vendredi 15 novembre 2013

Gérer le moins pire.


Si les initiatives à prendre pour protéger l’environnement doivent continuer à être marquées du sceau des pouvoirs financiers et économiques, nous nous dirigeons droit dans le mur. En matière de gestion de la pollution atmosphérique planétaire, "Cela ne va pas dans le bon sens, tant s’en faut", déclarait dans sa dernière chronique au journal, Le Quotidien, le directeur de la Chaire en écoconseil de l’UQAC, Claude Villeneuve. C’est également lui qui nous transmettait, dans une chronique antérieure, le message des experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), à l’effet que nous avons franchi le point de non-retour. Que dorénavant, il faudra nous atteler à rendre moins pires les effets délétères des gaz à effets de serre (GES) sur nos vies et celles des générations futures. En particulier, en réduisant notre dépendance au pétrole.

À l'évidence, à moins de tout laisser tomber en désespoir de cause et se laisser envahir par toutes sortes de catastrophes: canicules intempestives, sécheresses et famines à la clé, tempêtes tropicales comme des typhons de plus en plus dévastateurs, et j’en passe, il faudra bien trouver les moyens aptes à composer avec les changements climatiques; si ce n'est que nous maintenir la tête hors de l’eau. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons fait confiance aux politiciens de tout acabit pour gérer les GES et on voit où cela nous a menés. Alors qu’il est scientifiquement démontré que l’utilisation du pétrole est la cause principale de la production de GES, à Québec celles et ceux qui nous dirigent annoncent leur intention d’exploiter les gisements pétroliers en Gaspésie, à Anticosti, et dans le golfe du Saint-Laurent. De surcroît, ils se font les complices de l’exploitation d’un des pires vecteurs de GES, le pétrole lourd des sables bitumineux albertains, en le laisant transiter par le Québec vers les provinces maritimes.

Je n’ai plus confiance aux politiciens pour aider les populations de la terre à survivre sous l’influence des GES. Trop de politiciens qui nous dirigent sont opportunistes, carriéristes, électoralistes, potentiellement lobbyistes d'entreprises polluantes, assujettis au pouvoir de l’argent: celui des pétrolières en l’occurrence. Des caractéristiques associées à des décideurs qui nous condamnent au sur-place, voire même, qui nous font reculer. Par exemple, la Suède, prétendument sociale-démocrate, en 2005, s’est donné comme objectif de devenir indépendante du pétrole en 2020. Ce qui n’arrivera pas parce qu’un gouvernement de droite, style Harper,  ayant battu celui de gauche en 2010, en a décidé autrement.

La chroniqueuse, Myriam Ségal, dans une chronique parue le même jour que celle du professeur Villeneuve, avançait l’idée qu’il ne fallait pas confier l’issu d’un procès pour meurtre d’enfants entre les mains de gens intéressées et cupides. Il devrait en être de même pour la gestion de la pollution atmosphérique. Dans le GIEC, il devrait bien y avoir des gens capables d'assumer cette lourde mais nécessaire responsabilité.

Marcel Lapointe, Jonquière.


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