jeudi 30 mai 2013

La Cour d'appel a erré.


Un des arguments avancés par le maire de Saguenay, Jean Tremblay, repris par le juge Gagnon de la Cour d'appel du Québec, pour réciter une prière précédée et suivie d'un ostentatoire signe de croix de sa part (si cela ne donne pas un caractère confessionnel au geste, je me demande bien ce qui faut pour lui en donner un) au début des séance du conseil municipal, est que la-dite prière est récitée depuis plus de cent ans. Une tradition à laquelle il ne faut pas touchée renchérit le maire.

Mais comment se fait-il que le tribunal composé de trois juges n'ait pas pris en compte le fait suivant qui s'est déroulé au Québec en 1976 à l'Assemblée nationale: à l'ouverture de la première session parlementaire suite à l'élection du Parti québécois, le président, Clément Richard, annonçait que la traditonnelle prière, récitée depuis 1793, serait remplacée par un moment de receuillement, par respect pour l'ensemble des députés qui sont d'allégeances religieuses diverses ou non-croyants. Cela s'est, nous dit-on déroulé sans heurt, ni tollé, si ce n'est que quelques remous manifestés par un petit nombre de députés.

Si, au cours de la rédaction de leur jugement, les trois juges de la Cour d'appel n'étaient pas au courant de cet important épisode au cours duquel il fut tranché entre religion et politique, c'est qu'ils ont fait preuve d'une ignorance crasse, voire d'incompétence manifeste.

Odette Chicoine, Chicoutimi. 

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