Si, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les emplois du secteur public sont moins nombreux que ceux des PME, ce qui est à vérifier, une chose est certaine, ils sont de bien meilleure qualité; autant en ce qui concerne la rémunération que le normatif. La raison? Ils sont protégés par des conventions collectives. Ce qui est loin d’être le cas pour les PME.
En conséquence, les retombées économiques qui découlent d’un salaire de professeur, d’infirmière, de pharmacien d’hôpital, etc. compensent, un tant soit peu, pour la pénurie de salaires à haute valeur ajoutée payés par la grande industrie. Les emplois générés par l’État providence constituent donc un rempart face notre économie régionale qui décrépite, en attendant le retour… des beaux jours du système capitaliste.
Contrairement à monsieur Bertrand Tremblay, dans son dernier commentaire au Quotidien de Saguenay, je ne crois pas que ce soit l’entreprenariat qui ait sauvé notre économie régionale moderne d’un véritable désastre. Du moins, pas lui seulement. Les emplois de l’État providence, autant aux niveaux fédéral, provincial que municipal tiennent, eux aussi à bout de bras, ce qui reste de notre économie. Je dirais même qu’ils contribuent davantage que les emplois des PME à sauver notre économie, pendant que le nombre total d’emplois en région continue à péricliter.
Particulièrement, les emplois de qualité à valeur ajoutée comme : les forestiers, les papetiers, les scieurs, les aluminiers. Dans ce dernier cas, justement, les gars et les filles de l’usine d’Alma mis en lockout depuis près de trois mois, veulent protéger leurs emplois et ceux de leurs successeurs pour sauver « notre économie moderne » chère à Bertrand Tremblay.
Alors pourquoi ce dernier, qui se fait le chantre inconditionnel des PME, ne pourrait-il pas changer, pour une fois, de cassette et consentir aux lockoutés d’Alma un commentaire favorable dans le journal ?
Qu’aurait-il à perdre? Sa place au profit d’un plus jeune?
Marcel Lapointe,Jonquière.
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