mardi 13 septembre 2011

Décision populiste

Au premier abord, la décision du maire de Saguenay — Jean Tremblay — d’accorder 200 mille dollars par année aux agriculteurs pour que les motoneigistes aient le droit de passer sur leurs terres peut sembler séduisante, pertinente, aller de soi. Bonne pour garder la paix sociale, bonne pour le tourisme régional, bonne pour les agriculteurs qui ne reçoivent pas assez de la Financière agricole. Et surtout, bonne pour la réélection du maire Tremblay et de ses sbires.

Mais pourquoi devrais-je payer de ma poche pour un privilège accordé à une minorité : motoneigistes, agriculteurs, hôteliers, vendeurs de « Ski-Doo », etc.? D’autant plus que je n’ai pas été consulté à ce sujet. Au conseil de ville de Saguenay, ce sujet n’aurait-il pas pu faire l’objet d’une discussion entre citoyens et élus? Non, parce qu’à cette instance c’est la « démocrassie » qu’on y pratique. Soit ignorer, de façon grossière, la démocratie.

Que ce soit à Chicoutimi, à La Baie ou à Jonquière, il ne s’y passe plus rien ou très peu. Je suis convaincu que les élus eux-mêmes s’ennuient royalement, là où les débats entre élus et citoyens sur des questions aussi importantes que celles des choix budgétaires devraient avoir cours. Retirez la prière (ce que je souhaite ardemment) ainsi que la période réservée par le maire à la remise de certificats de « congratulations » à des citoyennes et citoyens méritants. La signature du livre d’or de la ville et les séances du conseil municipal de Saguenay n’ont plus de raison d’être.

Comment se fait-il que nous, citoyens de Saguenay, en soyons rendus à subir un tel niveau de fourberie et de dénaturation de la démocratie municipale? Nous avons sans doute notre part de responsabilité dans cela. Le point de non-retour est-il à jamais dépassé? Un jour, Saguenay connaitra lui aussi son printemps arabe dans la mesure où nous, les citoyens plus avertis, cesserons de dormir au gaz.

Selon la loi des cités et villes, une ville est-elle obligée de tenir des séances du conseil municipal? J’imagine que oui, sinon, il y a longtemps que cette pratique serait disparue à Saguenay. Quoique... à voir la façon dont les élus de Saguenay observent cette loi, il est à se demander comment il se fait que des réunions du conseil se tiennent encore mensuellement. Une aux six mois suffirait amplement pour vaquer aux opérations de « rubber stamping » que l’on nous impose à chaque réunion du conseil.

En tout cas, pour revenir au maire et aux décisions qu’il prend et avec lesquelles nous sommes en désaccord (mais que nous acceptons de façon fataliste), il existe des moyens comme la dénonciation sur les endroits/sites publics : réseaux sociaux, journaux, conseil municipal, etc. pour le lui faire savoir... en attendant la prochaine élection.

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