Si la ministre Beauchamp avait pu décréter une loi spéciale pour obliger les étudiants à retourner en classe, m’est avis que ce serait fait depuis belle lurette. Mais eux, ils ne sont ni procureurs, ni professeurs, ni pilotes de l’air. Ils n’ont rien à perdre, si ce n’est une session, à continuer à tenir leur bout. Au contraire!
La pseudoouverture de la ministre au dialogue avec les étudiants n’est que poudre aux yeux; de la diversion pour sauver la face, pour mettre l’opinion publique de son bord.
Hier à sa conférence de presse, elle s’est présentée seule; elle a aussi l’air bien seule pour gérer son dossier. Sinon, quelque conseiller le moindrement censé lui aurait suggéré au creux de l’oreille qu’elle fait une erreur en invitant dans sa cour un seul des groupes étudiants en grève d’apprentissage. D’autant que ledit groupe n’est pas le plus représentatif de l’ensemble des contestataires; en nombre à tout le moins.
Les étudiants ont de suite perçu dans… l’ouverture de la ministre une intention de diviser les troupes. Une autre bévue encore dans sa propre zone. Voilà ce qui arrive quand on refuse ou qu’on ne peut jouer en équipe. À force d’accumuler les bévues dans ce dossier comme dans d’autres, ce gouvernement se dirige directement là où il aurait dû se retrouver depuis longtemps : dans le purgatoire de l’opposition.
Madame Beauchamp, si vous avez des enfants, vous devriez comprendre, comme parent, qu’il est des plus malhabiles de les traiter de façon inégale.
Odette Chicoine, Chicoutimi.
vendredi 20 avril 2012
Le désabusement:mauvais conseiller.
Dans sa dernière chronique, Myriam Ségal tient le même discours désabusé que celles et ceux qui se rencontrent cinq matins par semaine au McDo en sirotant leur café. En Chine, par exemple, le système de justice est plus rapide, plus expéditif, mais les malfrats qu’elle cite en exemple ne se font jamais pincer ou presque. Il y a bien eu un dénommé Bo Lay dernièrement parce qu’il a eu l’impudence et la désinvolture de mélanger idéologie communiste et magouilles capitalistes. En Chine, ce genre de cocktail, si mis à jour, ne pardonne pas; le système exige la condamnation exemplaire : la peine capitale.
Mais ici quand même, il y a eu les Guité, Brault, Lafleur et compagnie débusqués par le scandale des commandites. Ils sont allés en prison et certains ont dû rembourser l’argent de la fraude. La Commission Gomery a fait un bon travail. Vincent Lacroix et ceux de la même eau? L’homme d’affaire d’ici dont fait mention la chroniqueuse n’a-t-il pas fait de prison? Et quand il a essayé, il y a une couple d’années, de se refaire une réputation, ça n’a pas marché. Pour quelqu’un qui a toujours cherché l’avant-scène et qui est maintenant condamné à la réclusion des coulisses, cela doit être difficile à vivre. Il est brûlé à la face d’une opinion publique trop souvent ambiguë et ambivalente face à notre système de justice, mais qui peut avoir la mémoire longue.
Comme notre système de santé, notre système de justice est le meilleur au monde malgré toutes les imperfections qu’on pourra leur attribuer. Vous riez! Lisez un certain volume sur le scandale d’Outreau en France au début du siècle. Vous m’en direz des nouvelles. Le livre se nomme « Chronique de mon erreur judiciaire ». La mauvaise foi des raccourcis faciles et non fondés du discours populiste qui pogne a la vie bien plus dure que la réflexion et l’analyse des situations. Les enquêtes de l’UPAC prennent trop de temps au goût de madame Ségal. Quand vous voulez vous débarrasser de la mauvaise herbe, il faut tirer dessus lentement pour l’extirper jusqu’à la racine. Mais elle repousse opiniâtrement, direz-vous? Justement, notre système de justice existe pour en contrôler les débordements, sans plus. Le reste c’est de l’angélisme!
Contrairement à madame Ségal, je crois qu’il va y avoir des condamnations fulgurantes et exemplaires comme jamais on en aura vues auparavant. Plus que lors de la commission d’enquête sur le crime organisé (CECO). L’addition des frappes de l’UPAC au travail de la Commission Charbonneau va satisfaire l’opinion publique davantage que le plaisir fugace de voir défiler des bandits à cravates menottés. J’avoue avoir ressenti une certaine jouissance à la vue d’un Dominique Straus Kahn menotté. Ce dernier n’est peut-être pas encore en prison, mais il est brûlé jusqu’à la fin de ses jours.
Gérard Audet, Chicoutimi.
Mais ici quand même, il y a eu les Guité, Brault, Lafleur et compagnie débusqués par le scandale des commandites. Ils sont allés en prison et certains ont dû rembourser l’argent de la fraude. La Commission Gomery a fait un bon travail. Vincent Lacroix et ceux de la même eau? L’homme d’affaire d’ici dont fait mention la chroniqueuse n’a-t-il pas fait de prison? Et quand il a essayé, il y a une couple d’années, de se refaire une réputation, ça n’a pas marché. Pour quelqu’un qui a toujours cherché l’avant-scène et qui est maintenant condamné à la réclusion des coulisses, cela doit être difficile à vivre. Il est brûlé à la face d’une opinion publique trop souvent ambiguë et ambivalente face à notre système de justice, mais qui peut avoir la mémoire longue.
Comme notre système de santé, notre système de justice est le meilleur au monde malgré toutes les imperfections qu’on pourra leur attribuer. Vous riez! Lisez un certain volume sur le scandale d’Outreau en France au début du siècle. Vous m’en direz des nouvelles. Le livre se nomme « Chronique de mon erreur judiciaire ». La mauvaise foi des raccourcis faciles et non fondés du discours populiste qui pogne a la vie bien plus dure que la réflexion et l’analyse des situations. Les enquêtes de l’UPAC prennent trop de temps au goût de madame Ségal. Quand vous voulez vous débarrasser de la mauvaise herbe, il faut tirer dessus lentement pour l’extirper jusqu’à la racine. Mais elle repousse opiniâtrement, direz-vous? Justement, notre système de justice existe pour en contrôler les débordements, sans plus. Le reste c’est de l’angélisme!
Contrairement à madame Ségal, je crois qu’il va y avoir des condamnations fulgurantes et exemplaires comme jamais on en aura vues auparavant. Plus que lors de la commission d’enquête sur le crime organisé (CECO). L’addition des frappes de l’UPAC au travail de la Commission Charbonneau va satisfaire l’opinion publique davantage que le plaisir fugace de voir défiler des bandits à cravates menottés. J’avoue avoir ressenti une certaine jouissance à la vue d’un Dominique Straus Kahn menotté. Ce dernier n’est peut-être pas encore en prison, mais il est brûlé jusqu’à la fin de ses jours.
Gérard Audet, Chicoutimi.
La grenouille et le boeuf.
Encore du nouveau de la part de l’économiste, Marc Urbain Proulx ! Si j'ai bien compris de la part du prof de l’UQAC, les coûts de transports des feuilles d’aluminium fabriquées au laminoir ont toujours été assumés par Usine Saguenay d’abord et Novelis ensuite. Celui-là nous fait réaliser, une fois de plus, la triste réalité de notre économie régionale. Nous vivons dans une région plus sous-développée que jamais au plan économique.
C’est aberrant! Le consommateur lui, quand il achète une voiture neuve, c'est transport en sus. Qui paie les coûts de transport pour les denrées alimentaires provenant de la Floride ou de la Californie? Monsieur Proulx nous apprend qu’à cette contrainte des coûts de transport, il en existe une autre : la prime Midwest.
La question qui tue! Face à cette double obligation, comment des fabricants, à moins de découvrir la perle rare de l'innovation avec brevet scellé à double tour et demande incommensurable des consommateurs, pourraient-ils, ici au Saguenay, réussir à faire des affaires dans les deuxième ou troisième transformation et ainsi relancer notre économie ? Comment ? Alors que ne sommes même pas capables de protéger nos soi-disant acquis de première transformation, comme la fabrication de feuilles d’aluminium.
Impossible, monsieur Proulx ! Inutile d’asseoir ensemble les principaux acteurs du créneau d’excellence qu’est la transformation de l’aluminium. Ce créneau d’excellence ici dans notre belle Vallée de l’aluminium, je n’y crois pas. Ce concept est aussi creux qu’une vallée peut l’être.
Les Américains sont en train de reprendre le terrain perdu au bénéfice du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) causé par la globalisation des marchés et à la crise économique. Pour ce faire, ils ont, comme jamais auparavant, recours au protectionnisme (législation d’Obama) et à toutes sortes d'avantages consentis (Oswego), incluant la destruction des syndicats (Wisconsin) pour attirer les entreprises. On ne pourra les compétitionner en les imitant. On ne pourra jamais jouer dans la ligue nationale de l’économie mondiale.
Mais, est-ce vraiment nécessaire? Une petite économie comme la nôtre ne pourrait-elle pas quand même tirer son épingle du jeu? Pourquoi ne pas penser l'avenir dans une perspective d'économie sociale, de nationalisation de nos richesses naturelles, d’instauration d’un modèle d’affaires coopératif (excellent texte d’Alban D’amours, Le Devoir du 18 avril 12) ?
Avant toute chose, il faudrait prendre le temps de relire cette fable de Lafontaine « La grenouille et le bœuf ».
Marcel Lapointe, Jonquière.
C’est aberrant! Le consommateur lui, quand il achète une voiture neuve, c'est transport en sus. Qui paie les coûts de transport pour les denrées alimentaires provenant de la Floride ou de la Californie? Monsieur Proulx nous apprend qu’à cette contrainte des coûts de transport, il en existe une autre : la prime Midwest.
La question qui tue! Face à cette double obligation, comment des fabricants, à moins de découvrir la perle rare de l'innovation avec brevet scellé à double tour et demande incommensurable des consommateurs, pourraient-ils, ici au Saguenay, réussir à faire des affaires dans les deuxième ou troisième transformation et ainsi relancer notre économie ? Comment ? Alors que ne sommes même pas capables de protéger nos soi-disant acquis de première transformation, comme la fabrication de feuilles d’aluminium.
Impossible, monsieur Proulx ! Inutile d’asseoir ensemble les principaux acteurs du créneau d’excellence qu’est la transformation de l’aluminium. Ce créneau d’excellence ici dans notre belle Vallée de l’aluminium, je n’y crois pas. Ce concept est aussi creux qu’une vallée peut l’être.
Les Américains sont en train de reprendre le terrain perdu au bénéfice du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) causé par la globalisation des marchés et à la crise économique. Pour ce faire, ils ont, comme jamais auparavant, recours au protectionnisme (législation d’Obama) et à toutes sortes d'avantages consentis (Oswego), incluant la destruction des syndicats (Wisconsin) pour attirer les entreprises. On ne pourra les compétitionner en les imitant. On ne pourra jamais jouer dans la ligue nationale de l’économie mondiale.
Mais, est-ce vraiment nécessaire? Une petite économie comme la nôtre ne pourrait-elle pas quand même tirer son épingle du jeu? Pourquoi ne pas penser l'avenir dans une perspective d'économie sociale, de nationalisation de nos richesses naturelles, d’instauration d’un modèle d’affaires coopératif (excellent texte d’Alban D’amours, Le Devoir du 18 avril 12) ?
Avant toute chose, il faudrait prendre le temps de relire cette fable de Lafontaine « La grenouille et le bœuf ».
Marcel Lapointe, Jonquière.
dimanche 15 avril 2012
Les Vieilles Ornières.
Monsieur François Saint-Gelais, éditorialiste, Le Quotidien de Saguenay.
Dans un récent éditorial intitulé « Vieilles ornières », trop rapidement vous concluez, à un débat enlisé qui n’a rien donné parce qu’il ne s’est pas conclu sur une solution médiane entre deux extrêmes soit : une vraie réforme des prêts et bourses associée à une hausse modulée des frais de scolarité. Solution qui, au demeurant, aurait permis à chacun des clans de sauver la face, ainsi que la session des étudiants.
