jeudi 2 mai 2013

Au sujet des visions.


L'éditorialiste du journal, Le Quotidien de Saguenay, François Saint-Gelais, possède sa vision du développement futur de nos énergies renouvelables au Québec.Vision qu'il ne partage pas avec la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, comme il le dit dans son dernier éditorial. C'est pourquoi il avance que la ministre manque de vision. En fait, il m'apparait que monsieur Saint-Gelais défend une vision régionale du développement des ressources naturelles, essentiellement par l'harnachement de nos rivières par des barrages hydroélectriques. Cependant que la vision de la ministre Ouellet, cela devrait se comprendre, est provinciale.

Selon moi, ce n'est pas manquer de vision que de planifier le futur de nos énergies renouvelables en vertu du principe de la diversité. La fuite en avant du "tout-à-l'hydroélectricité" par la construction de minicentrales sur no rivières en plus de méga-projets hydroélectriques n'est pas la solution du futur. Depuis la nationalisation de l'hydroélectricité et la mise en place de la société Hydro-Québec, au début des années 60, très peu, pour ne pas dire à peu près rien, ne s'est fait pour développer d'autres formes d'énergie renouvelable. Les éoliennes de Cap-Chat érigées au cours des années 80 sont l'exception qui confirme la règle. Mis à part quelques projets comme celui de l'éolien en Gaspésie, on balbutie toujours sur le solaire, l'éolien et combien d'autres formes d'énergie propre que nous gagnerions à développer. Pour peu qu'une vision à long terme puisse nous inspirer.

Pendant qu'au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est vrai nous devrons nous contenter d'une minicentrale hydroélectrique sur le site touristique et patrimonial de Val-Jalbert et ses quelques millions de dollars de retombées, des milliards sont présentement associés à des méga-projets comme La Romaine et d'autres du même genre dans le nord du Québec. Cependant, il faut quand même être assez honnêtes pour admettre que le Saguenay-Lac-Jean profite des énormes retombées économiques que ces méga-chantiers procurent, grâce aux lucratifs contrats accordés à certaines de nos entreprises ainsi qu'aux hauts salaires payés à nos travailleurs. En tout cas, bien plus que l'enrichissement escompté provenant de l'harnachement des petites rivières.Tout en gardant en mémoire qu'à un moment donné, les contribuables que nous sommes partout au Québec devront payer la facture des ventes de feu de kilowatts/heure qu'effectue présentement Hydro-Québec.

Gérard Audet, Chicoutimi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire