourrait-il, par exemple, que ce personnage se mettte, délibéremment, à tromper la population pour mousser sa propre candidature électorale?

Parlant d'un projet de logements subventionnés pour familles à faible revenu à Jonquière, le maire de Saguenay a déclaré, la semaine dernière sous la plume de la journaliste, Mélissa Gagnon du journal Le Quotidien de Saguenay, que la ville avait acheté une bâtisse désaffectée sur la rue Saint-Dominique pour en faire, suite à sa démolition, des logements pour mères monoparentales. Sans doute une noble initiative, dans la mesure où elle se concrétise un jour. Mais dans la dernière édition du Progrès Dimanche, toujours sous la plume de madame Gagnon, le maire indique, maintenant, que la ville n'a soumis... qu'une promesse d'achat. De plus, sur internet, le maire a déclaré que le programme "La lancée" soutenant le développement d'une garderie à même ce projet de logements subventionnés était un programme gouvernemental, alors que la mandataire du programme, madame Patricia Coté dit que c'est faux, que l'initative provient du milieu. Le maire devait regarder ailleurs quand cette initiative a pris forme. Et les 21 places d'une garderie prévue au projet dont a fait mention le maire ne sont pas assurées. Raison: le dossier d'implantation de cette garderie n'a pas été sélectionné par le ministère de la famille.

300 mille dollars en retombées économiques par bateau de croisière qui accoste au quai d'escale de La Baie; 200 dollars dépensés par touriste qui débarque sur le quai: des chiffres que le maire nous dit tenir de méthodes de calculs qu'il n'est pas capable de nous faire connaitre. Et encore cette annonce d'un investissement de 100 millions à Port Saguenay venant de la minière Black Rock dont s'ennorgueillait le maire, sans même une lettre d'intention pour l'appuyer de la part du pdg de la compagnie.

 Avec cette propension du maire de Saguenay à lancer à gauche et à droite toutes sortes d'annonces erronées ou non vérifiées, de demi-vérités, il est à se demander si derrière tout cela, ne se cache pas une stratégie associée aux élections qui approchent. En effet, à qui, mis à part ses fans inconditionnels, le maire de Saguenay fera-t-il croire que sa propre campagne électorale ne commencera qu'en octobre prochain, comme il l'a déclaré sans rire au dernier cercle de presse de Saguenay?

Marcel Lapointe, administrateur d'Équipe du Renouveau démocratique à Saguenay.

jeudi 2 mai 2013

Au sujet des visions.


L'éditorialiste du journal, Le Quotidien de Saguenay, François Saint-Gelais, possède sa vision du développement futur de nos énergies renouvelables au Québec.Vision qu'il ne partage pas avec la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, comme il le dit dans son dernier éditorial. C'est pourquoi il avance que la ministre manque de vision. En fait, il m'apparait que monsieur Saint-Gelais défend une vision régionale du développement des ressources naturelles, essentiellement par l'harnachement de nos rivières par des barrages hydroélectriques. Cependant que la vision de la ministre Ouellet, cela devrait se comprendre, est provinciale.

Selon moi, ce n'est pas manquer de vision que de planifier le futur de nos énergies renouvelables en vertu du principe de la diversité. La fuite en avant du "tout-à-l'hydroélectricité" par la construction de minicentrales sur no rivières en plus de méga-projets hydroélectriques n'est pas la solution du futur. Depuis la nationalisation de l'hydroélectricité et la mise en place de la société Hydro-Québec, au début des années 60, très peu, pour ne pas dire à peu près rien, ne s'est fait pour développer d'autres formes d'énergie renouvelable. Les éoliennes de Cap-Chat érigées au cours des années 80 sont l'exception qui confirme la règle. Mis à part quelques projets comme celui de l'éolien en Gaspésie, on balbutie toujours sur le solaire, l'éolien et combien d'autres formes d'énergie propre que nous gagnerions à développer. Pour peu qu'une vision à long terme puisse nous inspirer.

Pendant qu'au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est vrai nous devrons nous contenter d'une minicentrale hydroélectrique sur le site touristique et patrimonial de Val-Jalbert et ses quelques millions de dollars de retombées, des milliards sont présentement associés à des méga-projets comme La Romaine et d'autres du même genre dans le nord du Québec. Cependant, il faut quand même être assez honnêtes pour admettre que le Saguenay-Lac-Jean profite des énormes retombées économiques que ces méga-chantiers procurent, grâce aux lucratifs contrats accordés à certaines de nos entreprises ainsi qu'aux hauts salaires payés à nos travailleurs. En tout cas, bien plus que l'enrichissement escompté provenant de l'harnachement des petites rivières.Tout en gardant en mémoire qu'à un moment donné, les contribuables que nous sommes partout au Québec devront payer la facture des ventes de feu de kilowatts/heure qu'effectue présentement Hydro-Québec.

Gérard Audet, Chicoutimi.