Avant le bris causé au pont Dubuc, je
n'ai jamais entendu les promoteurs d'un deuxième pont sur la rivière Saguenay
avancer l'argument farfelu suivant:"Au cas où le pont Dubuc fermerait
temporairement". À ceux qui saisissent l'occasion d'un événement malencontreux
pour nous vendre sans réfléchir l'argument pour un deuxième pont, d'autres qui le
promeuvent, le conseiller municipal, Marc Petterson en tête, en avance un tout
autre qui, au moins, a le mérite de faire appel à la raison.
Selon ce qui est écrit dans le
Quotidien d'hier: "Chaque jour, près de 50,000 véhicules traversent le
pont Dubuc et l'on en prévoit encore plus dans le futur parce qu'il ya de plus
en plus de gens qui s'établissent sur la rive nord du Saguenay". Tant de
véhicules qui circulent sur un pont quotidiennement dans une région de province
peu densément peuplée, cela frappe l'imaginaire des gens. Au point où obnubilés
plusieurs, sinon une majorité du côté nord de la rive, iraient jusqu'à avancer
que la seule solution possible est un autre pont.
Bien que la poussière ne semble pas
prête à retomber, ces quelques lignes écrites aujourd'hui sous la plume du
Louis Tremblay, journaliste au Quotidien, devraient faire partie d'une large
réflexion, le moment venu: "Le pont Dubuc est l'objet de critiques depuis
quelques années en raison de brefs bouchons de circulation soir
et matin" ( ). J'ajouterais à ces mots: du lundi au vendredi
inclusivement. Voir, qu'on vienne essayer de me convaincre qu'en d'autres
moments de la semaine, il y a de quoi développer des boutons à l'idée de
traverser le pont Dubuc.
Je fais partie de celles et ceux à la
tendance "écolo" qui croient qu'il existe pour corriger ces
"brefs bouchons" des solutions peu dispendieuses si on les compare à
la construction d'un nouveau pont; des solutions qui comportent une faible
empreinte carbonique, tout en étant salutaires pour la santé. Le transport
actif par la marche où le vélo (si ça marche quand le pont est fermé); des
navettes qui traversent aux heures de pointe (le pont fermé est l'occasion pour
plusieurs de faire connaissance avec l'autobus); le taxi-bus utilisé dans
d'autres villes du Québec (si les autorités veulent bien de donner la peine
d'aller en tâter un peu); quant au transport lourd qui utilise le pont, moduler
l'horaire d'utilisation du pont m'apparaît une mesure à envisager.
David Falardeau, Chicoutimi Nord.
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