J’interprète comme un cri du cœur la dénonciation envers des donneurs d’ouvrage que madame Isabelle Tanguay, directrice générale de l’Association des propriétaires de machineries forestières a faite dans une récente édition du Quotidien de Saguenay. Est-ce que j’extrapole en avançant qu’il existe un lien direct entre cette dénonciation et les volontés clairement affichées de Produits Forestiers Résolu de s’accaparer la part du lion de la ressource forestière ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean?
Qui sont, en foresterie, ces donneurs d’ouvrage intimidateurs, terroristes dont fait part madame Tanguay? Il y a des noms de compagnies, des noms d’individus reliés à cette espèce de régime « mafieux » que la directrice affirme se dérouler en forêt. La forêt du Saguenay-Lac-Saint-Jean, une ressource naturelle, censée être un bien public, serait-elle, à l’insu de ses vrais propriétaires, le peuple, la chasse gardée d’une caste qui y fait la pluie et le beau temps?
Vit-on ici, sans le savoir, un régime semblable à ce qui se vit sur les chantiers de construction?
Si tel est le cas, cela mérite d’être non seulement dénoncé au grand public comme le fait madame Tanguay, mais qu’il se tienne une enquête publique pour mettre à jour, le cas échéant, ce régime de terreur et de menace qui pourrit la vie de petits entrepreneurs qui veulent seulement gagner de quoi faire vivre leurs familles.
Ce n’est pas par hasard si cette dénonciation apparaît dans l’édition (page voisine) du Quotidien, en même temps que l’information du journaliste, Denis Villeneuve, voulant qu’il y ait encore loin de la coupe aux lèvres concernant un règlement satisfaisant toutes les parties entre PFR, le gouvernement du Québec et le Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Il faut se méfier de cette compagnie. Elle a changé son nom soi-disant avec le ferme propos de… mais, sur le fond des choses, elle n’a pas changé d’un iota. À l’avenant, son plan machiavélique de prendre possession de toute la ressource forestière et hydraulique dont elle pourra pour faire des affaires dans la perspective, d’abord et avant tout, d’engraisser ses actionnaires.
Sinon, la première démonstration de bonne volonté de sa part aurait été de déposer au plus tard le 20 décembre dernier, comme stipulé dans son contrat avec le gouvernement du Québec sur l’exploitation de la centrale hydroélectrique Jim Gray, son plan d’investissement pour les années futures au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Tout ce que convoite ici PFR, c’est la population régionale qui devrait en prendre possession sous forme d’une coopérative ou quelque chose de semblable avec, à la clef, des retombées pour les Jeannois et les Saguenéens.
Félicien Normandin, Haut-Du-Lac.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire