dimanche 25 mars 2012

Un stress de moins.

Avec la sortie du rapport de la Commission « Mourir dans la dignité » recommandant, pour chaque Québécois qui le demande, la possibilité de mourir plutôt que de vivre l’horreur de la souffrance physique et/ou morale, les dernières poches de résistance à ce droit ont été vaincues.

Il est, maintenant, de la responsabilité des élus à l’Assemblée nationale, de légiférer en ce sens et le plus tôt possible. Il eût été navrant que le gouvernement québécois, suite aux travaux de cette commission, se soit vu contraint à refuser de suivre la voie des sociétés modernes et avancées en maintenant le caractère criminel de l’euthanasie. Plus tu vis longtemps, plus les risques d’atteinte d’une maladie incurable, débilitante et souffrante sont présents.

Enfin, le bon sens a fini par l’emporter sur des arguments aussi dépourvus de raison qu’archaïques tels que : le dangereux retour au nazisme, les possibles dérapages, « tu ne tueras point » ou encore, l’observance stricte du serment d’Hippocrate. Arguments qui n’ont eu pour effet que de repousser trop longtemps l’inéluctable : le droit de choisir sa fin de vie, dans des conditions encadrées, bien sûr. Les commissaires, suite aux représentations du peuple, reconnaissent, enfin, le nécessaire équilibre des forces entre l’objection de conscience et la légalisation du choix décisif.

Y-a-t-il un éthicien québécois qui, de temps en temps, délaisse son confort en tour d’ivoire pour aller en Haïti, au Darfour ou sur tout autre territoire où la vie humaine ne représente rien, y professer l’obligation morale de préserver ne serait-ce que celle d’un enfant?

Marcel Lapointe,Jonquière.

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