lundi 11 novembre 2013

Continuer à se battre.


Je ne connais encore personne qui a dit, encore moins été payé pour le dire:"Vous n'êtes pas écoeurés de vous battre, bande de caves?" Si ce n'est qu'un lecteur d'opinion lundi dernier dans le Quotidien. La phrase lui appartient, selon laquelle il développe une argumentation qui, au demeurant, me laisse songeur. Si je résume son opinion, il faudrait laisser de côté le combat, éviter même d’y penser. Trop néfaste pour le mental.

Monsieur faisait malencontreusement référence à la phrase célèbre gravée par le sculpteur, Jordi Bonet, inscrite sur sa murale à l'entrée du Grand Théâtre de Québec:"Vous n'êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves?" Que voulait dire le poète, Claude Péloquin, lorsqu'il a prononcé cette phrase pour la première fois? Secouer la léthargie des Québécois face à leur avenir. Prononcée dans les premières années de la Révolution tranquille, une bataille en tant que telle, la phrase n’a pas nui. Bien au contraire. Depuis, les Québécois ne se laissent plus manger la laine sur le dos.

Mais, bien que la phrase fut prononcée il y a 40 ans, elle est toujours d'actualité, car refuser de se battre c'est se condamner à mourir à petit feu comme peuple. Que l'on prenne, par exemple, notre combat permanent pour préserver notre langue et notre identité culturelle dans cette mer anglophone que constitue l'Amérique du Nord. Et j'en connais bien d'autres qui sont convaincus que leur combat est nécessaire. Les travailleurs syndiqués des concessionnaires automobiles de la région, en grève depuis des mois, en sont un exemple patent.

Félicien Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.

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