mardi 12 novembre 2013

Les iconoclastes qui s’ignorent.





Il est faux de prétendre comme le fait le maire de Saguenay, Jean Tremblay, dans la dernière livraison du journal, Le Quotidien, qu’on ne dit rien quand une église catholique est vandalisée. Je lis le journal depuis des années et, à ma connaissance, quand une église de la région subit du vandalisme, cela est rapporté avec empressement comme il se doit.

Seulement, il existe également une forme moins dénoncée de vandalisme, un vandalisme latent, insidieux, voire silencieux qui est préoccupant à mon avis. Celui consistant à abandonner à leur sort des bâtiments religieux de grande qualité patrimoniale, voire exceptionnelle, devenus inoccupés faute de fidèles. Si bien que plusieurs citoyens s’insurgent contre les élus de Saguenay qui ne lèvent pas le petit doigt pour sauver l’église Fatima à Kénogami qui subit irrémédiablement une innommable déliquescence.

Laisser le temps accomplir son œuvre. Finalement, ne serait-ce pas cela la véritable intention? Visiblement oui! Quand on veut pendre son chien, on dit qu’il a la rage. Un autre exemple, l’église Sainte-Cécile, de style Art déco, toujours à Kénogami (les Kénogamiens seraient-ils devenus à ce point mécréants?) en pareil état d’auto-destruction. Un édifice offert gratuitement à la municipalité par son propriétaire, qui aurait pu abriter la bibliothèque de Jonquière pour beaucoup, beaucoup moins cher que ce qui va en coûter aux Saguenéens, peu importe qu'ils s'adonnent ou non à des activités livresques.

David Falardeau, Chicoutimi.

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