jeudi 28 novembre 2013

Coup d'épée dan'Lac.


voulez que la compagnie accepte d'ouvrir les pelles du 4 avant que les dégâts ne surviennent sur vos propriétés, chers riverains, vous allez devoir faire plus que hurler ou faire des pressions sur des élus!

Les 4 émissaires de la compagnie Rio Tinto Alcan (RTA) dépêchés à Saint-Henri de Taillon récemment pour informer les riverains en colère ne sont que des pions sur l'échiquier. Indentiques à la porte-parole de la compagnie, madame Claudine Gagnon. Ces derniers ne font que vous transmettre le bla-bla habituel de la direction de la division Alcan, elle-même assujettie à la haute direction de RTA qui sied quelque part à l'autre bout de la planète. J'image un peu les avertissements de cette dernière à ses sbires d'ici:"Dans la période creuse que nous vivons (1700 piastres la tonne sur les marchés) on ne peut se permettre de perdre un seul tour de turbine".

Souvenons-nous de cette autre période creuse, le lock-out à l'aluminerie d'Alma, il y a quelques mois. Période au cours de laquelle la compagnie a pu continuer à turbiner pour vendre ses mégawatts à Hydro-Québec. Elle, qui n'en finit plus d'engranger les surplus qui se traduisent par une taxe déguisée pour les contribuables. En passant, La note qui nous sera envoyée pour l'achat par Hydro d'un surplus de 170 mille térawatts/heure entre 2114 et 2227 sera de 1,25 milliard de dollars en moyenne par année selon des données fournies par l'Union des consommateurs.

Gros titre en page 2 du journal, Le Quotidien, du 27 novembre: "On peut bien hurler, personne ne nous entend". Eh bien! Moi je crois que les riverains du lac vont continuer à hurler encore longtemps; les uns de Taillon, les autres de Saint-Gédéon ou encore de Chambord sans qu'il ne se passe rien. Ou si peu. Ces hurlements, tant qu'ils sont isolés, font l'affaire de la compagnie. Diviser pour régner, ça vous dit quelque chose? Quand vous serez écoeurés de hurler chacun dans votre coin, peut-être penserez-vous à vous rassembler, vous mobiliser, pour vous faire entendre de la compagnie. Elle, qui se comporte depuis déjà trop longtemps en mauvais citoyen corporatif face aux riverains du Lac-Saint-Jean.

Marcel Audet, Saguenay, propriétaire riverain du lac

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