L'éditorialiste du journal, Le Quotidien de Saguenay, François Saint-Gelais,
possède sa vision du développement futur de nos énergies renouvelables au
Québec.Vision qu'il ne partage pas avec la ministre des Ressources naturelles,
Martine Ouellet, comme il le dit dans son dernier éditorial. C'est pourquoi il avance
que la ministre manque de vision. En fait, il m'apparait que monsieur
Saint-Gelais défend une vision régionale du développement des ressources
naturelles, essentiellement par l'harnachement de nos rivières par des barrages
hydroélectriques. Cependant que la vision de la ministre Ouellet, cela devrait
se comprendre, est provinciale.
Selon moi, ce n'est pas manquer de vision que de planifier le futur de nos
énergies renouvelables en vertu du principe de la diversité. La fuite en avant
du "tout-à-l'hydroélectricité" par la construction de minicentrales
sur no rivières en plus de méga-projets hydroélectriques n'est pas la solution
du futur. Depuis la nationalisation de l'hydroélectricité et la mise en place de
la société Hydro-Québec, au début des années 60, très peu, pour ne pas dire à
peu près rien, ne s'est fait pour développer d'autres formes d'énergie
renouvelable. Les éoliennes de Cap-Chat érigées au cours des années 80 sont
l'exception qui confirme la règle. Mis à part quelques projets comme celui de
l'éolien en Gaspésie, on balbutie toujours sur le solaire, l'éolien et combien
d'autres formes d'énergie propre que nous gagnerions à développer. Pour peu
qu'une vision à long terme puisse nous inspirer.
Pendant qu'au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est vrai nous devrons nous
contenter d'une minicentrale hydroélectrique sur le site touristique et
patrimonial de Val-Jalbert et ses quelques millions de dollars de retombées, des
milliards sont présentement associés à des méga-projets comme La Romaine et
d'autres du même genre dans le nord du Québec. Cependant, il faut quand même
être assez honnêtes pour admettre que le Saguenay-Lac-Jean profite des énormes retombées
économiques que ces méga-chantiers procurent, grâce aux lucratifs contrats
accordés à certaines de nos entreprises ainsi qu'aux hauts salaires payés à nos
travailleurs. En tout cas, bien plus que l'enrichissement escompté provenant de
l'harnachement des petites rivières.Tout en gardant en mémoire qu'à un moment
donné, les contribuables que nous sommes partout au Québec devront payer la
facture des ventes de feu de kilowatts/heure qu'effectue présentement
Hydro-Québec.
Gérard Audet, Chicoutimi.
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