Il existe un momentum au Québec pour sortir de notre état de torpeur, notre immobilisme rampant. Certains ne voudraient pas voir dérangé leur douillet confort, comme ce lecteur de ce matin dans le Quotidien, écoeurés qu’ils sont; réclamant la paix pour pouvoir circuler sur nos rues sans se retrouver bloqués par un barrage de manifestants.
Comment le gouvernement pourrait-il siffler la fin de la « récréation » pour des étudiants qui refusent de retourner dans leurs salles de cours? Par une loi ? Impossible, nous vivons ici en démocratie. On ne peut empêcher des citoyens de manifester leur mécontentement envers leurs dirigeants. De toute façon, ces manifestants ont largement dépassé l’âge légal les obligeant à aller à l’école. Quelle image, déjà assez ternie au demeurant, le gouvernement laisserait-il dans la population s’il entreprenait d’utiliser la coercition pour mettre fin à cette « récréation »?
Je constate davantage une ébauche de révolution plutôt qu’une récréation issue du mouvement étudiant. Qui a-t-il de si récréatif à faire valoir ses droits en risquant de perdre sa session? Surtout que cela doit être frustrant d’en voir d’autres qui ont décidé de ne pas se mouiller pour ne pas perdre leurs cours, mais qui vont profiter de la lutte de leurs consoeurs et confrères si jamais il y a des gains.
Les étudiants en ont ras le bol de se voir exploiter par un système économique qui favorise plus que jamais la minorité au détriment du plus grand nombre; les lockoutés d’Alma et leurs familles dénoncent la collusion entre Rio Tinto et le gouvernement Charest pour détruire le syndicat et amenuiser les conditions de travail ; les congédiés de l’usine Kénogami, plus que jamais, se sentent abandonnés; tous ces retraités floués par les manigances des banquiers et autres apprentis sorciers de la finance; les travailleurs d’Aveos floués eux aussi par Air Canada ; ceux de la compagnie Électrolux à l’Assomption qui délocalise vers les États-Unis dans une région très antisyndicale; ceux de la compagnie Mabe à Montréal. Et combien d’autres.
Vraiment la table est mise pour une petite révolution à l’échelle de la province. En commençant par mettre à la porte ce gouvernement usé par le pouvoir.
Gérard Audet, Chicoutimi.
jeudi 29 mars 2012
La nouvelle PME québécoise
Au Québec, les faibles droits de scolarité ont été, jusqu’à maintenant, compensés par une charge d’impôts compensatrice, leur hausse que veut imposer le gouvernement Charest constitue un renversement de situation. Cela va nécessairement contribuer à agrandir les écarts entre riches et pauvres.
La stratégie gouvernementale est dévoilée à mesure que la grève étudiante dure. On augmente les frais de scolarité qui devraient faire entrer 265 millions de plus par année dans les coffres de l’État selon les dires du ministre des finances. Mais en soustrayant la ristourne en bourses, prêts et crédits d’impôt, il restera 101 millions dans les coffres de l’État. C’est, du moins, ce que prétendent des économistes de l’Institut de recherche en économie contemporaine du Québec (IREC).
Tout ce branle-bas de combat pour quelques millions? Si ce n’est pas de l’acharnement idéologique envers les étudiants, qu’est-ce donc? On pénalise les étudiants qui ne peuvent se permettre des études universitaires, alors que parmi ces derniers se cache un potentiel formidable qui restera à jamais séquestré à cause d’un déni d’accessibilité au plus grand nombre. Toujours selon l’IREC, la mesure gouvernementale entrainera une baisse de 6,000 étudiants québécois dans les universités de la province à partir de 2016-2017.
Pour combler les places libérées de cette façon, on fera appel à de plus en plus d’étudiants étrangers qui ne coûtent rien à l’État, de loin plus payants pour les institutions que des étudiants québécois qui eux, requièrent des bourses, des prêts et des crédits d’impôt. C’est une perversion que la grève des étudiants aura eu au moins le mérite de mettre à jour.
Plus les étudiants sont dans la rue pour contester la hausse des droits de scolarité, plus l’enjeu de l’accessibilité à l’université se précise et plus la collusion entre la Conférence des recteurs et le gouvernement se démasque.
Les étudiants des autres provinces et des autres pays, une trentaine de milles, qui, respectivement, doivent acquitter des frais scolaires annuels de 6,000 et 15,000 dollars, ont payé, en 2010-2011 près de 45% de tous les droits de scolarité universitaires au Québec. Plus une université accueille des étudiants étrangers, plus elle est riche. C’est le cas de Bishop, Concordia, les HEC.
Bien que ces étudiants, en nombre croissant, constituent un apport culturel indéniable pour le Québec, ils ne doivent pas servir de vaches à lait aux universités, surtout si c’est pour gapiller inutilement les fonds, ni prendre la place d’étudiants d’ici moins fortunés.
Saviez-vous qu’en Australie, l’industrie estudiantine universitaire étrangère est la troisième en importance du pays?
Marcel Lapointe,Jonquière.
La stratégie gouvernementale est dévoilée à mesure que la grève étudiante dure. On augmente les frais de scolarité qui devraient faire entrer 265 millions de plus par année dans les coffres de l’État selon les dires du ministre des finances. Mais en soustrayant la ristourne en bourses, prêts et crédits d’impôt, il restera 101 millions dans les coffres de l’État. C’est, du moins, ce que prétendent des économistes de l’Institut de recherche en économie contemporaine du Québec (IREC).
Tout ce branle-bas de combat pour quelques millions? Si ce n’est pas de l’acharnement idéologique envers les étudiants, qu’est-ce donc? On pénalise les étudiants qui ne peuvent se permettre des études universitaires, alors que parmi ces derniers se cache un potentiel formidable qui restera à jamais séquestré à cause d’un déni d’accessibilité au plus grand nombre. Toujours selon l’IREC, la mesure gouvernementale entrainera une baisse de 6,000 étudiants québécois dans les universités de la province à partir de 2016-2017.
Pour combler les places libérées de cette façon, on fera appel à de plus en plus d’étudiants étrangers qui ne coûtent rien à l’État, de loin plus payants pour les institutions que des étudiants québécois qui eux, requièrent des bourses, des prêts et des crédits d’impôt. C’est une perversion que la grève des étudiants aura eu au moins le mérite de mettre à jour.
Plus les étudiants sont dans la rue pour contester la hausse des droits de scolarité, plus l’enjeu de l’accessibilité à l’université se précise et plus la collusion entre la Conférence des recteurs et le gouvernement se démasque.
Les étudiants des autres provinces et des autres pays, une trentaine de milles, qui, respectivement, doivent acquitter des frais scolaires annuels de 6,000 et 15,000 dollars, ont payé, en 2010-2011 près de 45% de tous les droits de scolarité universitaires au Québec. Plus une université accueille des étudiants étrangers, plus elle est riche. C’est le cas de Bishop, Concordia, les HEC.
Bien que ces étudiants, en nombre croissant, constituent un apport culturel indéniable pour le Québec, ils ne doivent pas servir de vaches à lait aux universités, surtout si c’est pour gapiller inutilement les fonds, ni prendre la place d’étudiants d’ici moins fortunés.
Saviez-vous qu’en Australie, l’industrie estudiantine universitaire étrangère est la troisième en importance du pays?
Marcel Lapointe,Jonquière.
mardi 27 mars 2012
Le prix du prestige.
S’adressant à un quotidien de Saguenay, le 2 mars dernier, le capitaine Patrick Gobeil pilote de CF-18 tenait ces propos : ‘’La machine est superbe!’’ ‘’C’est l’appareil le plus fiable et le mieux entretenu de l’armée canadienne! ‘’ ‘’Je peux accomplir des manœuvres acrobatiques à 3000 pieds d’altutide, descendre progressivement jusqu’à 300 pieds du sol avec le seul appareil capable de faire un tonneau au décollage et le « looping » carré. Les paroles d’un expert en la matière. Et le colonel Prévost de la Base de Bagotville de poursuivre : que grâce aux CF-18, le Grand Nord canadien est fort et libre; qu’il est prioritaire d’établir notre souveraineté dans l’Article!
La compagnie américaine, Lockheed-Martin, un état dans l’État, s’est, tout à coup, mise à avoir moins d’influence qu’auparavant sur nos politiciens « va-t-en-guerre» conservateurs à Ottawa. Non seulement à cause de la déconvenue entourant le développement multinational d’avions de combat interarmées, mais aussi parce que l’avion de cette compagnie, le F-35, ne cesse de les décevoir par ses problèmes de conception et son coût unitaire qui pourrait, dépasser plus que les bornes. Nos apprentis sorciers de la chose militaire commencent à trouver gênant, voire indécent et politiquement non rentable de s’entêter dans leur lubie qui ne frise rien de moins que la démesure et la folie des grandeurs.
En y réfléchissant bien, pourquoi les CF-18 de l’Aviation royale du Canada ne pourraient-ils pas continuer à faire l’affaire au-delà de 2020? C’est la date de fin de vie utile annoncée péremptoirement par tout ce qui bouge de spécialistes en la matière et de porte-parole associés de près ou de loin à l’armée de l’air.
Si la Commission « Mourir dans la dignité » ici au Québec a été capable de nous donner une définition claire de la « fin de vie » d’un être humain, comment se fait-il, depuis des mois que je suis le projet d’achat de nouveaux avions de guerre, ne suis-je pas encore capable de définir l’expression « fin de vie utile » d’un CF-18?
Quels sont les critères mis de l’avant pour dire que les CF-18 auront atteint leur durée de vie utile en 2020 ? L’usure des pneus? Des freins collés et le moteur « encrassé » par une immobilité trop longue de l’appareil? La rouille ou le manque de pièces de rechange? Ces avions qui viennent d’accomplir une mission humanitaire !? qualifiée de prestigieuse!? parce qu’effectuée aux côtés des Américains, des Anglais et des Français, ont-ils révélé leur inaptitude?
Et les autres missions au Kosovo, en Irak? Combien de CF-18 abattus en 30 ans? Y-at-il déjà eu quelque défectuosité concernant le largage de bombes?
Environ cinq sorties dans le cadre des missions de l’OTAN, la surveillance du Grand Nord dans le cadre de NORAD, quelques missions de sauvetage et un certain nombre d’heures dévolues à l’entrainement pour ne pas rouiller. Sans oublier un ou deux écrasements lors de démonstration acrobatiques.
Messieurs Lagassé et Massie, professeurs à l’Université D’Ottawa, disaient récemment dans le même quotidien qu’une modernisation des CF-18 pourrait être une option de rechange réalisable à la place des F-35. Avions qu’il nous faudrait payer non 75 millions l’unité comme annoncé jadis, mais plutôt au-delà de 100 millions, ce qui ferait monter une facture déjà salée de plusieurs milliards. 65 milliards au bas mot.
Ce montant, nous ne l’avons pas. La question qu’il faut dès lors se poser: « Avons-nous, Canadiens, déjà très endettés, les moyens d’approfondir davantage notre dette par l’achat de 65 avions F-35 que nous devrons payer 110 millions l’unité, alors que des CF-18 retapés feraient très bien l’affaire pour une mission de bombardement de temps à autre, pour donner des spectacles aériens ou pour surveiller la présence éventuelle d’étrangers dans le Grand Nord canadien?
Poser la question c’est y répondre.
Marcel Lapointe,Jonquière.
.
La compagnie américaine, Lockheed-Martin, un état dans l’État, s’est, tout à coup, mise à avoir moins d’influence qu’auparavant sur nos politiciens « va-t-en-guerre» conservateurs à Ottawa. Non seulement à cause de la déconvenue entourant le développement multinational d’avions de combat interarmées, mais aussi parce que l’avion de cette compagnie, le F-35, ne cesse de les décevoir par ses problèmes de conception et son coût unitaire qui pourrait, dépasser plus que les bornes. Nos apprentis sorciers de la chose militaire commencent à trouver gênant, voire indécent et politiquement non rentable de s’entêter dans leur lubie qui ne frise rien de moins que la démesure et la folie des grandeurs.
En y réfléchissant bien, pourquoi les CF-18 de l’Aviation royale du Canada ne pourraient-ils pas continuer à faire l’affaire au-delà de 2020? C’est la date de fin de vie utile annoncée péremptoirement par tout ce qui bouge de spécialistes en la matière et de porte-parole associés de près ou de loin à l’armée de l’air.
Si la Commission « Mourir dans la dignité » ici au Québec a été capable de nous donner une définition claire de la « fin de vie » d’un être humain, comment se fait-il, depuis des mois que je suis le projet d’achat de nouveaux avions de guerre, ne suis-je pas encore capable de définir l’expression « fin de vie utile » d’un CF-18?
Quels sont les critères mis de l’avant pour dire que les CF-18 auront atteint leur durée de vie utile en 2020 ? L’usure des pneus? Des freins collés et le moteur « encrassé » par une immobilité trop longue de l’appareil? La rouille ou le manque de pièces de rechange? Ces avions qui viennent d’accomplir une mission humanitaire !? qualifiée de prestigieuse!? parce qu’effectuée aux côtés des Américains, des Anglais et des Français, ont-ils révélé leur inaptitude?
Et les autres missions au Kosovo, en Irak? Combien de CF-18 abattus en 30 ans? Y-at-il déjà eu quelque défectuosité concernant le largage de bombes?
Environ cinq sorties dans le cadre des missions de l’OTAN, la surveillance du Grand Nord dans le cadre de NORAD, quelques missions de sauvetage et un certain nombre d’heures dévolues à l’entrainement pour ne pas rouiller. Sans oublier un ou deux écrasements lors de démonstration acrobatiques.
Messieurs Lagassé et Massie, professeurs à l’Université D’Ottawa, disaient récemment dans le même quotidien qu’une modernisation des CF-18 pourrait être une option de rechange réalisable à la place des F-35. Avions qu’il nous faudrait payer non 75 millions l’unité comme annoncé jadis, mais plutôt au-delà de 100 millions, ce qui ferait monter une facture déjà salée de plusieurs milliards. 65 milliards au bas mot.
Ce montant, nous ne l’avons pas. La question qu’il faut dès lors se poser: « Avons-nous, Canadiens, déjà très endettés, les moyens d’approfondir davantage notre dette par l’achat de 65 avions F-35 que nous devrons payer 110 millions l’unité, alors que des CF-18 retapés feraient très bien l’affaire pour une mission de bombardement de temps à autre, pour donner des spectacles aériens ou pour surveiller la présence éventuelle d’étrangers dans le Grand Nord canadien?
Poser la question c’est y répondre.
Marcel Lapointe,Jonquière.
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dimanche 25 mars 2012
Un stress de moins.
Avec la sortie du rapport de la Commission « Mourir dans la dignité » recommandant, pour chaque Québécois qui le demande, la possibilité de mourir plutôt que de vivre l’horreur de la souffrance physique et/ou morale, les dernières poches de résistance à ce droit ont été vaincues.
Il est, maintenant, de la responsabilité des élus à l’Assemblée nationale, de légiférer en ce sens et le plus tôt possible. Il eût été navrant que le gouvernement québécois, suite aux travaux de cette commission, se soit vu contraint à refuser de suivre la voie des sociétés modernes et avancées en maintenant le caractère criminel de l’euthanasie. Plus tu vis longtemps, plus les risques d’atteinte d’une maladie incurable, débilitante et souffrante sont présents.
Enfin, le bon sens a fini par l’emporter sur des arguments aussi dépourvus de raison qu’archaïques tels que : le dangereux retour au nazisme, les possibles dérapages, « tu ne tueras point » ou encore, l’observance stricte du serment d’Hippocrate. Arguments qui n’ont eu pour effet que de repousser trop longtemps l’inéluctable : le droit de choisir sa fin de vie, dans des conditions encadrées, bien sûr. Les commissaires, suite aux représentations du peuple, reconnaissent, enfin, le nécessaire équilibre des forces entre l’objection de conscience et la légalisation du choix décisif.
Y-a-t-il un éthicien québécois qui, de temps en temps, délaisse son confort en tour d’ivoire pour aller en Haïti, au Darfour ou sur tout autre territoire où la vie humaine ne représente rien, y professer l’obligation morale de préserver ne serait-ce que celle d’un enfant?
Marcel Lapointe,Jonquière.
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Il est, maintenant, de la responsabilité des élus à l’Assemblée nationale, de légiférer en ce sens et le plus tôt possible. Il eût été navrant que le gouvernement québécois, suite aux travaux de cette commission, se soit vu contraint à refuser de suivre la voie des sociétés modernes et avancées en maintenant le caractère criminel de l’euthanasie. Plus tu vis longtemps, plus les risques d’atteinte d’une maladie incurable, débilitante et souffrante sont présents.
Enfin, le bon sens a fini par l’emporter sur des arguments aussi dépourvus de raison qu’archaïques tels que : le dangereux retour au nazisme, les possibles dérapages, « tu ne tueras point » ou encore, l’observance stricte du serment d’Hippocrate. Arguments qui n’ont eu pour effet que de repousser trop longtemps l’inéluctable : le droit de choisir sa fin de vie, dans des conditions encadrées, bien sûr. Les commissaires, suite aux représentations du peuple, reconnaissent, enfin, le nécessaire équilibre des forces entre l’objection de conscience et la légalisation du choix décisif.
Y-a-t-il un éthicien québécois qui, de temps en temps, délaisse son confort en tour d’ivoire pour aller en Haïti, au Darfour ou sur tout autre territoire où la vie humaine ne représente rien, y professer l’obligation morale de préserver ne serait-ce que celle d’un enfant?
Marcel Lapointe,Jonquière.
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lundi 19 mars 2012
En attendant Godot.
Si, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les emplois du secteur public sont moins nombreux que ceux des PME, ce qui est à vérifier, une chose est certaine, ils sont de bien meilleure qualité; autant en ce qui concerne la rémunération que le normatif. La raison? Ils sont protégés par des conventions collectives. Ce qui est loin d’être le cas pour les PME.
En conséquence, les retombées économiques qui découlent d’un salaire de professeur, d’infirmière, de pharmacien d’hôpital, etc. compensent, un tant soit peu, pour la pénurie de salaires à haute valeur ajoutée payés par la grande industrie. Les emplois générés par l’État providence constituent donc un rempart face notre économie régionale qui décrépite, en attendant le retour… des beaux jours du système capitaliste.
Contrairement à monsieur Bertrand Tremblay, dans son dernier commentaire au Quotidien de Saguenay, je ne crois pas que ce soit l’entreprenariat qui ait sauvé notre économie régionale moderne d’un véritable désastre. Du moins, pas lui seulement. Les emplois de l’État providence, autant aux niveaux fédéral, provincial que municipal tiennent, eux aussi à bout de bras, ce qui reste de notre économie. Je dirais même qu’ils contribuent davantage que les emplois des PME à sauver notre économie, pendant que le nombre total d’emplois en région continue à péricliter.
Particulièrement, les emplois de qualité à valeur ajoutée comme : les forestiers, les papetiers, les scieurs, les aluminiers. Dans ce dernier cas, justement, les gars et les filles de l’usine d’Alma mis en lockout depuis près de trois mois, veulent protéger leurs emplois et ceux de leurs successeurs pour sauver « notre économie moderne » chère à Bertrand Tremblay.
Alors pourquoi ce dernier, qui se fait le chantre inconditionnel des PME, ne pourrait-il pas changer, pour une fois, de cassette et consentir aux lockoutés d’Alma un commentaire favorable dans le journal ?
Qu’aurait-il à perdre? Sa place au profit d’un plus jeune?
Marcel Lapointe,Jonquière.
En conséquence, les retombées économiques qui découlent d’un salaire de professeur, d’infirmière, de pharmacien d’hôpital, etc. compensent, un tant soit peu, pour la pénurie de salaires à haute valeur ajoutée payés par la grande industrie. Les emplois générés par l’État providence constituent donc un rempart face notre économie régionale qui décrépite, en attendant le retour… des beaux jours du système capitaliste.
Contrairement à monsieur Bertrand Tremblay, dans son dernier commentaire au Quotidien de Saguenay, je ne crois pas que ce soit l’entreprenariat qui ait sauvé notre économie régionale moderne d’un véritable désastre. Du moins, pas lui seulement. Les emplois de l’État providence, autant aux niveaux fédéral, provincial que municipal tiennent, eux aussi à bout de bras, ce qui reste de notre économie. Je dirais même qu’ils contribuent davantage que les emplois des PME à sauver notre économie, pendant que le nombre total d’emplois en région continue à péricliter.
Particulièrement, les emplois de qualité à valeur ajoutée comme : les forestiers, les papetiers, les scieurs, les aluminiers. Dans ce dernier cas, justement, les gars et les filles de l’usine d’Alma mis en lockout depuis près de trois mois, veulent protéger leurs emplois et ceux de leurs successeurs pour sauver « notre économie moderne » chère à Bertrand Tremblay.
Alors pourquoi ce dernier, qui se fait le chantre inconditionnel des PME, ne pourrait-il pas changer, pour une fois, de cassette et consentir aux lockoutés d’Alma un commentaire favorable dans le journal ?
Qu’aurait-il à perdre? Sa place au profit d’un plus jeune?
Marcel Lapointe,Jonquière.
dimanche 18 mars 2012
Le pari imposé.
À Port Saguenay, sept membres composent le conseil d’administration. Ces derniers, tous des hommes, choisissent le président qui occupe le poste pour une période légale de neuf années maximum. Ensuite, il doit laisser sa place à quelqu’un d’autre du conseil, mais il peut redevenir président après une année d’absence.
Aux dernières nouvelles, le président sortant n’a pas précisé au journaliste du Quotidien de Saguenay, Louis Tremblay, son intention ou non de reprendre son poste l’an prochain. En aurons-nous une meilleure idée quand nous saurons comment son remplaçant exercera le poste en 2012? Intérim ou autrement? Si c’est par intérim, nous comprendrons, alors, qu’il n’y a pas qu’au Kremlin où le jeu de la chaise musicale s’exerce comme une loi non écrite.
Le président actuel, en poste depuis 2003, qui termine un mandat de neuf années, laisse croire, sans en être convaincu, mais l’espère, que la construction d’une desserte ferroviaire au coût de 45 millions de dollars pourrait accroitre les activités portuaires qui stagnent depuis justement neuf ans, selon ses propres dires. Quel propriétaire d’entreprise privée laisserait cette dernière aussi longtemps entre les mains d’un président qui durant neuf ans, se serait montré incapable de gercer autre chose que la… stagnation?
Pour revenir à cette desserte ferroviaire, plus précisément à sa pertinence ou non, le président laisse entendre que tout dépendra de la volonté des entreprises d’utiliser ou non… le service amélioré payé par les citoyens de Saguenay. Rien pour me rassurer ! Le président sortant ne semble pas déborder du même enthousiasme que le maire de Saguenay. Ce dernier, qui, lors de l’annonce de la construction du lien ferroviaire, il y a quelques semaines, a péroré deux jours de temps au moins sur son succès assuré.
En conséquence, je me pose de sérieuses questions sur le bien-fondé de cette décision de Ville Saguenay de faire construire cette desserte ferroviaire. Parce qu’après tout, le pari que m’impose Ville Saguenay provient des taxes que je paie à cette dernière en plus des impôts qui vont au provincial et au fédéral.
Odette Chicoine, Chicoutimi.
Aux dernières nouvelles, le président sortant n’a pas précisé au journaliste du Quotidien de Saguenay, Louis Tremblay, son intention ou non de reprendre son poste l’an prochain. En aurons-nous une meilleure idée quand nous saurons comment son remplaçant exercera le poste en 2012? Intérim ou autrement? Si c’est par intérim, nous comprendrons, alors, qu’il n’y a pas qu’au Kremlin où le jeu de la chaise musicale s’exerce comme une loi non écrite.
Le président actuel, en poste depuis 2003, qui termine un mandat de neuf années, laisse croire, sans en être convaincu, mais l’espère, que la construction d’une desserte ferroviaire au coût de 45 millions de dollars pourrait accroitre les activités portuaires qui stagnent depuis justement neuf ans, selon ses propres dires. Quel propriétaire d’entreprise privée laisserait cette dernière aussi longtemps entre les mains d’un président qui durant neuf ans, se serait montré incapable de gercer autre chose que la… stagnation?
Pour revenir à cette desserte ferroviaire, plus précisément à sa pertinence ou non, le président laisse entendre que tout dépendra de la volonté des entreprises d’utiliser ou non… le service amélioré payé par les citoyens de Saguenay. Rien pour me rassurer ! Le président sortant ne semble pas déborder du même enthousiasme que le maire de Saguenay. Ce dernier, qui, lors de l’annonce de la construction du lien ferroviaire, il y a quelques semaines, a péroré deux jours de temps au moins sur son succès assuré.
En conséquence, je me pose de sérieuses questions sur le bien-fondé de cette décision de Ville Saguenay de faire construire cette desserte ferroviaire. Parce qu’après tout, le pari que m’impose Ville Saguenay provient des taxes que je paie à cette dernière en plus des impôts qui vont au provincial et au fédéral.
Odette Chicoine, Chicoutimi.
samedi 17 mars 2012
Primaires électorales
Monsieur Alexandre Cloutier, député Lac-Saint-Jean.
Monsieur,
Mon cynisme et ma méfiance envers les politiciens se sont élevés d’un cran à la lecture de certains propos que vous avez tenus dans le Quotidien de Saguenay, le 17 mars dernier. Cela concerne le retrait par le gouvernement du Québec des droits de Produits Forestiers Résolu sur la centrale hydroélectrique Jim-Gray.
Pour vous, monsieur Cloutier, le point de départ de la saga exige qu’il n’y ait aucune conséquence négative sur la papetière d’Alma. Et d’ajouter : ‘’Si le gouvernement enlève à PFR la centrale Jim-Gray, il doit d’abord faire la démonstration qu’il n’y aura pas d’impacts ’’. Autrement dit, si la position du gouvernement fait une victime, PFR, il ne doit pas y avoir d’effets collatéraux. Vous me donnez l’impression de revenir de loin.
Après lecture de vos propos, vous me semblez renaitre d’un profond coma ayant pris naissance au cours des dernières Fêtes. Vous semblez ignorer complètement l’existence de cette entente renouvelable entre la papetière et le gouvernement venue à échéance le 31 décembre dernier. Entente qui dit à peu près ceci : “le gouvernement du Québec s’engage à renouveler le contrat sur l’utilisation de la centrale Jim-Gray, à la condition que Produits Forestiers Résolu dépose un plan d’investissement régional, investisse 400 millions pour créer de bons emplois et conserve ouvertes les usines de Kénogami et d’Alma ”.
Monsieur le député, dites-moi : dans la phrase qui précède, qu’est-ce qui est si compliqué à saisir? Est-ce la première partie : “Le gouvernement s’engage à”? La deuxième : ‘’ PFR doit déposer un plan d’investissement ”? La troisième : “investisse 400 millions pour créer de bons emplois”? Ou bien la quatrième : “conserve ouvertes les usines de Kénogami et d’Alma’’? En ce qui me concerne, c’est bien simple, en plus de saisir la portée de chacun, je comprend que les quatre éléments de la phrase sont indissociables. Sinon, c’est l’impasse.
Votre intervention dans ce dossier comporte un relent de calcul intéressé sur la quantité de solidarité régionale que vous êtes prêt à y consentir. Je sent que, pour vous, les élections s’en viennent et qu’en conséquence, les dossiers de proximité sont devenus prioritaires par rapport aux dossiers régionaux. Quand je vous voie à la TV ou dans les journaux, assis aux côtés de vos collègues régionaux, je m’interroge toujours sur vos véritables convictions en matière de solidarité régionale.
Ici au Québec, la préparation électorale en vue du grand soir ne se vit pas différemment de ce qui se vit du côté américain. Chez nos voisins du Sud, l’argent qui coule à flot fait foi de tout, alors qu’ici au Québec, certains préparent leur réélection en “blanchissant”, de façon plus ou moins avérée, les dossiers frappés du sceau de la solidarité régionale.
Marcel Lapointe,Jonquière.
Monsieur,
Mon cynisme et ma méfiance envers les politiciens se sont élevés d’un cran à la lecture de certains propos que vous avez tenus dans le Quotidien de Saguenay, le 17 mars dernier. Cela concerne le retrait par le gouvernement du Québec des droits de Produits Forestiers Résolu sur la centrale hydroélectrique Jim-Gray.
Pour vous, monsieur Cloutier, le point de départ de la saga exige qu’il n’y ait aucune conséquence négative sur la papetière d’Alma. Et d’ajouter : ‘’Si le gouvernement enlève à PFR la centrale Jim-Gray, il doit d’abord faire la démonstration qu’il n’y aura pas d’impacts ’’. Autrement dit, si la position du gouvernement fait une victime, PFR, il ne doit pas y avoir d’effets collatéraux. Vous me donnez l’impression de revenir de loin.
Après lecture de vos propos, vous me semblez renaitre d’un profond coma ayant pris naissance au cours des dernières Fêtes. Vous semblez ignorer complètement l’existence de cette entente renouvelable entre la papetière et le gouvernement venue à échéance le 31 décembre dernier. Entente qui dit à peu près ceci : “le gouvernement du Québec s’engage à renouveler le contrat sur l’utilisation de la centrale Jim-Gray, à la condition que Produits Forestiers Résolu dépose un plan d’investissement régional, investisse 400 millions pour créer de bons emplois et conserve ouvertes les usines de Kénogami et d’Alma ”.
Monsieur le député, dites-moi : dans la phrase qui précède, qu’est-ce qui est si compliqué à saisir? Est-ce la première partie : “Le gouvernement s’engage à”? La deuxième : ‘’ PFR doit déposer un plan d’investissement ”? La troisième : “investisse 400 millions pour créer de bons emplois”? Ou bien la quatrième : “conserve ouvertes les usines de Kénogami et d’Alma’’? En ce qui me concerne, c’est bien simple, en plus de saisir la portée de chacun, je comprend que les quatre éléments de la phrase sont indissociables. Sinon, c’est l’impasse.
Votre intervention dans ce dossier comporte un relent de calcul intéressé sur la quantité de solidarité régionale que vous êtes prêt à y consentir. Je sent que, pour vous, les élections s’en viennent et qu’en conséquence, les dossiers de proximité sont devenus prioritaires par rapport aux dossiers régionaux. Quand je vous voie à la TV ou dans les journaux, assis aux côtés de vos collègues régionaux, je m’interroge toujours sur vos véritables convictions en matière de solidarité régionale.
Ici au Québec, la préparation électorale en vue du grand soir ne se vit pas différemment de ce qui se vit du côté américain. Chez nos voisins du Sud, l’argent qui coule à flot fait foi de tout, alors qu’ici au Québec, certains préparent leur réélection en “blanchissant”, de façon plus ou moins avérée, les dossiers frappés du sceau de la solidarité régionale.
Marcel Lapointe,Jonquière.
dimanche 11 mars 2012
Le Maitre de Chez Nous,
Si, comme le dit l’économiste et professeur à l’UQAC, Marc Urbain Proulx, moins de 10 % des coûts de production de l’aluminerie d’Alma sont consacrés aux impératifs des conventions collectives, le discours à la mode voulant que pour être compétitive, Rio Tinto Alcan (RTA) doive laisser la porte grande ouverte de son aluminerie aux sous-traitants sonne faux.
Avec des coûts de main-d'oeuvre aussi bas, l’acharnement de RTA à vouloir les diminuer davantage n’a, à mon sens, qu’une seule raison : créer, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, un « tiers-monde » version Nord américaine. Sinon, pourquoi chercher à remplacer les travailleurs qui partiront à la retraite par des travailleurs sous-traités que RioTinto Alcan n’aura plus à payer ?
Quel taux satisfera la compagnie? Celui permettant à Tony Albanese, PDG de Rio Tinto, de pouvoir rivaliser un jour avec le mexicain, Carlos Slim, assis sur une fortune de 69 milliards de dollars? Avec des bénéfices de l’ordre de 24 % juste ici à Alma, en plus de marges de 40 % provenant de l’exploitation d’autres minerais comme le fer, comment expliquer qu’Albanese n’apparaisse pas parmi les dix milliardaires les plus riches du monde ? Selon les derniers chiffres fournis par le magazine Forbes, à eux seuls, ces sieurs-dames totalisent, la faramineuse fortune de 400 milliards.
Selon Myriam Ségal, dans une récente chronique au Quotidien de Saguenay, RTA vendra son aluminium plus cher à cause du conflit. Mais Rio Tinto Alcan n’est qu’un petit joueur dans le commerce mondial de l’aluminium. Rio Tinto peut influencer le cours du fer, parce qu’il est un producteur majeur de boulettes, mais pour le métal blanc, non. En outre, à cause des hauts inventaires mondiaux d’aluminium dus à la crise, une des raisons du conflit d’Alma selon Marc Urbain Proulx, i est impensable pour RTA de vendre son aluminium plus cher.
Toujours selon madame Ségal, le bras de fer qui oppose STAA (Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma) et RTA ne fera que des perdants. Ça, c’est l’argument « cartomancien » destiné à décourager toute velléité de résistance face au démantèlement appréhendé du syndicat par la compagnie. C’est un des arguments phares du discours économique dominant avec lequel les imprécateurs se gargarisent, ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean, pour influencer l’opinion publique.
