La cession de la bâtisse abritant le CLSC de Chicoutimi et le Carrefour
Racine à un promoteur pour une
bouchée de pain (335,000$), par la ville de Saguenay, en a fait, c'est le moins
qu'on puisse dire, sourciller plusieurs il n'y a pas très longtemps. Dans un
contexte économique où tout est à la baisse: emplois, construction
domiciliaire, consommation, prix des ressources et j'en passe, qui s'étonnera
en apprenant dans la dernière
édition du Quotidien, la volte-face de ce promoteur à la confiance assez
démesurée pour venir vendre du luxe dans un coin de pays qui subit plus
qu'ailleurs les affres d'une économie malmenée?
Je suis, comment dire? Perplexe face à tout cela. Au cours des
dernières années, ailleurs dans la province, d'éloquents cas de ventes de feu
de bâtisses appartenant au gouvernement, à des villes, à des commissions
scolaires, c'est à dire au peuple, se sont transformées en de très, mais de très
bonnes affaires pour certains acheteurs aux intentions peu scrupuleuses. Des
acheteurs qui après avoir pris des engagements fermes envers les vendeurs, celles
ou ceux qui nous représentent dans la fonction publique ou ailleurs, ces
acheteurs s'en sont mis plein les poches au détriment des contribuables grâce à
cette pratique cupide et abjecte qu'est la spéculation outrancière.
Il me tarde alors de voir comment se résoudra toute cette affaire qui
semble bien mal partie pour nous, contribuables. Car j'ai beau chercher, je me
demande en quoi le promoteur pourra y trouver son compte en remplissant certaines
exigences stipulées au contrat tout en ne bâtissant pas l'hôtel de luxe promis.
Des exigences telles que: faire preuve de «bon samaritanisme» par le maintien des
200 emplois du Carrefour Racine; la rénovation de l'autogare et le maintien des
160 places de stationnement. Un péage peut-être? Solution à la mode par les
temps qui courent.
M'est avis qu'à partir de maintenant, le promoteur aura tout intérêt à
gagner du temps par le recours aux avocasseries, de nouvelles promesses ou
autrement. Attendre une montée des taux d'intérêt, tiens pourquoi pas?
D'accord, ne spéculons pas trop rapidement. Mais voilà une affaire qui me
semble bien mal partie. Une affaire dans laquelle les contribuables de Saguenay
pourraient être les grands perdants. Une affaire à suivre de près.
Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.
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