vendredi 22 novembre 2013

Plus ça change et...



"Le seul moyen pour le gouvernement de sécuriser les investissements des entreprises se résume à l'allocation des volumes de bois stables dans le temps". Cette phrase écrite noir sur blanc hier par le journaliste du Journal, Le Quotidien, Louis Tremblay, lui a-t-elle été soufflée à l'oreille par la ministre des Resources naturelles, Martine Ouellet, présente hier au Rendez-vous de la forêt québécoise qui se tient présentement à Saint-Félicien? Ou est-ce l'interprétation du journaliste lui-même? Dans lequel cas, monsieur Tremblay, se fait, un tantinet, chroniqueur ou éditorialiste.

Si cela relève d'une interprétation, la subtilité de la phrase a cela de pernicieux qu'elle pourrait laisser sous-entendre que la ministre Ouellet, gouvernement minoritaire oblige, va encore céder aux demandes de la grande entreprise. Madame Ouellet est habituée, par les temps qui courent, à reculer sur des dossiers majeurs. Je pense à celui des mines en particulier. Irait-elle jusqu'à redonner le champ libre aux compagnies forestières, par exemple à Produits Forestiers Résolus (PFR)? Comme avant l'arrivée du Forestier en chef à Roberval. Quand on voit que les minières, confortées par le maintien d'une loi archaïque dont les péquistes n'ont pu nous débarrasser, pourront continuer à faire ce que bon leur semble dans le sous-sol du Québec, on est en droit de s'exclamer:"Plus ça change et plus c'est pareil".

Et lorsque PFR aura retrouvé tous ses acquis d'avant le Régime forestier, il ne lui restera plus qu'à récupérer tous les privilèges inhérents à l'utilisation de la centrale hydroélectrique, Jim Gray. A ce sujet, quelle contorsion consensuelle entre le gouvernement et la compagnie est-il survenue pour que cette dernière se serve toujours en mégawatts à même la centrale comme si de rien n'était? Comme la signature d'un nouveau contrat entre les parties était chose faite. Si oui, cela est passé sous le radar. Sinon, il n’est pas superflu de rappeler, mille fois plutôt qu'une, que ce contrat devait comporter des engagements fermes de la compagnie concernant un plan d'investissement dans la région en échange d'une récupération de ses droits d'utiliser des mégawatts produits par la centrale, Jim Gray.

Marcel Lapointe, Jonquière. 

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