Nous assistons à un débat socio-politique comme la société québécoise n’en a pas vu depuis des lustres. C’est le débat que tiennent, en marge de la crise économique, des groupes de citoyens partout sur la planète : les indignés en Espagne et en Grèce, les occupants de Wall Street à New York, le 18% d’électeurs français qui vont voter Melanchon, learder de l’extrême gauche, à l’élection présidentielle du 23 avril prochain. Les étudiants québécois ne font qu’ajouter leurs voix à ce concert de dénonciations d’un système injuste et immonde qui dure depuis déjà trop longtemps. Ils poursuivent dans une « nouvelle ornière » incarnée par ces différents groupes contestataires.
Sur la façon dont les étudiants ont de pratiquer la démocratie : une démocratie à la pièce, dites-vous? Parce que ces derniers suite au vote général, décident d’en exercer un par module. N’est-ce pas plutôt une façon de sortir de ces « vieilles ornières » que de pratiquer ainsi la démocratie qu’au demeurant, les étudiants n’ont pas inventée? En 1982, le Québec a refusé de s’inscrire dans la nouvelle constitution canadienne envers et contre les neuf autres provinces. Depuis, il tente, pas toujours comme certains le souhaiteraient, d’imposer sa juridiction, par exemple, en matière linguistique. Le cas du registre des armes à feu que le Québec veut récupérer contre la volonté du fédéral en est un autre exemple.
La crise économique, monsieur Saint-Gelais, vous le rappelez vous-même en évoquant la situation injuste que la compagnie Novelis fait subir à ses employés, est loin d’être terminée. Elle continue à faire des ravages partout sur la planète en produisant son lot de pauvres face à une richesse indécente, le mot est faible, détenue par quelques riches. Moins de 5% de ces derniers possèdent 40% de la richesse mondiale.
Comme vous, les étudiants et les professeurs qui les respectent dans leurs convictions croient que leur éducation est un investissement. Mais pas seulement pour leur avenir individuel, pour l’avenir de la collectivité québécoise également. En conséquence, il est injuste et irresponsable, comme le fait l’État, de barrer la route aux études universitaires à une foule de jeunes qui ont le potentiel pour les réussir, mais qui n’en ont pas les moyens financiers.
En plus de mettre en exergue le gaspillage des fonds publics par certaines institutions, la contestation étudiante a permis de nous allumer sur d’autres situations qui contribuent au marasme actuel prévalent dans les universités du Québec. On fait trop de place aux « vaches à lait » que sont les étudiants étrangers dans nos institutions au détriment d’étudiants québécois moins fortunés. Des institutions vendent leur âme à l’anglais pour en attirer davantage. Les étudiants étrangers dans les universités sont devenus une industrie en soi. C’est aberrant que nous soyons ici condamnés à servir davantage les intérêts des pays et des autres provinces canadiennes qui nous envoient leurs étudiants.
Il est aussi pertinent d’interroger les décisions du recteur de l’UQAC qui n’a pas trouvé mieux que sa « méthode préventive » de type manu militari pour mâter une « insurrection appréhendée » dans les murs de l’institution. On a traité le cas de l’UQAC comme si l’on avait à faire avec un état de siège dans un pénitencier à haute sécurité.
Intéressant, aussi, l’analyse voulant que plus vous forcez les étudiants, dont la majorité n’a ni auto ni les moyens d’un « spring breakdown » annuel en Floride, à travailler en même temps qu’ils étudient, plus vous en faites des consommateurs de crédits universitaires plutôt que des têtes bien faites. Cela n’est pas dans l’intérêt de la société québécoise.
En outre, je comprends mal le parallèle que vous tracez entre le fait que l’État ne peut supporter un gel ou une gratuité des frais de scolarité et la fermeture de l’usine Novelis. L’État ne peut plus rien faire; c’est comme Électrolux à L’Assomption. Il est, malheureusement, devenu trop tard pour la récupérer. Ici au Québec, on ne connaît pas cela, des ententes liant les compagnies qui s’y installent à produire localement. Pourtant, d’autres pays imposent de telles conditions pour donner aux compagnies le droit d’utiliser nos ressources naturelles.
Imaginez, à Sept-Îles, en 2012, ArcelorMittal hésite à produire ici des « boulettes », je dis bien, des boulettes, après soustraction du fer, richesse non renouvelable, du sol Québécois. Pire! Notre ministre, Serge Simard, dit qu’obliger des entreprises comme les minières du diamant à transformer localement une partie de leur exploitation va engendrer « de la pauvreté ».
Plus colonisé que cela… !
Marcel Lapointe,Jonquière.
Dans un récent éditorial intitulé « Vieilles ornières », trop rapidement vous concluez, à un débat enlisé qui n’a rien donné parce qu’il ne s’est pas conclu sur une solution médiane entre deux extrêmes soit : une vraie réforme des prêts et bourses associée à une hausse modulée des frais de scolarité. Solution qui, au demeurant, aurait permis à chacun des clans de sauver la face, ainsi que la session des étudiants.
Nous assistons à un débat socio-politique comme la société québécoise n’en a pas vu depuis des lustres. C’est le débat que tiennent, en marge de la crise économique, des groupes de citoyens partout sur la planète : les indignés en Espagne et en Grèce, les occupants de Wall Street à New York, le 18% d’électeurs français qui vont voter Melanchon, learder de l’extrême gauche, à l’élection présidentielle du 23 avril prochain. Les étudiants québécois ne font qu’ajouter leurs voix à ce concert de dénonciations d’un système injuste et immonde qui dure depuis déjà trop longtemps. Ils poursuivent dans une « nouvelle ornière » incarnée par ces différents groupes contestataires.
Sur la façon dont les étudiants ont de pratiquer la démocratie : une démocratie à la pièce, dites-vous? Parce que ces derniers suite au vote général, décident d’en exercer un par module. N’est-ce pas plutôt une façon de sortir de ces « vieilles ornières » que de pratiquer ainsi la démocratie qu’au demeurant, les étudiants n’ont pas inventée? En 1982, le Québec a refusé de s’inscrire dans la nouvelle constitution canadienne envers et contre les neuf autres provinces. Depuis, il tente, pas toujours comme certains le souhaiteraient, d’imposer sa juridiction, par exemple, en matière linguistique. Le cas du registre des armes à feu que le Québec veut récupérer contre la volonté du fédéral en est un autre exemple.
La crise économique, monsieur Saint-Gelais, vous le rappelez vous-même en évoquant la situation injuste que la compagnie Novelis fait subir à ses employés, est loin d’être terminée. Elle continue à faire des ravages partout sur la planète en produisant son lot de pauvres face à une richesse indécente, le mot est faible, détenue par quelques riches. Moins de 5% de ces derniers possèdent 40% de la richesse mondiale.
Comme vous, les étudiants et les professeurs qui les respectent dans leurs convictions croient que leur éducation est un investissement. Mais pas seulement pour leur avenir individuel, pour l’avenir de la collectivité québécoise également. En conséquence, il est injuste et irresponsable, comme le fait l’État, de barrer la route aux études universitaires à une foule de jeunes qui ont le potentiel pour les réussir, mais qui n’en ont pas les moyens financiers.
En plus de mettre en exergue le gaspillage des fonds publics par certaines institutions, la contestation étudiante a permis de nous allumer sur d’autres situations qui contribuent au marasme actuel prévalent dans les universités du Québec. On fait trop de place aux « vaches à lait » que sont les étudiants étrangers dans nos institutions au détriment d’étudiants québécois moins fortunés. Des institutions vendent leur âme à l’anglais pour en attirer davantage. Les étudiants étrangers dans les universités sont devenus une industrie en soi. C’est aberrant que nous soyons ici condamnés à servir davantage les intérêts des pays et des autres provinces canadiennes qui nous envoient leurs étudiants.
Il est aussi pertinent d’interroger les décisions du recteur de l’UQAC qui n’a pas trouvé mieux que sa « méthode préventive » de type manu militari pour mâter une « insurrection appréhendée » dans les murs de l’institution. On a traité le cas de l’UQAC comme si l’on avait à faire avec un état de siège dans un pénitencier à haute sécurité.
Intéressant, aussi, l’analyse voulant que plus vous forcez les étudiants, dont la majorité n’a ni auto ni les moyens d’un « spring breakdown » annuel en Floride, à travailler en même temps qu’ils étudient, plus vous en faites des consommateurs de crédits universitaires plutôt que des têtes bien faites. Cela n’est pas dans l’intérêt de la société québécoise.
En outre, je comprends mal le parallèle que vous tracez entre le fait que l’État ne peut supporter un gel ou une gratuité des frais de scolarité et la fermeture de l’usine Novelis. L’État ne peut plus rien faire; c’est comme Électrolux à L’Assomption. Il est, malheureusement, devenu trop tard pour la récupérer. Ici au Québec, on ne connaît pas cela, des ententes liant les compagnies qui s’y installent à produire localement. Pourtant, d’autres pays imposent de telles conditions pour donner aux compagnies le droit d’utiliser nos ressources naturelles.
Imaginez, à Sept-Îles, en 2012, ArcelorMittal hésite à produire ici des « boulettes », je dis bien, des boulettes, après soustraction du fer, richesse non renouvelable, du sol Québécois. Pire! Notre ministre, Serge Simard, dit qu’obliger des entreprises comme les minières du diamant à transformer localement une partie de leur exploitation va engendrer « de la pauvreté ».
Plus colonisé que cela… !
Marcel Lapointe,Jonquière.
jeudi 12 avril 2012
Le bulldozer de la délocalisation n'explique pas tout.
Malgré plein de conditions réunies pour des patrons avides de profits : la machine unique « Flex caster » et son inventeur, le savoir-faire régional; le métal en fusion disponible à un jet de pierre de l’usine; une usine non syndiquée; un procédé unique de fabrication économisant deux étapes, Novelis ferme. Qui l’eut cru? Rien ne peut résister au bulldozer de la délocalisation vers les pays émergents. Et aux États-Unis également.
Pourtant, selon de récentes données économiques, l’avenir n’est pas si reluisant que cela en Chine. Dans la section économique du journal Le Devoir du 11 avril, on peut lire : « La Chine continue à souffrir de la crise de la dette en Europe et d’une reprise hésitante aux États-Unis, tandis que la croissance de ses importations a fortement ralenti à cause de la demande intérieure qui faiblit». Également, de nombreuses entreprises occidentales ayant délocalisé en Chine pour profiter de conditions de travail favorables décident, maintenant, de revenir parce qu’une pression à la hausse sur les salaires y est de plus en plus forte.
Les fabricants d’aluminium, comme ceux qui contrôlent maintenant les denrées alimentaires de base dans le monde, savent comment s’y prendre quand vient le temps resserrer les rangs. Il y a quelque chose qui me dit que non seulement il existe un lien entre des investissements de 300 millions de la compagnie en Chine et du côté américain, mais qu’il y en a également un entre cette fermeture difficilement explicable et le conflit entre le STAA et Rio Tinto Alcan à Alma. On voudrait servir un avertissement aux lockoutés que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
S’il existe un lien entre l’annonce d’un investissement de 200 millions aux États-Unis plus 100 millions en Chine et la fermeture ici par Novelis, quels seront les conditions de travail consenties au plan normatif et les salaires payés à Oswego et à en Chine? Les actionnaires surveillent la bourse et se pourlèchent déjà les babines. Une autre opération « spéculato-financière » qui s’additionne aux dizaines de milliers d’autres sur la planète depuis le début de la crise. Opérations qui ne visent qu’à augmenter la part des riches au détriment des salariés de la classe moyenne allant rejoindre le contingent des démunis qui ne cesse de grossir. Mabe, Électrolux, Novelis et celles dont j’ignore le nom. Laquelle sera la prochaine?
Ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean, nous sommes toujours incapables de dépasser le niveau de la fabrication primaire, malgré quelques réalisations en deuxième et troisième transformation de l’aluminium. À l’époque où Alcan possédait l’usine on l’appelait le « laminoire ». Mais même avec Novelis comme propriétaire, cela est toujours demeuré un laminoire.
Marcel Lapointe, Jonquière.
