dimanche 18 mars 2012

Le pari imposé.

À Port Saguenay, sept membres composent le conseil d’administration. Ces derniers, tous des hommes, choisissent le président qui occupe le poste pour une période légale de neuf années maximum. Ensuite, il doit laisser sa place à quelqu’un d’autre du conseil, mais il peut redevenir président après une année d’absence.

Aux dernières nouvelles, le président sortant n’a pas précisé au journaliste du Quotidien de Saguenay, Louis Tremblay, son intention ou non de reprendre son poste l’an prochain. En aurons-nous une meilleure idée quand nous saurons comment son remplaçant exercera le poste en 2012? Intérim ou autrement? Si c’est par intérim, nous comprendrons, alors, qu’il n’y a pas qu’au Kremlin où le jeu de la chaise musicale s’exerce comme une loi non écrite.

Le président actuel, en poste depuis 2003, qui termine un mandat de neuf années, laisse croire, sans en être convaincu, mais l’espère, que la construction d’une desserte ferroviaire au coût de 45 millions de dollars pourrait accroitre les activités portuaires qui stagnent depuis justement neuf ans, selon ses propres dires. Quel propriétaire d’entreprise privée laisserait cette dernière aussi longtemps entre les mains d’un président qui durant neuf ans, se serait montré incapable de gercer autre chose que la… stagnation?

Pour revenir à cette desserte ferroviaire, plus précisément à sa pertinence ou non, le président laisse entendre que tout dépendra de la volonté des entreprises d’utiliser ou non… le service amélioré payé par les citoyens de Saguenay. Rien pour me rassurer ! Le président sortant ne semble pas déborder du même enthousiasme que le maire de Saguenay. Ce dernier, qui, lors de l’annonce de la construction du lien ferroviaire, il y a quelques semaines, a péroré deux jours de temps au moins sur son succès assuré.

En conséquence, je me pose de sérieuses questions sur le bien-fondé de cette décision de Ville Saguenay de faire construire cette desserte ferroviaire. Parce qu’après tout, le pari que m’impose Ville Saguenay provient des taxes que je paie à cette dernière en plus des impôts qui vont au provincial et au fédéral.


Odette Chicoine, Chicoutimi.

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