vendredi 13 décembre 2013

Tirer des leçons.


Logiquement, de toute calamité qui s'abat sur l'humain, devraient en résulter des décisions appropriées basées sur la réflexion. Prenons par exemple le cas du typhon Yolanda qui a tout détruit sur son passage dans l'archipel des Philippines. Les Philippins ne peuvent prévoir ni prévenir un cyclone, mais en revanche, ils pourraient mettre en place des moyens pour les rendre moins dévastateurs. Ils sont au courant que la déforestation qu'on y pratique à outrance entraîne l'érosion des sols, rendant le territoire plus vulnérable aux glissements de terrain; davantage en cas cyclone. Ils savent aussi que l'énorme inondation provenant de Yolanda aurait été moins envahissante si le niveau des océans qui entourent l'archipel et celui des cours d'eau qui le traversent avaient été plus bas. Un problème causé par le déversement des égouts non traités dans les eaux qui provoque à son tour l'accumulation de sédiments contribuant à élever leur niveau. Mais aux  Philippines, pays sous-développé traversé tous les ans par une vingtaine de cyclones, la survie à court terme est la préoccupation première entre deux événements du genre.

Ici au Québec, pays riche aux reins assez solides pour se relever de catastrophes comme un verglas, un déluge, un accident ferroviaire de grande ampleur, un pont fermé à cause d'un bris majeur obligeant plus d'un Saguenéen à vivre autrement leur quotidien, la prise de décisions résultant d'une réflexion appropriée n'est pas superfétatoire. L'idée d'un deuxième pont sur le Saguenay qui vient d'emblée à l'esprit de plusieurs relève d'une vision raccourcie. Oui, il y a nécessité pour les dirigeants à Québec de revoir les échéanciers et les priorités de réhabilitation du pont Dubuc. Cependant, des solutions de loin moins dispendieuses que la construction d'un deuxième pont en même temps que bénéfiques à l'environnement devraient, par ailleurs, être envisagées.

En attendant que le pont soit à nouveau ouvert à la circulation, plusieurs automobilistes de Chicoutimi-Nord se sont amenés jusqu'à l'entrée du vieux pont Sainte-Anne et le traversent à pied. Certains ont peut-être même ressorti leurs vélos. Tiens, tiens, un malheureux événement fortuit qui incite les citoyens à pratiquer davantage le transport actif. Les choses revenues à la normale, si on prenait le temps d'étudier la possibilité de mettre en place des navettes mues à l'électricité pour joindre les deux rives au motif de réduire la circulation automobile sur le pont et contribuer de ce fait à réduire les gaz à effet de serre.

Gérard Audet, Chicoutimi.

  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire