Le blâme que la ville de Saguenay vient de recevoir de la part du MAMROT constitue en soi une sanction; par nécessaire d’en rajouter à ce chapitre. La pédante équipe d’élus de Saguenay, à l’égo démesuré, qui, selon son maire, est une coche au-dessus des autres, en prend pour son rhume. Le soulèvement d’un coin du voile, sur la saine (!?) gestion municipale de Saguenay par l’équipe de Jean Tremblay incitera peut-être plus de Saguenéens à davantage de vigilance. Par exemple, par une assistance digne de ce nom aux réunions du conseil municipal, au cours desquelles les élus et les membres de la presse additionnés sont, généralement, plus nombreux que les participants.
L’administration du maire Jean Tremblay, la «
plus meilleure » de la province selon lui, vient de se faire apostropher par le ministère des Affaires municipales pour avoir voulu passer sous le radar de la Loi des cités et villes. Cela est d’autant plus indisposant pour le maire qui, ayant un vieux compte à régler avec Gilles Gauthier, fonctionnaire régional au même ministère, y avait déposé presqu’au même moment une plainte contre ce monsieur. L’arroseur arrosé, quoi!
L’administration municipale de Saguenay ne respecte pas la Loi des cités et villes, selon l’avis du ministère des Affaires municipales. Son sous-ministre reproche à l’administration du maire Tremblay de cacher de l’information et de faire montre de procrastination quand vient le temps d’informer les citoyens sur la gestion de la trésorie de la ville. Il s’agit ici d’un manque de transparence flagrant concernant la façon d’administrer l’argent de nos taxes.
Comment se fait-il qu’un rapport du maire sur la situation financière de la ville nous soit parvenu hors délais et du fait d’un «
tordage de bras » de la part du ministère? Pourquoi le greffier de la ville n’a-t-il pas déposé, lors d’une réunion du Conseil municipal, une liste de contrats de 25 mille dollars et moins? Cela ne peut faire autrement qu’évoquer dans mon esprit les affaires croches soupçonnées dans le monde de la construction. La loi des cités et villes oblige les administrations municipales à la transparence lorsqu’il est, entre autres choses, question d’information de nature budgétaire. Il s’agit, répétons-le, de l’argent des contribuables.
Le maire peut bien faire ce qu’il veut avec l’argent qu’il recueille pour sauver sa prière à l’Hôtel de Ville; bien que des réponses devront être données à des questions en temps et lieu. Mais quand il est question de nos taxes, c’est autre chose. Pour avoir dilapidé beaucoup de fonds publics par ses poursuites judiciaires désormais célèbres, pour satisfaire son égo, Jean Tremblay a suffisamment aiguisé ma méfiance à son égard. S’il n’a pas respecté la loi des cités et villes en matière de communications avec ses citoyens au sujet de l’utilisation des argents de nos taxes, il devra nous en expliquer les raisons. Pourquoi ne le ferait-il pas sur le site internet de la ville, ou lors d’une de ses apparitions à canal Vox, ou encore sur les ondes de sa radio-poubelle préférée?
Troublant aussi d’apprendre que le trésorier de la ville n’a pas présenté d’états comparatifs des revenus et des dépenses en 2009 et 2010. Pourquoi? Cela est grave! Même dans l’association des propriétaires de chalets dont je fais partie, nous n’accepterions jamais un tel écart de conduite de la part du trésorier. Imaginez alors au niveau d’une ville! On dit aussi que des déclarations annuelles d’intérêts pécuniaires des conseillers municipaux après la dernière élection n’ont jamais été déposées, tel qu’exigé par la loi des cités et villes. Sur cette question, ces derniers devront s’expliquer. Pas question de se murer derrière le discours harangueur du maire à notre endroit.
On dit même dans le rapport du ministère que ni le maire, ni les conseillers n’auraient eu le droit de siéger au conseil, ni donc d’être rémunérés. Dès lors, la question qu’on peut se poser : «
Les élus de Saguenay ont-ils la légitimité pour nous représenter, pour diriger la ville? ». Pour sa défense, le maire prétend que ce ne sont que des préoccupations de fonctionnaires du MAMROT qui sont à la source de tout ce fatras. Trop facile de banaliser la chose; cette réponse est ouvertement méprisante et lénifiante.
Ce n’est pas fini. La Loi sur les cités et villes oblige les municipalités à consacrer une partie de leur budget à la recherche et au secrétariat pour soutenir les conseillers municipaux dans leur travail politique. Concrètement, ces budgets doivent servir à payer, par exemple, le loyer d’un local, son entretien, les fournitures de bureau, le salaire d’une secrétaire-recherchiste, la documentation jugée pertinente. Ici, à Saguenay, comment cet argent est-il dépensé?
Présentement, le parti municipal PRO des Lavallois est enquêté par le ministère des Affaires municipales, parce que le maire de Laval Gilles Vaillancourt, un autre bienveillant au service de ses citoyens, aurait utilisé des argents de ce budget à des fins partisanes : sorties à la cabane à sucre, bouquets de ballons publicitaires à l’effigie du parti, location d’autobus nolisés, pour n’en nommer que quelques-uns. Le tout payé avec l’argent des contribuables. Seize autres villes, dont Saguenay, sont dans la mire du ministère, qui se dit préoccupé par ce qu’il a trouvé à Laval.
Il me tarde de connaître le résultat des vérifications qui seront effectuées, ici, à Saguenay.