Pourtant, selon de récentes données économiques, l’avenir n’est pas si reluisant que cela en Chine. Dans la section économique du journal Le Devoir du 11 avril, on peut lire : « La Chine continue à souffrir de la crise de la dette en Europe et d’une reprise hésitante aux États-Unis, tandis que la croissance de ses importations a fortement ralenti à cause de la demande intérieure qui faiblit». Également, de nombreuses entreprises occidentales ayant délocalisé en Chine pour profiter de conditions de travail favorables décident, maintenant, de revenir parce qu’une pression à la hausse sur les salaires y est de plus en plus forte.
Les fabricants d’aluminium, comme ceux qui contrôlent maintenant les denrées alimentaires de base dans le monde, savent comment s’y prendre quand vient le temps resserrer les rangs. Il y a quelque chose qui me dit que non seulement il existe un lien entre des investissements de 300 millions de la compagnie en Chine et du côté américain, mais qu’il y en a également un entre cette fermeture difficilement explicable et le conflit entre le STAA et Rio Tinto Alcan à Alma. On voudrait servir un avertissement aux lockoutés que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
S’il existe un lien entre l’annonce d’un investissement de 200 millions aux États-Unis plus 100 millions en Chine et la fermeture ici par Novelis, quels seront les conditions de travail consenties au plan normatif et les salaires payés à Oswego et à en Chine? Les actionnaires surveillent la bourse et se pourlèchent déjà les babines. Une autre opération « spéculato-financière » qui s’additionne aux dizaines de milliers d’autres sur la planète depuis le début de la crise. Opérations qui ne visent qu’à augmenter la part des riches au détriment des salariés de la classe moyenne allant rejoindre le contingent des démunis qui ne cesse de grossir. Mabe, Électrolux, Novelis et celles dont j’ignore le nom. Laquelle sera la prochaine?
Ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean, nous sommes toujours incapables de dépasser le niveau de la fabrication primaire, malgré quelques réalisations en deuxième et troisième transformation de l’aluminium. À l’époque où Alcan possédait l’usine on l’appelait le « laminoire ». Mais même avec Novelis comme propriétaire, cela est toujours demeuré un laminoire.
Marcel Lapointe, Jonquière.
samedi 7 avril 2012
La Pérennité.
Contrairement à ce qu’affirme, François Saint-Gelais dans son éditorial du 7 avril 12 au Quotidien, je ne vois rien de contradictoire dans la politique du gouvernement du Québec qui veut assurer la pérennité de l’industrie forestière tout en créant de plus en plus d’aires protégées.
Quand même, ce n’est que depuis très récemment que le gouvernement met en place des politiques pour assurer la pérennité de la forêt. Contrairement au fait que depuis au moins deux siècles ici au Québec, toutes sortes d’entreprises forestières ont, sans vergogne, pillé la forêt plutôt que de la développer dans une perspective de développement durable.
La multiplication des aires protégées en forêt par l’État constitue, selon moi, un juste retour du balancier. Et au demeurant, même si on leur rendait la richesse disponible sans contrôle de l’État comme le voudrait Produits Forestiers Résolu, qu’est-ce que pourraient bien en faire les compagnies forestières? L’activité économique, dans la foresterie, comme dans d’autres domaines, est à son plus bas, à cause du taux de change qui nous est défavorable, de la consommation du papier journal qui diminue sans cesse et de la baisse drastique des ventes du bois d’œuvre aux États-Unis. Bref, un malheur n’arrivant jamais seul, voilà un contexte favorable à la repousse des arbres!
En fait, la multiplication des aires protégées par l’État constitue une forme de réglementation qui a trop longtemps fait défaut au Québec; entre autres dans l’industrie forestière. Si la bonne volonté est, un jour, au rendez-vous, il y a au moins une leçon à tirer de la crise économique qui nous afflige présentement.
C’est la déréglementation tous azimuts dans les domaines bancaire et financier en particulier, conduite par Ronald Reagan et Margaret Tatcher, qui nous a conduits à la catastrophe économique depuis 2008. Les institutions financières, lieux de dépôts, mais de vente d’une multitude de produits dérivés, dirigés par des patrons bien gras (Louis Vachon de la Banque Nationale, 8,4 millions annuellement et George Cope de la BCE, 9,6 millions) sont les seuls grands bénéficiaires de ladite catastrophe. Faux diront certains.
Alors, comment se fait-il qu’une entreprise vivant du bois tel que Perfecta au Lac-Saint-Jean, qui a un carnet de commandes rempli, se voie obligée de mettre ses soixante travailleurs au chômage à cause d’un manque de liquidité? Parce que les banques refusent de supporter l’entreprise en lui prêtant. La solidarité des instutitions financières : un mirage!
La pérennité de nos ressources naturelles, si elle devient réalité un jour, sera une bien mince consolation face la pérennité du pouvoir financier d’une caste qui domine la terre.
Marcel Lapointe,Jonquière.
Quand même, ce n’est que depuis très récemment que le gouvernement met en place des politiques pour assurer la pérennité de la forêt. Contrairement au fait que depuis au moins deux siècles ici au Québec, toutes sortes d’entreprises forestières ont, sans vergogne, pillé la forêt plutôt que de la développer dans une perspective de développement durable.
La multiplication des aires protégées en forêt par l’État constitue, selon moi, un juste retour du balancier. Et au demeurant, même si on leur rendait la richesse disponible sans contrôle de l’État comme le voudrait Produits Forestiers Résolu, qu’est-ce que pourraient bien en faire les compagnies forestières? L’activité économique, dans la foresterie, comme dans d’autres domaines, est à son plus bas, à cause du taux de change qui nous est défavorable, de la consommation du papier journal qui diminue sans cesse et de la baisse drastique des ventes du bois d’œuvre aux États-Unis. Bref, un malheur n’arrivant jamais seul, voilà un contexte favorable à la repousse des arbres!
En fait, la multiplication des aires protégées par l’État constitue une forme de réglementation qui a trop longtemps fait défaut au Québec; entre autres dans l’industrie forestière. Si la bonne volonté est, un jour, au rendez-vous, il y a au moins une leçon à tirer de la crise économique qui nous afflige présentement.