Un autre argument de madame Ségal pour démontrer l’inutilité, voire la dangerosité pour le STAA de s’opposer à RTA : celui du vil prix de l’électricité offert par les pays émergents pour produire. Oui, si les compagnies ne considéraient que les coûts d’énergie pour faire des affaires quelque part! Mais, ici, mis à part le vil prix de l’hydroélectricité accordée à RTA, le Saguenay-Lac-Saint-Jean offre des conditions que jamais le Cameroun, le Vietnam, l’Arabie ne pourront offrir.
RTA peut vendre ses surplus d’électricité durant son lockout et bénéficier d’un prêt sans intérêt de 400 millions remboursable dans trente ans. En plus de jouir d’une « aide fiscale » de 112 millions garantis, RTA est propriétaire de 30 km sur la rivière Saguenay pour y faire turbiner à profit trois barrages et loue la rivière Péribonka pour y faire turbiner trois autres barrages. Ces deux dernières conditions fournissent à RTA un avantage de 700 millions par année sur des concurrents comme, la compagnie Alouette. A mon point de vue, cela représente davantage que le beurre et l’argent du beurre.
Ici, nous offrons d’autres avantages que des pays émergents n’offriront pas de sitôt. Un environnement favorable à la recherche et au développement en partie subventionnés par nous; la possibilité pour la compagnie de vendre des crédits de carbone pour faire des économies d’échelle ; la garantie d’une stabilité politique à toute épreuve, parlez-en aux anarchistes ou aux rouges; l’assurance, donc, d’une paix sociale blindée. Parlez-en aux dirigeants de SNC-Lavalin, qui ont fait des affaires avec Kadaffi en Lybie.
Jamais un pays émergent ne sera, un jour, capable de consentir un forfait royal de la sorte. À telle enseigne, que je me demande comment il se fait que, Jeannois et Saguenéens, ne soyons pas encore propriétaires d’un complexe intégré de production d’aluminium. De la production d’énergie propre et renouvelable jusqu’à la troisième transformation, en passant par la production de lingots.
Et ça se dit, vouloir, un jour, être Maîtres Chez Nous !
Marcel Lapointe,Jonquière.
Avec des coûts de main-d'oeuvre aussi bas, l’acharnement de RTA à vouloir les diminuer davantage n’a, à mon sens, qu’une seule raison : créer, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, un « tiers-monde » version Nord américaine. Sinon, pourquoi chercher à remplacer les travailleurs qui partiront à la retraite par des travailleurs sous-traités que RioTinto Alcan n’aura plus à payer ?
Quel taux satisfera la compagnie? Celui permettant à Tony Albanese, PDG de Rio Tinto, de pouvoir rivaliser un jour avec le mexicain, Carlos Slim, assis sur une fortune de 69 milliards de dollars? Avec des bénéfices de l’ordre de 24 % juste ici à Alma, en plus de marges de 40 % provenant de l’exploitation d’autres minerais comme le fer, comment expliquer qu’Albanese n’apparaisse pas parmi les dix milliardaires les plus riches du monde ? Selon les derniers chiffres fournis par le magazine Forbes, à eux seuls, ces sieurs-dames totalisent, la faramineuse fortune de 400 milliards.
Selon Myriam Ségal, dans une récente chronique au Quotidien de Saguenay, RTA vendra son aluminium plus cher à cause du conflit. Mais Rio Tinto Alcan n’est qu’un petit joueur dans le commerce mondial de l’aluminium. Rio Tinto peut influencer le cours du fer, parce qu’il est un producteur majeur de boulettes, mais pour le métal blanc, non. En outre, à cause des hauts inventaires mondiaux d’aluminium dus à la crise, une des raisons du conflit d’Alma selon Marc Urbain Proulx, i est impensable pour RTA de vendre son aluminium plus cher.
Toujours selon madame Ségal, le bras de fer qui oppose STAA (Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma) et RTA ne fera que des perdants. Ça, c’est l’argument « cartomancien » destiné à décourager toute velléité de résistance face au démantèlement appréhendé du syndicat par la compagnie. C’est un des arguments phares du discours économique dominant avec lequel les imprécateurs se gargarisent, ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean, pour influencer l’opinion publique.
Un autre argument de madame Ségal pour démontrer l’inutilité, voire la dangerosité pour le STAA de s’opposer à RTA : celui du vil prix de l’électricité offert par les pays émergents pour produire. Oui, si les compagnies ne considéraient que les coûts d’énergie pour faire des affaires quelque part! Mais, ici, mis à part le vil prix de l’hydroélectricité accordée à RTA, le Saguenay-Lac-Saint-Jean offre des conditions que jamais le Cameroun, le Vietnam, l’Arabie ne pourront offrir.
RTA peut vendre ses surplus d’électricité durant son lockout et bénéficier d’un prêt sans intérêt de 400 millions remboursable dans trente ans. En plus de jouir d’une « aide fiscale » de 112 millions garantis, RTA est propriétaire de 30 km sur la rivière Saguenay pour y faire turbiner à profit trois barrages et loue la rivière Péribonka pour y faire turbiner trois autres barrages. Ces deux dernières conditions fournissent à RTA un avantage de 700 millions par année sur des concurrents comme, la compagnie Alouette. A mon point de vue, cela représente davantage que le beurre et l’argent du beurre.
Ici, nous offrons d’autres avantages que des pays émergents n’offriront pas de sitôt. Un environnement favorable à la recherche et au développement en partie subventionnés par nous; la possibilité pour la compagnie de vendre des crédits de carbone pour faire des économies d’échelle ; la garantie d’une stabilité politique à toute épreuve, parlez-en aux anarchistes ou aux rouges; l’assurance, donc, d’une paix sociale blindée. Parlez-en aux dirigeants de SNC-Lavalin, qui ont fait des affaires avec Kadaffi en Lybie.
Jamais un pays émergent ne sera, un jour, capable de consentir un forfait royal de la sorte. À telle enseigne, que je me demande comment il se fait que, Jeannois et Saguenéens, ne soyons pas encore propriétaires d’un complexe intégré de production d’aluminium. De la production d’énergie propre et renouvelable jusqu’à la troisième transformation, en passant par la production de lingots.
Et ça se dit, vouloir, un jour, être Maîtres Chez Nous !
Marcel Lapointe,Jonquière.
mercredi 7 mars 2012
Paroles d'évangile.
Si, au moins, les économies engendrées par la mort du gourou-assassin, Rock Thériault, en prison, avaient pu servir à rehausser la qualité de vie de quelques personnes âgées dans un mouroir. Malheureusement, la rigidité des « enveloppes budgétaires fermées » s’y oppose.
Tant mieux si le post-mortem du gourou-assassin s’est déroulé dans la plus stricte discrétion et la presque complète indifférence. Sinon, l’annonce de funérailles, le moindrement ébruitée, aurait entrainé à la suite de Gabrielle Lavallée, ex-concubine de Thériault, son contingent de journalistes à l’affût d’événements grotesques et non sollicités. C’eut été trop d’importance et encore trop de visibilité accordées à ce sinistre personnage ; alors qu’ici, Henri Louis Renaud, surnommé, à juste titre « Le facteur culturel » n’aura pas droit, minimalement, à des funérailles municipales.
C’est entendu, le pardon est, pour certaines personnes, une nécessité pour dompter les vieux démons, assumer son passé, suite à l’épreuve. Mais je suis demeuré interloqué, interdit, après avoir pris connaissance, dans une récente édition du Quotidien de Saguenay, de cet effluve de pitié et de sympathie, de la part de Gabrielle Lavallée, envers ce psychopathe qui lui a fait subir l’enfer de l’esclavage sexuel et autres tortures de pareille mouture. Elle dit qu’elle serait même allée à ses funérailles s’il y en avait eu. Cela dépasse mon entendement.
Le tableau lui-même est pathétique à regarder. Moi, je me serais senti soulagé, vengé même ! dès lors que j’aurais appris son exécution par un autre détenu.
Aimez vos ennemis et pardonnez à ceux qui vous persécutent. Incroyable, à quel point, des paroles d’évangile peuvent avoir de l’ascendant sur certaines psychés.
Marcel Lapointe, Jonquière.
