La journaliste, Patricia Rainville, a terminé
sa dernière chronique dans le journal, Le Quotidien, concernant la pression
sociale subie par celles et ceux qui ne sont pas hétérosexuels en écrivant:
"Ça doit faire presque mal d'être aussi étroit d'esprit", en parlant
des homophobes, des racistes et des misogynes. Presque!? Moi, si j'avais à
décider, je classerais sûrement l'étroitesse d'esprit parmi les carences
mentales. Et probablement que cela ferait doubler, même tripler, le taux
d'hospitalisations liées à la maladie mentale au Saguenay-Lac-Saint-Jean; taux
qui est déjà le plus haut au Québec, selon un article paru dans la même édition
du journal, Le Quotidien, du 25 mai dernier, sous la plume du journaliste,
Denis Villeneuve.
Voici deux cas de fermeture d'esprit portés à
mon attention au cours des derniers mois. En août dernier, lors de la campagne
électorale provinciale, je me suis sentie vraiment gênée comme Saguenéenne
quand j'ai pris connaissance des propos racistes et xénophobes de mon maire,
Jean Tremblay, envers la candidate péquiste, Djemila Benhabib, originaire
d'Afrique du nord, mais citoyenne canadienne depuis belle lurette. Deuxième
cas: il y a quelques semaines, une personne m'a raconté qu'à un moment donné,
s'étant retrouvée au volant de sa voiture à une lumière rouge entre deux
automobilistes de couleur, elle a ressenti un certain malaise. "Quel ne
fut pas mon étonnement, ma déconvenue. Je me suis, tout à coup, sentie
étrangère dans ma propre région, s'est-elle écriée?" Vraiment!
Et je vous l'affirme, cela s'est produit ici
au Saguenay où le pourcentage d'immigrants se situe, si je ne m'abuse, autour
de 3% de la population régionale. Ce que, d'ailleurs, je lui ai fait remarquer
pour tenter de créer chez elle une remise en question d'idées reçues qui
meublent son cerveau. J'espère avoir provoqué chez cette francophone de souche
un minimum de prise de conscience. Les échanges, le dialogue, la capacité de
discréminer le vrai du faux: voilà des moyens qui ne peuvent que favoriser
l'ouverture d'esprit et l'amenuisement des préjugés.
Blandine Lapointe-Brassard, Chicoutimi.
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