C’est la déréglementation tous azimuts dans les domaines bancaire et financier en particulier, conduite par Ronald Reagan et Margaret Tatcher, qui nous a conduits à la catastrophe économique depuis 2008. Les institutions financières, lieux de dépôts, mais de vente d’une multitude de produits dérivés, dirigés par des patrons bien gras (Louis Vachon de la Banque Nationale, 8,4 millions annuellement et George Cope de la BCE, 9,6 millions) sont les seuls grands bénéficiaires de ladite catastrophe. Faux diront certains.
Alors, comment se fait-il qu’une entreprise vivant du bois tel que Perfecta au Lac-Saint-Jean, qui a un carnet de commandes rempli, se voie obligée de mettre ses soixante travailleurs au chômage à cause d’un manque de liquidité? Parce que les banques refusent de supporter l’entreprise en lui prêtant. La solidarité des instutitions financières : un mirage!
La pérennité de nos ressources naturelles, si elle devient réalité un jour, sera une bien mince consolation face la pérennité du pouvoir financier d’une caste qui domine la terre.
Marcel Lapointe,Jonquière.
vendredi 6 avril 2012
Qui sont les profiteurs.
J’interprète comme un cri du cœur la dénonciation envers des donneurs d’ouvrage que madame Isabelle Tanguay, directrice générale de l’Association des propriétaires de machineries forestières a faite dans une récente édition du Quotidien de Saguenay. Est-ce que j’extrapole en avançant qu’il existe un lien direct entre cette dénonciation et les volontés clairement affichées de Produits Forestiers Résolu de s’accaparer la part du lion de la ressource forestière ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean?
Qui sont, en foresterie, ces donneurs d’ouvrage intimidateurs, terroristes dont fait part madame Tanguay? Il y a des noms de compagnies, des noms d’individus reliés à cette espèce de régime « mafieux » que la directrice affirme se dérouler en forêt. La forêt du Saguenay-Lac-Saint-Jean, une ressource naturelle, censée être un bien public, serait-elle, à l’insu de ses vrais propriétaires, le peuple, la chasse gardée d’une caste qui y fait la pluie et le beau temps?
Vit-on ici, sans le savoir, un régime semblable à ce qui se vit sur les chantiers de construction?
Si tel est le cas, cela mérite d’être non seulement dénoncé au grand public comme le fait madame Tanguay, mais qu’il se tienne une enquête publique pour mettre à jour, le cas échéant, ce régime de terreur et de menace qui pourrit la vie de petits entrepreneurs qui veulent seulement gagner de quoi faire vivre leurs familles.
Ce n’est pas par hasard si cette dénonciation apparaît dans l’édition (page voisine) du Quotidien, en même temps que l’information du journaliste, Denis Villeneuve, voulant qu’il y ait encore loin de la coupe aux lèvres concernant un règlement satisfaisant toutes les parties entre PFR, le gouvernement du Québec et le Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Il faut se méfier de cette compagnie. Elle a changé son nom soi-disant avec le ferme propos de… mais, sur le fond des choses, elle n’a pas changé d’un iota. À l’avenant, son plan machiavélique de prendre possession de toute la ressource forestière et hydraulique dont elle pourra pour faire des affaires dans la perspective, d’abord et avant tout, d’engraisser ses actionnaires.
Sinon, la première démonstration de bonne volonté de sa part aurait été de déposer au plus tard le 20 décembre dernier, comme stipulé dans son contrat avec le gouvernement du Québec sur l’exploitation de la centrale hydroélectrique Jim Gray, son plan d’investissement pour les années futures au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Tout ce que convoite ici PFR, c’est la population régionale qui devrait en prendre possession sous forme d’une coopérative ou quelque chose de semblable avec, à la clef, des retombées pour les Jeannois et les Saguenéens.
Félicien Normandin, Haut-Du-Lac.
Qui sont, en foresterie, ces donneurs d’ouvrage intimidateurs, terroristes dont fait part madame Tanguay? Il y a des noms de compagnies, des noms d’individus reliés à cette espèce de régime « mafieux » que la directrice affirme se dérouler en forêt. La forêt du Saguenay-Lac-Saint-Jean, une ressource naturelle, censée être un bien public, serait-elle, à l’insu de ses vrais propriétaires, le peuple, la chasse gardée d’une caste qui y fait la pluie et le beau temps?
Vit-on ici, sans le savoir, un régime semblable à ce qui se vit sur les chantiers de construction?
Si tel est le cas, cela mérite d’être non seulement dénoncé au grand public comme le fait madame Tanguay, mais qu’il se tienne une enquête publique pour mettre à jour, le cas échéant, ce régime de terreur et de menace qui pourrit la vie de petits entrepreneurs qui veulent seulement gagner de quoi faire vivre leurs familles.
Ce n’est pas par hasard si cette dénonciation apparaît dans l’édition (page voisine) du Quotidien, en même temps que l’information du journaliste, Denis Villeneuve, voulant qu’il y ait encore loin de la coupe aux lèvres concernant un règlement satisfaisant toutes les parties entre PFR, le gouvernement du Québec et le Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Il faut se méfier de cette compagnie. Elle a changé son nom soi-disant avec le ferme propos de… mais, sur le fond des choses, elle n’a pas changé d’un iota. À l’avenant, son plan machiavélique de prendre possession de toute la ressource forestière et hydraulique dont elle pourra pour faire des affaires dans la perspective, d’abord et avant tout, d’engraisser ses actionnaires.
Sinon, la première démonstration de bonne volonté de sa part aurait été de déposer au plus tard le 20 décembre dernier, comme stipulé dans son contrat avec le gouvernement du Québec sur l’exploitation de la centrale hydroélectrique Jim Gray, son plan d’investissement pour les années futures au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Tout ce que convoite ici PFR, c’est la population régionale qui devrait en prendre possession sous forme d’une coopérative ou quelque chose de semblable avec, à la clef, des retombées pour les Jeannois et les Saguenéens.
Félicien Normandin, Haut-Du-Lac.
jeudi 5 avril 2012
Le dérapage des conservateurs.