Tant mieux si le post-mortem du gourou-assassin s’est déroulé dans la plus stricte discrétion et la presque complète indifférence. Sinon, l’annonce de funérailles, le moindrement ébruitée, aurait entrainé à la suite de Gabrielle Lavallée, ex-concubine de Thériault, son contingent de journalistes à l’affût d’événements grotesques et non sollicités. C’eut été trop d’importance et encore trop de visibilité accordées à ce sinistre personnage ; alors qu’ici, Henri Louis Renaud, surnommé, à juste titre « Le facteur culturel » n’aura pas droit, minimalement, à des funérailles municipales.
C’est entendu, le pardon est, pour certaines personnes, une nécessité pour dompter les vieux démons, assumer son passé, suite à l’épreuve. Mais je suis demeuré interloqué, interdit, après avoir pris connaissance, dans une récente édition du Quotidien de Saguenay, de cet effluve de pitié et de sympathie, de la part de Gabrielle Lavallée, envers ce psychopathe qui lui a fait subir l’enfer de l’esclavage sexuel et autres tortures de pareille mouture. Elle dit qu’elle serait même allée à ses funérailles s’il y en avait eu. Cela dépasse mon entendement.
Le tableau lui-même est pathétique à regarder. Moi, je me serais senti soulagé, vengé même ! dès lors que j’aurais appris son exécution par un autre détenu.
Aimez vos ennemis et pardonnez à ceux qui vous persécutent. Incroyable, à quel point, des paroles d’évangile peuvent avoir de l’ascendant sur certaines psychés.
Marcel Lapointe, Jonquière.
lundi 5 mars 2012
Les Tartuffe.
Cachons cette entente que le bon peuple ne saurait voir. Est-ce en ces termes que John James Charest et Dick Evans se sont quittés après l’avoir signée en 2006? Une entente conférant à Alcan des privilèges commerciaux contre des engagements à participer au développement économique du Saguenay-Lac-Saint-Jean assortis de clauses perverses.
Qu’avons-nous appris de la fuite concernant cette entente que nous ne savions déjà? L’existence d’une stratégie commerciale unique en son genre? L’élaboration d’une vision économique que des concurrents pourraient s’approprier? Un nouveau procédé de fabrication révolutionnaire crypté à double tour? Pas du tout! On a plutôt eu droit à la révélation de secrets qui ont semé la colère chez les lockoutés et la stupéfaction dans l’opinion publique. Entre autres, rien de précis sur la création future d’emplois, mais la porte grande ouverte à la compagnie pour se soustraire à certaines obligations de l’entente si elle décrète son lockout. Moi, qui croyais, naïvement, que ce type d’entente n’avait cours qu’au Mexique ou au Guatémala.
Selon Denis Bouchard, dans son dernier éditorial au Quotidien de Saguenay, des ententes secrètes de ce type, il en existe à la tonne, ici même au Québec. Selon lui, elles sont nécessaires pour assurer des investissements, même si elles comportent des faiblesses au plan éthique, politique et économique. Oups! Et de poursuivre, le secret est nécessaire pour préserver des clauses commerciales. La confiance envers les signataires de ces ententes secrètes est essentielle. Le chèque en blanc quoi ! Bon, très bien! Mais, si ces contrats cachés contiennent des clauses fourbes imaginées par des Tartuffe, le peuple peut-il, au moins, sourciller, se questionner?
N’en déplaise au journaliste, la découverte de cette entente imprègnera la reprise éventuelle des discussions à la table de négociation. Le public va assister aux prochaines péripéties avec un regard différent. Du doute à la conviction, le pas est maintenant franchi pour plusieurs. Par exemple, en ce qui me concerne, le prospectus livré à ma porte par RTA va prendre directement le chemin du bac à récup. S’il se trouvait encore, parmi les 800 lockoutés, des gars qui mesuraient mal la bonne foi des parties, maintenant, il ne devrait plus y en avoir un seul. De quoi fouetter danvatage les troupes!
La question en fin d’éditorial : ‘’Pourquoi ça revient dans l’actualité en pleine négociation, cette histoire d’entente cachée? ‘’ Sais pas, mais ça démontre, à quel point, cet événement imprévu, soudain et providentiel pour les lockoutés, dérange. La bataille de l’opinion publique revient hanter les deux parties. Marc Maltais n’est pas en train de faire le tour du monde en 15 jours pour rien. Il espère convaincre celles et ceux qui veulent bien l’écouter qu’un « new deal » en matière de relations de travail dans la grande entreprise est impératif pour, entre autres, réduire les écarts entre riches et pauvres. Étienne Jacques, de son côté, a livré, en une journée, ses 100,000 circulaires, à nos portes.
Pour rien, en ce qui me concerne.
Marcel Lapointe, Jonquière.
Qu’avons-nous appris de la fuite concernant cette entente que nous ne savions déjà? L’existence d’une stratégie commerciale unique en son genre? L’élaboration d’une vision économique que des concurrents pourraient s’approprier? Un nouveau procédé de fabrication révolutionnaire crypté à double tour? Pas du tout! On a plutôt eu droit à la révélation de secrets qui ont semé la colère chez les lockoutés et la stupéfaction dans l’opinion publique. Entre autres, rien de précis sur la création future d’emplois, mais la porte grande ouverte à la compagnie pour se soustraire à certaines obligations de l’entente si elle décrète son lockout. Moi, qui croyais, naïvement, que ce type d’entente n’avait cours qu’au Mexique ou au Guatémala.
Selon Denis Bouchard, dans son dernier éditorial au Quotidien de Saguenay, des ententes secrètes de ce type, il en existe à la tonne, ici même au Québec. Selon lui, elles sont nécessaires pour assurer des investissements, même si elles comportent des faiblesses au plan éthique, politique et économique. Oups! Et de poursuivre, le secret est nécessaire pour préserver des clauses commerciales. La confiance envers les signataires de ces ententes secrètes est essentielle. Le chèque en blanc quoi ! Bon, très bien! Mais, si ces contrats cachés contiennent des clauses fourbes imaginées par des Tartuffe, le peuple peut-il, au moins, sourciller, se questionner?
N’en déplaise au journaliste, la découverte de cette entente imprègnera la reprise éventuelle des discussions à la table de négociation. Le public va assister aux prochaines péripéties avec un regard différent. Du doute à la conviction, le pas est maintenant franchi pour plusieurs. Par exemple, en ce qui me concerne, le prospectus livré à ma porte par RTA va prendre directement le chemin du bac à récup. S’il se trouvait encore, parmi les 800 lockoutés, des gars qui mesuraient mal la bonne foi des parties, maintenant, il ne devrait plus y en avoir un seul. De quoi fouetter danvatage les troupes!
La question en fin d’éditorial : ‘’Pourquoi ça revient dans l’actualité en pleine négociation, cette histoire d’entente cachée? ‘’ Sais pas, mais ça démontre, à quel point, cet événement imprévu, soudain et providentiel pour les lockoutés, dérange. La bataille de l’opinion publique revient hanter les deux parties. Marc Maltais n’est pas en train de faire le tour du monde en 15 jours pour rien. Il espère convaincre celles et ceux qui veulent bien l’écouter qu’un « new deal » en matière de relations de travail dans la grande entreprise est impératif pour, entre autres, réduire les écarts entre riches et pauvres. Étienne Jacques, de son côté, a livré, en une journée, ses 100,000 circulaires, à nos portes.
Pour rien, en ce qui me concerne.
Marcel Lapointe, Jonquière.
samedi 3 mars 2012
Diviser pour régner.
Madame Marie Claude Dufour, en s’exprimant, ce matin dans le Quotidien de Saguenay comme elle le fait, fait exactement le jeu de ceux qui cherchent, par tous les moyens, à nous diviser. Est-ce qu’opposer, comme elle le fait, celles et ceux qui ont de bonnes conditions de travail à celles et ceux qui peinent à demeurer la tête hors de l’eau dans une crise économique qui perdure, va améliorer la situation des moins bien nantis? Je ne pense pas. À preuve, ces travailleurs d’une compagnie de Jonquière nommée GRC qui devront peut-être faire la grève pour protéger leur pouvoir d’achat, alors que leur salaire moyen est de 14 dollars l’heure. Je n’imagine même pas le reste de leurs conditions de travail.
L’opinion de madame Dufour, évoque d’une façon, on ne peut plus éloquente, l’état de porteurs d’eau que trop, du commun des mortels que nous sommes, manifestons face aux grosses multinationales. État que nous serons aussi sans doute prêts à accepter quand viendra le temps de réclamer notre dû des retombés économiques du Plan Nord à Charest.
