jeudi 5 avril 2012

Le dérapage des conservateurs.

C’est la vérificatrice générale, Sheila Fraser qui a mis à jour, le scandale des commandites des libéraux il y a près d’une décennie. C’est, aujourd’hui, le nouveau vérificateur général, Michael Ferguson, qui, à son tour dans son premier rapport, dénonce un nouveau scandale tout aussi grave, celui des F-35 des conservateurs.

À ce jour, plus de 335 millions ont été dépensés à nos dépens dans ce dossier de mauvaise odeur, sans qu’encore aucun des 65 chasseurs attendus n’ait été reçu. Cela est compréhensible, le F-35, choisi dès 2006 sans appel d’offres par… des militaires hauts gradés, est encore sur la planche à dessin de la compagnie Lockeed Martin. En fin de compte, si le projet d’achat se concrétise, ce n’est pas 25 milliards de dollars que ces avions vont nous coûter, mais près du triple selon des experts indépendants.

À Ottawa, celles et ceux qui nous dirigent sont des trafiquants de la vérité, des fourbes, d’insouciants gestionnaires amateurs des fonds publics. D’un point de vue hiérarchique, vous avez les penseurs et décideurs dans le bureau du Premier Ministre et les exécuteurs des basses oeuvres à la tête des ministères, comme celui de la Défense. Ce n’est pas seulement du Premier Ministre et du ministre de la Défense dont il faut exiger la démission, mais de tout ce gouvernement.

Un gouvernement qui, sous prétexte de bonne gestion des fonds publics, a, en premier lieu, retranché des dizaines de milliards du budget par des baisses d’impôts consenties aux compagnies. Ensuite, en coupant près de vingt milles postes dans la fonction publique, en reculant de deux ans l’accès à la pension de vieillesse, en abolissant des programmes humanitaires envers des pays pauvres, en forcant la Radio d’état à davantage de contenu débilitant et plus de compétition avec les chaines privées pour la cote d’écoute. Et combien d’autres coupures pour soi-disant réduire la dette et éliminer les déficits?

Pendant ce temps, le programme d’achat des F-35, des plus mal ficellés et pensé sur mesure pour satisfaire les caprices d’une clique de “va-t-en-guerre”, s’il ne nous endette pas davantage, va nécessairement se payer au détriment du filet de Sécurité Sociale que les Canadiens ont mis des décennies à bâtir.

Le Vérificateur Général, Élections Canada, le Directeur du Bureau Parlementaire du Budget, le Commissaire à l’Éthique constituent les seuls mécanismes compensateurs restants pour dénoncer les abus de pouvoir, la perfidie et les exactions des conservateurs.

Combien de temps faudra-t-il encore avant qu’une loi omnibus votée par les artisans de ce simulacre de démocratie ne fasse disparaitre l’un après l’autre ses dénonciateurs?

Marcel Lapointe,Jonquière.

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