voulez que la compagnie accepte d'ouvrir les pelles du 4 avant que les
dégâts ne surviennent sur vos propriétés, chers riverains, vous allez devoir
faire plus que hurler ou faire des pressions sur des élus!
Les 4 émissaires de la compagnie Rio Tinto Alcan (RTA) dépêchés à
Saint-Henri de Taillon récemment pour informer les riverains en colère ne sont
que des pions sur l'échiquier. Indentiques à la porte-parole de la compagnie,
madame Claudine Gagnon. Ces derniers ne font que vous transmettre le bla-bla
habituel de la direction de la division Alcan, elle-même assujettie à la haute
direction de RTA qui sied quelque part à l'autre bout de la planète. J'image un
peu les avertissements de cette dernière à ses sbires d'ici:"Dans la
période creuse que nous vivons (1700 piastres la tonne sur les marchés) on ne
peut se permettre de perdre un seul tour de turbine".
Souvenons-nous de cette autre période creuse, le lock-out à
l'aluminerie d'Alma, il y a quelques mois. Période au cours de laquelle la
compagnie a pu continuer à turbiner pour vendre ses mégawatts à Hydro-Québec.
Elle, qui n'en finit plus d'engranger les surplus qui se traduisent par une
taxe déguisée pour les contribuables. En passant, La note qui nous sera envoyée
pour l'achat par Hydro d'un surplus de 170 mille térawatts/heure entre 2114 et
2227 sera de 1,25 milliard de dollars en moyenne par année selon des données
fournies par l'Union des consommateurs.
Gros titre en page 2 du journal, Le Quotidien, du 27 novembre: "On
peut bien hurler, personne ne nous entend". Eh bien! Moi je crois que les
riverains du lac vont continuer à hurler encore longtemps; les uns de Taillon,
les autres de Saint-Gédéon ou encore de Chambord sans qu'il ne se passe rien.
Ou si peu. Ces hurlements, tant qu'ils sont isolés, font l'affaire de la
compagnie. Diviser pour régner, ça vous dit quelque chose? Quand vous serez
écoeurés de hurler chacun dans votre coin, peut-être penserez-vous à vous
rassembler, vous mobiliser, pour vous faire entendre de la compagnie. Elle, qui
se comporte depuis déjà trop longtemps en mauvais citoyen corporatif face aux
riverains du Lac-Saint-Jean.
Marcel Audet, Saguenay, propriétaire riverain du lac.
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