Après lecture, de l’opinion de madame Dufour, j’ai ressenti une grande amertume. J’ai revu cette scène du film « Le nom de la Rose ”, durant laquelle, on voit les gens d’un village situé en contrebas d’une Abbaye qui attendent que les riches moines d’en haut leur déversent leurs déchets de table, faute de mieux. Oui, j’en conviens, cette image est encore caricaturale au moment où l’on se parle. Mais pour l’avenir à moyen et long terme? À moins que l’on ne décide, un jour, de se tenir debout face à ce 5 % d’êtres humains qui s’accaparent, de façon éhontée et révoltante, plus de 40 % des richesses de ce monde.
Qui plus est! La lectrice, à mon avis, devrait regarder du côté des étudiants qui, présentement, dénoncent l’injustice et sont prêts, par des actions concrètes comme, descendre dans la rue, à défendre leur droit à des conditions de vie meilleures pour eux et leurs enfants. Je suis convaincu que si ces jeunes par milliers sont prêts à des sacrifices, ce n’est pas pour se voir offrir plus tard des emplois de porteurs d’eau. Avec tout ce que cela comporte de mauvais salaires, de conditions normatives indécentes et d’absence de protection en vue de la retraite.
Dites-moi une chose, les jeunes! Éric Dufour, président, de la Chambre de commerce de Saguenay, parle-t-il vraiment en votre nom lorsqu’il déclare que les jeunes d’aujourd’hui, dont l’appréciation du rapport à l’argent et de l’acquisition de biens, sont si différents de leurs prédécesseurs? Selon monsieur Dufour, vous accepteriez les dictats du capitalisme renouvelé, caratérisé par le recours généralisé à la sous-traitance, entre autres, en changeant fréquemment d’emploi.
Les chargés de cours dans les universités, les temps partiels dans les hôpitaux, les pigistes dans les salles de rédaction: ce n’est pas parce qu’ils y sont présents en majorité qu’ils acceptent nécessairement leur situation de précarité.
Marcel Lapointe,Jonquière.
L’opinion de madame Dufour, évoque d’une façon, on ne peut plus éloquente, l’état de porteurs d’eau que trop, du commun des mortels que nous sommes, manifestons face aux grosses multinationales. État que nous serons aussi sans doute prêts à accepter quand viendra le temps de réclamer notre dû des retombés économiques du Plan Nord à Charest.
Après lecture, de l’opinion de madame Dufour, j’ai ressenti une grande amertume. J’ai revu cette scène du film « Le nom de la Rose ”, durant laquelle, on voit les gens d’un village situé en contrebas d’une Abbaye qui attendent que les riches moines d’en haut leur déversent leurs déchets de table, faute de mieux. Oui, j’en conviens, cette image est encore caricaturale au moment où l’on se parle. Mais pour l’avenir à moyen et long terme? À moins que l’on ne décide, un jour, de se tenir debout face à ce 5 % d’êtres humains qui s’accaparent, de façon éhontée et révoltante, plus de 40 % des richesses de ce monde.
Qui plus est! La lectrice, à mon avis, devrait regarder du côté des étudiants qui, présentement, dénoncent l’injustice et sont prêts, par des actions concrètes comme, descendre dans la rue, à défendre leur droit à des conditions de vie meilleures pour eux et leurs enfants. Je suis convaincu que si ces jeunes par milliers sont prêts à des sacrifices, ce n’est pas pour se voir offrir plus tard des emplois de porteurs d’eau. Avec tout ce que cela comporte de mauvais salaires, de conditions normatives indécentes et d’absence de protection en vue de la retraite.
Dites-moi une chose, les jeunes! Éric Dufour, président, de la Chambre de commerce de Saguenay, parle-t-il vraiment en votre nom lorsqu’il déclare que les jeunes d’aujourd’hui, dont l’appréciation du rapport à l’argent et de l’acquisition de biens, sont si différents de leurs prédécesseurs? Selon monsieur Dufour, vous accepteriez les dictats du capitalisme renouvelé, caratérisé par le recours généralisé à la sous-traitance, entre autres, en changeant fréquemment d’emploi.
Les chargés de cours dans les universités, les temps partiels dans les hôpitaux, les pigistes dans les salles de rédaction: ce n’est pas parce qu’ils y sont présents en majorité qu’ils acceptent nécessairement leur situation de précarité.
Marcel Lapointe,Jonquière.
jeudi 1 mars 2012
À chacun son Grand Prix!
Connaissez-vous un pilote de Formule 1 aussi arrogant et méprisant que Michael Schumaker sur sa Ferrari? Moi oui! Étienne Jacques de l’écurie RTA. Sais pas si le Grand Prix de Montréal se tiendra encore en 2012, mais ici, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, nous assistons présentement au Grand Prix du Mépris.
Le PDG de l’aluminerie d’Alma, Étienne Jacques, a souvent comparé, son usine à une Formule 1 pour la qualifier de la plus performante de sa catégorie. Cependant, vous avez beau être le pilote d’un bolide de grande envergure, encore faut-il qu’il y ait des mécanos suffisamment responsables et compétents pour voir à son bon entretien, de façon à ce qu’il demeure compétitif. En outre, une symbiose parfaite, à tout le moins une confiance indéfectible entre le pilote et ses mécanos est un facteur à ne pas négliger.
Hors, si l’on tente de transposer cette métaphore à la réalité des relations de travail à l’aluminerie d’Alma, l’impression qui ressort est toute autre. C’est, du moins, ce que j’en retiens, de l’arrogance et du mépris affichés par monsieur Jacques, dans le Quotidien de Saguenay du 29 février dernier, envers ses employés qu’il a précipités en lock-out.
Des casseurs en puissance qu’il fallait, le plus tôt possible, tenir loin des installations et, de surcroit, protéger contre eux-mêmes. Une bande de délinquants dont les blondes et les conjointes auraient tout intérêt à raisonner avant que le point de rupture ne soit atteint. Un troupeau de moutons qui, depuis le début, ont aveuglément suivi un leader mal inspiré, plus préoccupé à salir la compagnie aux quatre coins de la planète, que de se tenir prêt, ici, au cas où le médiateur lui ferait signe. Il est de mauvaise guerre de la part du PDG de viser ainsi la tête.
Selon monsieur Jacques, ses employés seraient incapables pas décliner 5% du total des revendications défendues par leurs représentants à la table de négociation. Ils n’ont, toujours selon lui, jamais pris connaissance des offres avancées par la partie patronale. C’est entendu, les syndiqués ne savent pas pourquoi ils se battent. Une bande de demeurés? Mais diantre! Comment monsieur Jacques a-t-il pu, dans le passé, confier son usine, qu’il prétend être la plus performante, à des employés aussi creux, dotés d’un jugement d’une telle approximation?
Et tant qu’à parler sport : c’est bien connu, les patrons honnissent, sur les verts d’un terrain de golf, le processus de la négociation avec leurs employés. Ils s’y soumettent bien malgré eux. Ils préfèreraient utiliser le temps précieux imparti à cette démarche, qu’ils qualifient de fastidieuse et contraignante, pour parler affaires, entre eux, sur ce même terrain de golf. Et d’aventure, ils ne voient plus leur intérêt à faire des affaires ici, ils ne ressentent aucune gêne à délocaliser la production en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud. Des endroits où on leur laisse les coudées franches pour faire des affaires en toute impunité, comme bon leur semble.
À moins que, quelque part en Occident, existe l’oasis recherchée : cet endroit apte à leur fournir les conditions propices à engranger des bénéfices faramineux. La compagnie l’a trouvé au Québec, si l’on en croit l’entente cachée signée entre le gouvernement du Québec et Rio Tinto-Alcan. Complicité finalement mise au jour par le Député de Lac-Saint-Jean. La compagnie serait bien folle de partir. La fermeture définitive? Voilà un argument à soustraire aux cassandres de tout acabit qui en ont, jusqu’ici, fait leurs choux gras.
Le gouvernement Charest, digne héritier génétique de celui de Maurice Duplessis, qui a donné à Rio Tinto-Alcan, le beurre et l’argent du beurre, nous donne un aperçu de la manière dont il va s’y prendre pour réaliser son Plan Nord. Pratique, quand le talent manque pour vendre un frigidaire à un Eskimo!
Marcel Lapointe,Jonquière.