C’est la vérificatrice générale, Sheila Fraser qui a mis à jour, le scandale des commandites des libéraux il y a près d’une décennie. C’est, aujourd’hui, le nouveau vérificateur général, Michael Ferguson, qui, à son tour dans son premier rapport, dénonce un nouveau scandale tout aussi grave, celui des F-35 des conservateurs.
À ce jour, plus de 335 millions ont été dépensés à nos dépens dans ce dossier de mauvaise odeur, sans qu’encore aucun des 65 chasseurs attendus n’ait été reçu. Cela est compréhensible, le F-35, choisi dès 2006 sans appel d’offres par… des militaires hauts gradés, est encore sur la planche à dessin de la compagnie Lockeed Martin. En fin de compte, si le projet d’achat se concrétise, ce n’est pas 25 milliards de dollars que ces avions vont nous coûter, mais près du triple selon des experts indépendants.
À Ottawa, celles et ceux qui nous dirigent sont des trafiquants de la vérité, des fourbes, d’insouciants gestionnaires amateurs des fonds publics. D’un point de vue hiérarchique, vous avez les penseurs et décideurs dans le bureau du Premier Ministre et les exécuteurs des basses oeuvres à la tête des ministères, comme celui de la Défense. Ce n’est pas seulement du Premier Ministre et du ministre de la Défense dont il faut exiger la démission, mais de tout ce gouvernement.
Un gouvernement qui, sous prétexte de bonne gestion des fonds publics, a, en premier lieu, retranché des dizaines de milliards du budget par des baisses d’impôts consenties aux compagnies. Ensuite, en coupant près de vingt milles postes dans la fonction publique, en reculant de deux ans l’accès à la pension de vieillesse, en abolissant des programmes humanitaires envers des pays pauvres, en forcant la Radio d’état à davantage de contenu débilitant et plus de compétition avec les chaines privées pour la cote d’écoute. Et combien d’autres coupures pour soi-disant réduire la dette et éliminer les déficits?
Pendant ce temps, le programme d’achat des F-35, des plus mal ficellés et pensé sur mesure pour satisfaire les caprices d’une clique de “va-t-en-guerre”, s’il ne nous endette pas davantage, va nécessairement se payer au détriment du filet de Sécurité Sociale que les Canadiens ont mis des décennies à bâtir.
Le Vérificateur Général, Élections Canada, le Directeur du Bureau Parlementaire du Budget, le Commissaire à l’Éthique constituent les seuls mécanismes compensateurs restants pour dénoncer les abus de pouvoir, la perfidie et les exactions des conservateurs.
Combien de temps faudra-t-il encore avant qu’une loi omnibus votée par les artisans de ce simulacre de démocratie ne fasse disparaitre l’un après l’autre ses dénonciateurs?
Marcel Lapointe,Jonquière.
À ce jour, plus de 335 millions ont été dépensés à nos dépens dans ce dossier de mauvaise odeur, sans qu’encore aucun des 65 chasseurs attendus n’ait été reçu. Cela est compréhensible, le F-35, choisi dès 2006 sans appel d’offres par… des militaires hauts gradés, est encore sur la planche à dessin de la compagnie Lockeed Martin. En fin de compte, si le projet d’achat se concrétise, ce n’est pas 25 milliards de dollars que ces avions vont nous coûter, mais près du triple selon des experts indépendants.
À Ottawa, celles et ceux qui nous dirigent sont des trafiquants de la vérité, des fourbes, d’insouciants gestionnaires amateurs des fonds publics. D’un point de vue hiérarchique, vous avez les penseurs et décideurs dans le bureau du Premier Ministre et les exécuteurs des basses oeuvres à la tête des ministères, comme celui de la Défense. Ce n’est pas seulement du Premier Ministre et du ministre de la Défense dont il faut exiger la démission, mais de tout ce gouvernement.
Un gouvernement qui, sous prétexte de bonne gestion des fonds publics, a, en premier lieu, retranché des dizaines de milliards du budget par des baisses d’impôts consenties aux compagnies. Ensuite, en coupant près de vingt milles postes dans la fonction publique, en reculant de deux ans l’accès à la pension de vieillesse, en abolissant des programmes humanitaires envers des pays pauvres, en forcant la Radio d’état à davantage de contenu débilitant et plus de compétition avec les chaines privées pour la cote d’écoute. Et combien d’autres coupures pour soi-disant réduire la dette et éliminer les déficits?
Pendant ce temps, le programme d’achat des F-35, des plus mal ficellés et pensé sur mesure pour satisfaire les caprices d’une clique de “va-t-en-guerre”, s’il ne nous endette pas davantage, va nécessairement se payer au détriment du filet de Sécurité Sociale que les Canadiens ont mis des décennies à bâtir.
Le Vérificateur Général, Élections Canada, le Directeur du Bureau Parlementaire du Budget, le Commissaire à l’Éthique constituent les seuls mécanismes compensateurs restants pour dénoncer les abus de pouvoir, la perfidie et les exactions des conservateurs.
Combien de temps faudra-t-il encore avant qu’une loi omnibus votée par les artisans de ce simulacre de démocratie ne fasse disparaitre l’un après l’autre ses dénonciateurs?
Marcel Lapointe,Jonquière.
lundi 2 avril 2012
Bonne foi requise!
Sans aucun doute, on fait ici, à notre manière, le débat qui a cours partout au Québec au sujet du Plan Nord. Avec, à la clef, la question suivante : quel est le juste retour des redevances que les entreprises doivent verser au peuple pour utiliser ses ressources?
C'est Rio Tinto-Alcan qui, le 30 décembre dernier, a sauvagement mis fin à la négociation. Aux dires du patron, Étienne Jacques, partout sur la planète depuis 16 ans, toutes les conventions ont été réglées entre la compagnie Rio Tinto et ses employés. Cependant, on ne connaît ni la nature des règlements, ni combien de contrats furent réglés le couteau sur la gorge le cas échéant.
En réponse à la manifestation d’une large coalition opposée à la manière dont la compagnie agit en forçant un règlement à coup de lock-out, Étienne Jacques n’a pas tardé à rappeler à nos bons offices le rôle inestimable, voire indispensable joué par Alcan au Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis 86 ans. Histoire de faire pencher l’opinion publique du côté de la compagnie et de mettre de la pression sur la partie adverse à la table de négociation. Décidément, il n’y a pas que le gouvernement que les manifestations dérangent!
Pourquoi la compagnie a-t-elle refusé systémiquement de laisser une chance à la négociation au-delà du 31 décembre dernier? Rien ne dit que le syndicat serait parti en grève le 1er janvier 2012. Ne plus reconnaître que la négociation puisse se poursuivre au-delà de l’échéance en l’absence de lock-out ou de grève, voilà une nouvelle dynamique patronale de relations de travail à laquelle les syndicats sont désormais conviés. Pourtant, dans le public comme dans le privé, les négociations ont, très souvent, dépassé la date d'échéance du contrat de travail, justement, dans le but d'en arriver à un règlement négocié. Le vécu démontre que cela a fonctionné.
Cet arrêt de production de la part de la compagnie, on le sait maintenant, ne fut que prétexte. Tout le monde connaît les détails de l’entente cachée entre Rio Tinto-Alcan et le gouvernement. On sait aussi que parce que la crise économique perdure et qu’en conséquence les inventaires d'aluminium grossissent tout le temps, l'offre dépasse la demande. Benoît Aubin, journaliste au Journal de Montréal, parle des effets de la crise en ces termes : "Les États-Unis titubent encore, de nombreux pays d'Europe sont en crise (le mot et faible), la croissance s"essouffle en Chine¨. Quelle compagnie, dans ces conditions, serait malheureuse de suspendre sa production en attendant des jours meilleurs? Rio Tinto-Alcan d’Alma sans aucun doute !
En investisseur majeur et en producteur le plus performant qu'elle se dit être, la compagnie n’a plus à nous convaincre de sa contribution au bien-être socio-économique de la région. Les retombées de plusieurs milliards depuis plusieurs décennies le démontrent. Cependant, la compagnie ne devra jamais oublier que la région, grâce à ses ressources naturelles, humaines, conjuguées aux déductions fiscales de toutes sortes, aux subventions, aux prêts sans intérêt, lui a donné bien plus que ce qu'elle nous a retourné en redevances. Des miettes, comparées à ce qui s’est retrouvé dans les poches des actionnaires depuis 86 ans.
La compagnie se dit fière d'être au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour opérer, innover, investir depuis 86 ans. Mais le bon citoyen corporatiste qu'elle prétend être là-dedans? Samedi dans les rues d’Alma, beaucoup de manifestants ont réclamé de Rio Tinto-Alcan des preuves de sa bonne foi en négociant la pérennité des emplois de qualité de son usine tant et aussi longtemps qu'elle exploitera le Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Quelle sera sa réponse?
Marcel Lapointe,Jonquière.
C'est Rio Tinto-Alcan qui, le 30 décembre dernier, a sauvagement mis fin à la négociation. Aux dires du patron, Étienne Jacques, partout sur la planète depuis 16 ans, toutes les conventions ont été réglées entre la compagnie Rio Tinto et ses employés. Cependant, on ne connaît ni la nature des règlements, ni combien de contrats furent réglés le couteau sur la gorge le cas échéant.
En réponse à la manifestation d’une large coalition opposée à la manière dont la compagnie agit en forçant un règlement à coup de lock-out, Étienne Jacques n’a pas tardé à rappeler à nos bons offices le rôle inestimable, voire indispensable joué par Alcan au Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis 86 ans. Histoire de faire pencher l’opinion publique du côté de la compagnie et de mettre de la pression sur la partie adverse à la table de négociation. Décidément, il n’y a pas que le gouvernement que les manifestations dérangent!
Pourquoi la compagnie a-t-elle refusé systémiquement de laisser une chance à la négociation au-delà du 31 décembre dernier? Rien ne dit que le syndicat serait parti en grève le 1er janvier 2012. Ne plus reconnaître que la négociation puisse se poursuivre au-delà de l’échéance en l’absence de lock-out ou de grève, voilà une nouvelle dynamique patronale de relations de travail à laquelle les syndicats sont désormais conviés. Pourtant, dans le public comme dans le privé, les négociations ont, très souvent, dépassé la date d'échéance du contrat de travail, justement, dans le but d'en arriver à un règlement négocié. Le vécu démontre que cela a fonctionné.
Cet arrêt de production de la part de la compagnie, on le sait maintenant, ne fut que prétexte. Tout le monde connaît les détails de l’entente cachée entre Rio Tinto-Alcan et le gouvernement. On sait aussi que parce que la crise économique perdure et qu’en conséquence les inventaires d'aluminium grossissent tout le temps, l'offre dépasse la demande. Benoît Aubin, journaliste au Journal de Montréal, parle des effets de la crise en ces termes : "Les États-Unis titubent encore, de nombreux pays d'Europe sont en crise (le mot et faible), la croissance s"essouffle en Chine¨. Quelle compagnie, dans ces conditions, serait malheureuse de suspendre sa production en attendant des jours meilleurs? Rio Tinto-Alcan d’Alma sans aucun doute !
En investisseur majeur et en producteur le plus performant qu'elle se dit être, la compagnie n’a plus à nous convaincre de sa contribution au bien-être socio-économique de la région. Les retombées de plusieurs milliards depuis plusieurs décennies le démontrent. Cependant, la compagnie ne devra jamais oublier que la région, grâce à ses ressources naturelles, humaines, conjuguées aux déductions fiscales de toutes sortes, aux subventions, aux prêts sans intérêt, lui a donné bien plus que ce qu'elle nous a retourné en redevances. Des miettes, comparées à ce qui s’est retrouvé dans les poches des actionnaires depuis 86 ans.
La compagnie se dit fière d'être au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour opérer, innover, investir depuis 86 ans. Mais le bon citoyen corporatiste qu'elle prétend être là-dedans? Samedi dans les rues d’Alma, beaucoup de manifestants ont réclamé de Rio Tinto-Alcan des preuves de sa bonne foi en négociant la pérennité des emplois de qualité de son usine tant et aussi longtemps qu'elle exploitera le Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Quelle sera sa réponse?
Marcel Lapointe,Jonquière.
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