mercredi 4 décembre 2013

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À la période de questions du dernier Conseil municipal de Saguenay, le maire réélu, Jean Tremblay, a répondu sèchement, voire de façon bornée, à une citoyenne qui se bat depuis nombre d'années pour qu'une bibliothèque digne de son nom voie enfin le jour à La Baie. La réponse du maire fut à peu près la suivante: "L'asphalte, bien plus qu'une nouvelle bibliothèque à La Baie, a été au coeur des attentes transmises par les électeurs au cours de la dernière campagne. En conséquence..."

Soit, mais les citoyens de Saguenay ont commencé à réclamer la restauration des infrastructures de la ville bien avant la tenue des dernières élections municipales. Les a-t-on vraiment écoutés? Si on l’avait fait, la décision du maire de prioriser l'érection de sa Place du citoyen à Chicoutimi aurait été différente. La construction d'une  bibliothèque à La Baie, sobre celle-là, plutôt qu'une inutile Place du citoyen, puisqu'il y a déjà un intéressant lieu de rassemblement citoyen à un jet de pierre de là, aurait très bien pu se combiner à la réfection de nos infrastructures vieillissantes. Question subsidiaire: quelle consultation citoyenne sur l'idée d'une Place du citoyen à Chicoutimi et peut-être d'une deuxième à Jonquière a bien pu susciter pareille décision chez le maire? Aucune.

Ceci n'expliquerait-il pas cela? Une édition récente du journal, Le Quotidien, nous informe que si le Québec peut se targuer d'avoir des élèves forts en mathématiques, selon les conclusions du plus récent programme international pour le suivi des acquis à l'école (PISA), une créature de l'OCDE, la performance des jeunes Québécois en lecture est sensiblement plus basse que la moyenne canadienne. Autre sujet inquiétant est ce constat voulant que la moitié des Québécois n'atteigne pas le niveau nécessaire de littératie (compétences en lecture et en écriture permettant d'être fonctionnel en société) pour pouvoir lire des livres et en comprendre le sens. Qu'en plus, toujours selon l'OCDE, même si le Canada se classe au dixième rang sur 22 participants en lecture et écriture, le Québec, lui, se classe au dix-septième rang.

Si les décisions politiques et l'incurie de certains politiciens ne sont pas à la source des tous les maux, une ouverture d'esprit de leur part (les trois conseillers de l'arrondissement de La Baie au premier chef), pour créer des lieux favorisant la lecture serait la bienvenue. Un pas dans la bonne direction visant à réduire le nombre de Québécois aux prises avec un analphabétisme fonctionnel. Pour que plus de Québécois lisent davantage que les pages sportives et les informations sur les scandales et les meurtres.

Odette Chicoine, Chicoutimi.
  
À la période de questions du dernier Conseil municipal de Saguenay, le maire réélu, Jean Tremblay, a répondu sèchement, voire de façon bornée, à une citoyenne qui se bat depuis nombre d'années pour qu'une bibliothèque digne de son nom voie enfin le jour à La Baie. La réponse du maire fut à peu près la suivante: "L'asphalte, bien plus qu'une nouvelle bibliothèque à La Baie, a été au coeur des attentes transmises par les électeurs au cours de la dernière campagne. En conséquence..."

Soit, mais les citoyens de Saguenay ont commencé à réclamer la restauration des infrastructures de la ville bien avant la tenue des dernières élections municipales. Les a-t-on vraiment écoutés? Si on l’avait fait, la décision du maire de prioriser l'érection de sa Place du citoyen à Chicoutimi aurait été différente. La construction d'une  bibliothèque à La Baie, sobre celle-là, plutôt qu'une inutile Place du citoyen, puisqu'il y a déjà un intéressant lieu de rassemblement citoyen à un jet de pierre de là, aurait très bien pu se combiner à la réfection de nos infrastructures vieillissantes. Question subsidiaire: quelle consultation citoyenne sur l'idée d'une Place du citoyen à Chicoutimi et peut-être d'une deuxième à Jonquière a bien pu susciter pareille décision chez le maire? Aucune.

Ceci n'expliquerait-il pas cela? Une édition récente du journal, Le Quotidien, nous informe que si le Québec peut se targuer d'avoir des élèves forts en mathématiques, selon les conclusions du plus récent programme international pour le suivi des acquis à l'école (PISA), une créature de l'OCDE, la performance des jeunes Québécois en lecture est sensiblement plus basse que la moyenne canadienne. Autre sujet inquiétant est ce constat voulant que la moitié des Québécois n'atteigne pas le niveau nécessaire de littératie (compétences en lecture et en écriture permettant d'être fonctionnel en société) pour pouvoir lire des livres et en comprendre le sens. Qu'en plus, toujours selon l'OCDE, même si le Canada se classe au dixième rang sur 22 participants en lecture et écriture, le Québec, lui, se classe au dix-septième rang.

Si les décisions politiques et l'incurie de certains politiciens ne sont pas à la source des tous les maux, une ouverture d'esprit de leur part (les trois conseillers de l'arrondissement de La Baie au premier chef), pour créer des lieux favorisant la lecture serait la bienvenue. Un pas dans la bonne direction visant à réduire le nombre de Québécois aux prises avec un analphabétisme fonctionnel. Pour que plus de Québécois lisent davantage que les pages sportives et les informations sur les scandales et les meurtres.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

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