Le PDG de l’aluminerie d’Alma, Étienne Jacques, a souvent comparé, son usine à une Formule 1 pour la qualifier de la plus performante de sa catégorie. Cependant, vous avez beau être le pilote d’un bolide de grande envergure, encore faut-il qu’il y ait des mécanos suffisamment responsables et compétents pour voir à son bon entretien, de façon à ce qu’il demeure compétitif. En outre, une symbiose parfaite, à tout le moins une confiance indéfectible entre le pilote et ses mécanos est un facteur à ne pas négliger.
Hors, si l’on tente de transposer cette métaphore à la réalité des relations de travail à l’aluminerie d’Alma, l’impression qui ressort est toute autre. C’est, du moins, ce que j’en retiens, de l’arrogance et du mépris affichés par monsieur Jacques, dans le Quotidien de Saguenay du 29 février dernier, envers ses employés qu’il a précipités en lock-out.
Des casseurs en puissance qu’il fallait, le plus tôt possible, tenir loin des installations et, de surcroit, protéger contre eux-mêmes. Une bande de délinquants dont les blondes et les conjointes auraient tout intérêt à raisonner avant que le point de rupture ne soit atteint. Un troupeau de moutons qui, depuis le début, ont aveuglément suivi un leader mal inspiré, plus préoccupé à salir la compagnie aux quatre coins de la planète, que de se tenir prêt, ici, au cas où le médiateur lui ferait signe. Il est de mauvaise guerre de la part du PDG de viser ainsi la tête.
Selon monsieur Jacques, ses employés seraient incapables pas décliner 5% du total des revendications défendues par leurs représentants à la table de négociation. Ils n’ont, toujours selon lui, jamais pris connaissance des offres avancées par la partie patronale. C’est entendu, les syndiqués ne savent pas pourquoi ils se battent. Une bande de demeurés? Mais diantre! Comment monsieur Jacques a-t-il pu, dans le passé, confier son usine, qu’il prétend être la plus performante, à des employés aussi creux, dotés d’un jugement d’une telle approximation?
Et tant qu’à parler sport : c’est bien connu, les patrons honnissent, sur les verts d’un terrain de golf, le processus de la négociation avec leurs employés. Ils s’y soumettent bien malgré eux. Ils préfèreraient utiliser le temps précieux imparti à cette démarche, qu’ils qualifient de fastidieuse et contraignante, pour parler affaires, entre eux, sur ce même terrain de golf. Et d’aventure, ils ne voient plus leur intérêt à faire des affaires ici, ils ne ressentent aucune gêne à délocaliser la production en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud. Des endroits où on leur laisse les coudées franches pour faire des affaires en toute impunité, comme bon leur semble.
À moins que, quelque part en Occident, existe l’oasis recherchée : cet endroit apte à leur fournir les conditions propices à engranger des bénéfices faramineux. La compagnie l’a trouvé au Québec, si l’on en croit l’entente cachée signée entre le gouvernement du Québec et Rio Tinto-Alcan. Complicité finalement mise au jour par le Député de Lac-Saint-Jean. La compagnie serait bien folle de partir. La fermeture définitive? Voilà un argument à soustraire aux cassandres de tout acabit qui en ont, jusqu’ici, fait leurs choux gras.
Le gouvernement Charest, digne héritier génétique de celui de Maurice Duplessis, qui a donné à Rio Tinto-Alcan, le beurre et l’argent du beurre, nous donne un aperçu de la manière dont il va s’y prendre pour réaliser son Plan Nord. Pratique, quand le talent manque pour vendre un frigidaire à un Eskimo!
Marcel Lapointe,Jonquière.
L'arnaque.
Il ne manquerait plus que l’on apprenne que l’entente cachée entre Rio Tinto-Alcan et le gouvernement Charest, consistant à échanger nos richesses pour un plat de lentilles, ait été signée derrière une porte close du Château Bonne Entente pour que la boucle soit bouclée. Mais, comme l’imprévisible ne peut être prévu, il a fallu qu’un député d’arrière-ban à l’Assemblée nationale en soulève tout un pan pour nous révéler à quel point le Saguenay-Lac-Saint-Jean s’est fait « baiser » par cette entente. L’histoire retiendra cet épisode comme ayant donné lieu à l’une des plus grandes arnaques au Québec. La pire à avoir été orchestrée dans le dos des Jeannois et des Saguenéens.
L’entente dénoncée d’abord par le journal Le Devoir et reprise « miêvrement » par le Quotidien de Saguenay a complètement éclipsé la tournée de marketing antisyndicale dans la région du PDG de la compagnie Rio Tinto-Alcan à Alma, Étienne Jacques. Plus encore, la nouvelle a provoqué une telle effervescence sur les sites des réseaux sociaux que cela fait craindre à François Saint-Gelais, éditorialiste au Quotidien, des lendemains qui déchantent pour les relations de travail entre STAA et RTA.
Jean Jacques Rousseau a déjà dit : ‘’Un peu d’agitation donne du ressort aux âmes, et ce qui fait vraiment prospérer l’espèce est moins la paix que la liberté. Liberté, entre autres, pour un journal comme le Devoir de dénoncer tout en informant. Ce que ne peut se permettre le Quotidien, propriété de la famille Desmarais, laquelle possède également des parts, devinez où? Chez Rio Tinto.
Nous voilà, derechef, plongés dans le vif du sujet : les rôles et responsabilités qui incombent au citoyen corporatiste qu’est Rio Tinto-Alcan au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Lentement mais surement le cahot progresse, parole de Nicholas Lahoue. Moi, c’est à ce type de débat que j’ai déjà invité Éric Dufour, président de la Chambre de Commerce de Saguenay, pour parler des vraies affaires. Mais, lui, ses compagnons et compagnes de Chambre ont préféré plutôt tenir leurs discussions en cénacle. Belle façon de noyer le poisson !
Sans en dévoiler totalement la teneur, l’économiste et professeur à l’UQAC, Marc Urbain Proulx, en 2006, avait jeté un pavé dans la marre en dénonçant cette sinistre entente, cachée de surcroît. À l’époque, plusieurs bien-pensants de tous horizons, des chantres inconditionnels du grand capital, même des leaders syndicaux, l’avaient presqu’excommunié. Nous récoltons aujourd’hui, progressistes que nous sommes, ce que nous avons semé par notre inertie.
Que cela nous serve, au moins, de leçon pour le Plan Nord !
Marcel Lapointe,Jonquière.
L’entente dénoncée d’abord par le journal Le Devoir et reprise « miêvrement » par le Quotidien de Saguenay a complètement éclipsé la tournée de marketing antisyndicale dans la région du PDG de la compagnie Rio Tinto-Alcan à Alma, Étienne Jacques. Plus encore, la nouvelle a provoqué une telle effervescence sur les sites des réseaux sociaux que cela fait craindre à François Saint-Gelais, éditorialiste au Quotidien, des lendemains qui déchantent pour les relations de travail entre STAA et RTA.
Jean Jacques Rousseau a déjà dit : ‘’Un peu d’agitation donne du ressort aux âmes, et ce qui fait vraiment prospérer l’espèce est moins la paix que la liberté. Liberté, entre autres, pour un journal comme le Devoir de dénoncer tout en informant. Ce que ne peut se permettre le Quotidien, propriété de la famille Desmarais, laquelle possède également des parts, devinez où? Chez Rio Tinto.
Nous voilà, derechef, plongés dans le vif du sujet : les rôles et responsabilités qui incombent au citoyen corporatiste qu’est Rio Tinto-Alcan au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Lentement mais surement le cahot progresse, parole de Nicholas Lahoue. Moi, c’est à ce type de débat que j’ai déjà invité Éric Dufour, président de la Chambre de Commerce de Saguenay, pour parler des vraies affaires. Mais, lui, ses compagnons et compagnes de Chambre ont préféré plutôt tenir leurs discussions en cénacle. Belle façon de noyer le poisson !
Sans en dévoiler totalement la teneur, l’économiste et professeur à l’UQAC, Marc Urbain Proulx, en 2006, avait jeté un pavé dans la marre en dénonçant cette sinistre entente, cachée de surcroît. À l’époque, plusieurs bien-pensants de tous horizons, des chantres inconditionnels du grand capital, même des leaders syndicaux, l’avaient presqu’excommunié. Nous récoltons aujourd’hui, progressistes que nous sommes, ce que nous avons semé par notre inertie.
Que cela nous serve, au moins, de leçon pour le Plan Nord !
Marcel Lapointe,Jonquière.
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