mercredi 30 janvier 2013

L'Âme et la Beauté de Val-Jalbert.




                      

L'existence de Val-Jalbert est au coeur de nos préoccupations; les opposants créent de la confusion dans la population; Val-Jalbert n'est nullemement en péril; la communication n'est pas assez développée; il existe une méconnaissance de la part du public envers la filière de l'énergie communautaire; l'opposition a dit des énormités; nous, on a très peu parlé. 

Un chapelet d'affirmations lâchées, dernièrement, dans le Quotidien, par le préfet de la MRC du Domaine du Roi, Bernard Généreux, qui n'accepte, pas le résultat d'un récent sondage dans lequel plus de 50% des répondants (53) se disent contre le projet d'une minicentrale hydroélectrique sur le site touristique de Val-Jalbert. Sans doute que ces résultats dérangent et ébranlent monsieur Généreux. Alors, pour rassurer tout le monde, il y va d'une promesse que je qualifierais de fumeuse: exceller en matière de développement de minicentrales communautaires. Lui et sa clique d'harnacheurs planifient s'attaquer à quelle rivière ensuite?

Qui croire? Un individu dont les revers, en politique, sont plus nombreux que les réussites est, à mes yeux, peu crédible, malgré les beaux discours. Pour ce qui est des opposants au projet que monsieur le Préfet, lui-même, accuse de désinformation envers la population, ceux-là  m'amènent, à tout le moins, à... douter, à réfléchir. Ils avancent des arguments qui ne sont pas étrangers aux résultats du sondage. Quoi faire dans le doute? Se méfier des idées reçues, prendre le temps de bien peser le pour et le contre.Très important de douter, parce qu'après, le retour en arrière ne sera plus possible.

Tout le monde, y incluant les promoteurs de "Val-Jalbert-Power", devrait prendre le temps de méditer sur la phrase suivante de Russel-A. Bouchard parue dans le Quotidien d'aujourd'hui:" La centrale hydroélectrique qu'on va bientôt construire va tuer "l'ÂME" de la chute et de la rivière Ouatiatchouane, la beauté "SACRÉE" qui en émane, tout ce qui ne se voit pas mais qui se ressent lorsqu'on se prosterne à ses pieds (...). L'historienne ne pouvait si bien dire.

Et si cette phrase tenait lieu de considérant lors d'un prochain sondage?

Marcel Lapointe, Jonquière.

mercredi 23 janvier 2013

La Caisse et notre argent.


                     Une CDP devenue trop prudente.

Avec tous les milliards dont dispose la Caisse de dépôt et de placement du Québec, notre bas de laine me semble bien chiche quand vient le temps d'investir dans notre région. En effet, dans la dernière édition du Quotidien, on peut lire que la CDP a, chez-nous, des investissements totalisant, tenez-vous bien, la mirobolante somme de 145 millions de dollars. 

Si, au lieu d'avoir flambé notre argent avec des placements à gros risques comme elle l'a fait, il y a quatre ans (40 milliards de notre propre argent dans des papiers commerciaux adossés à je ne sais trop quoi), elle avait cru davantage en la capacité des investisseurs et entreprises du Saguenay-Lac-Saint-Jean et d'ailleurs au Québec? Qu'est-ce qui aurait pu arriver de pire que ces milliards partis en fumée? Au mieux, des retombées économiques régionales venant de quelques entreprises préservées de la faillite et un bon nombre d'emplois sauvegardés durant la crise.

Dans le même article, on y présente la liste de quelques entreprises qui ont bénéficié des investissements de la Caisse. Étonnant que le nom d'une compagnie comme Cobalt-Aircraft, dont l'avion, en phase de conception, est toujours cloué au tarmac de l'aéroport de Bagotville, n'y figure pas. Bien qu'elle se soit déjà vue refuser un coup de pouce financier du Fonds de Solidarité de la FTQ, ce serait une compagnie très prometteuse, selon les dires-mêmes du maire de Saguenay.

Marcel Lapointe, Jonquière. 

jeudi 17 janvier 2013

Ne pas essayer de comprendre.


Bien que l'ancien gouvernement libéral eut décidé d'appuyer financièrement à hauteur de 60 millions de dollars la remise en service de la mine d'amiante Jeffrey à Thedford-Mines, contestée dans l'opinion publique à cause de la mauvaise réputation et du danger pour la santé, l'actuel gouvernement péquiste n'a pas hésité à jetter ce projet au rancart.

Malgrés que l'ancien gouvernement libéral eut donné son feu vert, de principe, au projet de construction d'une minicentrale hydroélectrique à Val-Jalbert, l'actuel gouvernement péquiste n'a pas hésité à donner son aval à la poursuite du projet. Un projet, également, contesté dans l'opinion publique au motif qu'au Québec, nous avons des surplus d'électricité dont la facture pourrait, selon l'Union des consommateurs, nous coûter 4,5G$ d'ici 2020.

Et maintenant, en ce qui concerne l'autorisation donnée par l'ancien gouvernement libéral d'offrir à Montréal un nouveau DEC en Techniques de production et postproduction? Malgrés la contestation venant de l'opinion publique régionale, quel argument nous sortira le gouvernement péquiste actuel pour maintenir ou retirer l'exclusivité du programme à Jonquière?

Aucune idée, mais je ne m'attends pas à ce que la plus élémentaire logique y soit pour quelque chose.

Stéphanie Brassard, Jonquière.

mercredi 16 janvier 2013

Combien d'eau sous le pont.



                              

D'aucuns soutiennent, dans les milieux bien informés, que si Québec passe une loi pour nous permettre de mourir dans la dignité, le fédéral a le pouvoir de lui mettre les bois dans les roues. Certes, mais ce n'est pas une raison pour demeurer les bras croisés. Ce qu'a refusé de faire le gouvernement du Québec depuis deux ans.

Sur le droit d'invoquer son autonomie pour mettre fin à ses jours, il y a eu une commission spéciale nommée: Mourir dans la dignité qui dura plusieurs mois en 2011-2012. La dite-commission, en mars 2012, a débouché sur une série de recommandations encadrant le droit de choisir quand et comment mourir. Bientôt, un projet de loi sera déposé à l'Assemblée Nationale; on parle du mois de juin prochain. On peut donc espérer qu'au plus tard l'automne prochain, la loi québécoise autorisera un malade qui désire mourir de recourir à l'aide médicale indispensable pour ce faire. Mais attention, il y a un os: le fédéral.

 Le Canada est un pays où le code criminel interdit l'euthanasie et le suicide assisté. Le Québec, même s'il n'a toujours pas ratifié la constitution canadienne de 82, est, en tant que province assujetti aux lois canadiennes. L'interdiction s'adresse particulièrement aux médecins. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper n'entend pas laisser les provinces agir à leur guise sur cette épineuse question. À tel enseigne, que le  gouvernement fédéral conteste devant la Cour suprême un jugement d'une cour de Colombie Britanique en faveur d'une femme atteinte de la maladie de Lou-Gehrig voulant mettre fin à ses jours.

Malgré une loi québécoise sur le droit de mourir dans la dignité, mais face au gouvernement fédéral qui ne voudra jamais faire de passe-droit au Québec, de crainte que cela ne "contamine" les autres provinces, je vois mal comment un médecin risquera une accusation au criminel en prenant une décision déterminante autant pour sa vie future que pour celle de son patient.

Moult exemples peuvent en témoigner: briser un tabou fondé, avant tout, sur des croyances religieuses constitue un défi de taille. Surtout celui voulant que seul Dieu a droit de vie ou de mort sur l'humain. Ce sera long, mais la loi Mourir dans la dignité sera un pas dans la bonne direction. Malgré les embuches qui se dresseront sur son parcours, elle finira bien par faire son chemin ailleurs dans le pays. Question de bon sens.

En attendant, il faudra, pour pallier l'assujétissement de nos lois à celles du fédéral, à moins que vienne, un jour, la libération que les médecins continuent, dans la "clandestinité", à faire preuve d'humanité envers des malades aux prises avec d'intolérables souffrances.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

mardi 15 janvier 2013

Ça sent les élections à Saguenay.


J'en ai pour preuve, les toutes récentes déclarations du maire de Saguenay, dans le Quotidien d'hier, au sujet d'une solution proposée par des fonctionnaires au problème de stationnement sur la rue Racine. "Je ne veux rien savoir des parcomêtres. L'absence des parcomêtres sur la Racine, c'est notre marque de commerce. Sinon, ce sont les contribuables qui auront à débourser". Le maire les a retournés, tout de go, refaire leurs devoirs.

Et pourtant, quand on sait qu'il y a un grand nombre de propriétaires d'autos qui stationnent sur la Racine à longueur de journée durant la semaine, il me semble que dans une perspective de développement durable, la logique voudrait qu'on les incitent à prendre le bus, à covoiturer, à utiliser le vélo, à marcher. Mais le maire inspiré d'une logique populiste (c'est cousu de fil blanc), refuse l'instalation de parcomêtres, bien que cela pourrait rapporter à la ville trois à quatre cent mille dollars annuellement. Une taxe indirecte, oui, mais qui pourrait, par exemple, servir à améliorer le transport en commun pour le rendre plus attrayant pour les citoyens. Plus de clientèle pour la Société de transport de Saguenay, cela signifie plus de revenus pouvant être réinvestis pour améliorer le service.

Un cercle vertueux qui, de surcroît, pourrait aider à réduire l'empreinte écologique de Saguenay. Mais notre populiste maire n'a que faire des idées d'écologistes, de la démocratie participative. Les parcomêtres: "Nous n'en voulons pas", déclare-t-il. Ce sont qui, les nous dont parle le maire au juste. À l'évidence, lui seul sait ce qui est bon pour ses commettants. Comme ce fut le cas, jadis, pour le fluor dans notre eau potable.

À souligner, également, une autre déclaration du maire, celle-ci pour le bénéfice de celles et ceux qui iront voter le 3 novembre prochain: ¨L'argent des parcomêtres, nous n'en n'avons pas besoin... pour le moment". Laissant sous-entendre que si Jean Tremblay est réélu, les choses pourraient être différentes.

Mais pour le moment, électoralisme oblige.

Gérard Audet, Chicoutimi.

lundi 14 janvier 2013

Au delà de la manigance.


À mon point de vue, le journaliste culturel du Quotidien, Daniel Côté, a parfaitement raison. Il faut se presser de faire la lumière sur le dérapage financier vécu par la dernière édition du Festival international de la marionnette à Jonquière avant que des fossoyeurs ne s'activent pour enterrer difinitivement le projet.

 Maniganses, un événement qui donnait à Saguenay une belle visibilité dans le monde disparaitrait, à moins que des personnes qui savent gérer de tels événements, ils existent chez-nous, décident de s'en occuper. Parce que les dinosaures, eux, comme le dit si bien monsieur Côté, sont déjà sur les dents. Et en matière de culture, particulièrement, les dinausores sont beaucoup plus expéditifs. Juste à voir ce qui va se passer avec le cône de Fatima à Kénogami.

Également, comment ne pas considérer l'aspect économique de l'événement? De ces retombées d'aval en particulier. Ce festival a entrainé, au cours des ans, des retombées économiques tangibles et quantifiables à Saguenay et dans la région. Tangibilité et quantification d'un projet: deux critères importants quand vient le temps d'évaluer les retombées. Surtout, quand on sait qu'ils sont à peu près inexistants pour d'autres projets mis l'avant à Saguenay qu'au demeurant, on n'hésite pas à renflouer année après année. Par exemple, le grandiloquent, coûteux et tape-à-l'oeil projet du quai d'escale à La Baie dont on ne connaît rien ou presque de ses retombées économiques. À moins que des chiffres existent, mais qu'il serait trop gênant à rendre publics pour son bailleur de fonds, l'organisme Promotion Saguenay.

Maniganses ne peut être abandonné sans qu'il ait eu un diagnostic serré pour apporter, ensuite, les correctifs nécessaires. 125 milles, 23 milles, 600 milles dolllars: des déficits importants au cours des dernières années, certe; mais des déficits en montagnes russes tout de même. Ce qui démontre, jusqu'à un certain point, un potentiel de réhabilitation de la gestion des finances. Si l'on peut réduire un déficit de 100 quelque mille dollars pour le ramener, en un an, à un niveau raisonnable, on peut aussi en combler un de 600 mille, mais en se donnant quelques années. Ce n'est pas le Pérou, mais ni la Grèce non plus.

Pensons-y à deux fois avant de jeter le bébé avec l'eau du bain!

Marcel Audet, Chicoutim

dimanche 13 janvier 2013

Décevant.


Samedi le 12 janvier dernier, j'ai participé à l'un des quatre colloques québécois simultanément organisés, celui qui s'est tenu à l'UQAC, en prévision du sommet provincial sur l'avenir de l'enseignement surpérieur prévu pour février prochain.

Je dois avouer ma déception d'avoir participé à cette journée, parce que je pense que l'on a passé à côté du débat fondammental: les droits de scolarité. Plus précisément, la pertinence d'instaurer la gratuité scolaire à l'Université. Je pense que cette journée, de même que le sommet québécois qui va suivre  appartiennent d'abord et avant tout aux étudiants grâce à leur imposante mobilisation du  printemps 2012; moment où la principale revendication portait sur les frais de scolarité.

Je trouve que samedi dernier, on a noyé le poisson dans une foule de sujets comme, l'accessibilité, la persévérance scolaire, la pertinence ou non d'une commission d'évaluation de l'enseigement universitaire, et j'en passe. À tel enseigne, qu'un intervenant, en cours de plénière, a senti le besoin d'interpeller celles et ceux qui sont contre la gratuité scolaire de venir s'exprimer au micro pour que l'on ait un débat. Ce fut un coup d'épée dans l'eau, car seuls quelques intervenants en faveur de la gratuité à tous les échelons du cursus scolaire se sont manifestés.

Je m'attendais à entendre au cours de cet important colloque d'autres intervenants que ceux qui gravitent autour de la formation universitaire, professeurs, étudiants, un ou deux administrateurs, mais je suis demeurée sur mon appétit. Mais où étaient donc, entre autres, les représentants du monde des affaires, des chambres de commerce, pour débattre de cette question cruciale du financement des universités? Se pourrait-il que ces sieurs et dames aient déjà choisi leur moyen d'intervention privilégié, le lobbying auprès des instances gouvernementales, pour se faire entendre?

Blandine Lapointe-Brassard, Jonquière.


vendredi 11 janvier 2013

Bien là où il est.


Concernant l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste québécois, certains de ses promoteurs comme, l'ancienne ministre libérale, Nathalie Normandeau, un ancien haut fonctionnaire puis pdg d'Hydro-Québec, André Caillé et l'ancien premier Ministre, Lucien Bouchard ont tenté de mener les Québécois en bateau.

Ces anciens du gouvernement du Québec ont voulu nous faire croire au pactole grâce au commerce du gaz de schiste québécois, pendant que, présentement et pour longtemps à constater l'état de l'économie mondiale, Hydro-Québec vendra son hydro-électricité à perte. Par exemple, les kw/heure vendus à la société d'État par la minicentrale de Val-Jalbert lui (nous) coûteront autour de douze cents l'unité, alors qu'elle les revendra cinq cents. Pour mieux nous vendre leur salade, ces recyclés gouvernementaux dans le privé ont cherché à minimiser l'empreinte environnementale du cycle de vie du gaz de schiste. À cet effet, il faut souligner mille fois plutôt qu'une la déconcertante comparaison de madame Normandeau: celle des fuites de gaz avec les "pets de vaches".

Comme le dit si bien le professeur et chercheur de l'UQAC, Claude Villeneuve dans sa dernière chronique au Quotidien: "Nous l'avons échappé belle avec les gaz de schiste"! En effet, des études sérieuses et récentes ont démontré qu'à cause des fuites incontrôlées provenant des puits américains, l'utilisation des gaz de schiste comme source d'énergie est plus polluante que le charbon, encore très utilisé du côté américain et partout dans le monde; spécialement en Chine et en Inde. La raison économique a complètement effacé les principes écologiques les plus élémentaires.

Si l'on croit véritablement à la protection de l'environnement et au développement durable, l'exploitation du gaz de schiste au Québec doit être soumise à toutes les conditions suivantes: une vraie reprise économique dans le monde; une garantie que le procédé d'exploitation produira une quantité de fuites qui respectent les normes; une garantie que le procédé de fracturation hydraulique pour extraire le gaz utilisant une variété de substances toxiques ne contaminera pas les nappes phréatiques; l'acceptation sociale des communautés concernées.

Parmi les thèmes affichés au menu des prochaines consultations sur l'avenir de l'enseignement supérieur au Québec, une éducation poussée pour le plus grand nombre et le développement d'une pensée critique feront l'objet de discussions. Discussions rendues nécessaires dans un contexte où les universités sont de plus en plus sollicitées par les compagnies pour faire de la recherche appliquée. Qu'on pense, justement, à celles qui exploitent les ressources naturelles.

Si je me souviens bien, une des raisons ayant forcé le gouvernement libéral de l'époque à reculer sur l'exploitation des gaz de schiste sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent fut la présence de beaucoup d'universitaires parmi les opposants. Grâce à eux, l'insulte à l'intelligence nous fut épargnée.

Marcel Lapointe, Jonquière.

mercredi 9 janvier 2013

Du provisoire devenu permanente.




Le ralentissement du trafic au port de Grand Anse ne serait que provisoire selon un lecteur d'opinion du Quotidien. Il doit faire un lien avec la crise économique qui, elle aussi, ne serait que provisoire. Pas si sûr. De plus en plus, les experts en économie, autant de droite que de gauche, parlent d'une crise économique "structurelle" mondiale. Là pour demeurer. Ce n'est pas encore le "radeau de la Méduse" mais...

Pour susciter la réflexion de celles et ceux qui montrent de l'ouverture d'esprit, je les réfère à un article, "La fin de la croissance", écrit par l'économiste américain de renom, de l'Université Northwestern, Robert Gordon. Selon lui, il a fallu cinq siècles pour que le niveau de vie double dans les pays occidentaux les plus avancés, de 1300 à 1800. Et seulement au dix-neuvième siècle, il a encore doublé; doublant, à nouveau, entre 1929 et 1957. La même chose s'est reproduite entre 1958 et 1990. Ce qui fait dire à Gordon que la période faste est finie. La limite à peser sur le champignon est atteinte.

À l'instar des changements climatiques, on ne peut plus revenir en arrière en matière d'économie mondiale: il faut désormais accepter la décroissance pour quelques siècles, selon Gordon. N'est-ce pas là une occasion rêvée pour réfléchir en visionaires éclairés et réalistes, par le recours à la démocratie directe, aux projets payés de nos poches à mettre de l'avant?

Beaucoup arguent que le creux économique n'est que provisoire, que nous ne vivons rien d'autres qu'un de ces cycles économiques emblématiques du capitalisme et que la croissance va finir par reprendre. Mais, Robert Gordon avance que la dernière révolution technologique, celle de l'informatique et des technologies de l'information, qui a suivi celles de la machine à vapeur, du moteur à explosion, des communications et de la chimie médicale et industrielle, a produit des retombées très modestes en terme de niveau de vie des populations, à comparer aux révolutions précendentes.

Alors, nous devrions, collectivement, réfléchir avant d'investir des dizaines de millions de dollars dans des projets qui sont encore loins d'avoir démontré un potentiel de croissance économique régionale. Contrairement à ce qu'avance notre lecteur d'opinion au sujet de la desserte ferroviaire, ce projet n'a jamais, à ma connaissance, reçu l'acceptabilité sociale. À moins que l'on veuille nous laisser croire qu'un sondage favorable en tienne lieu.

Un débat est nécessaire, pour se rejoindre, se questionner, prendre part aux décisions d'investissements de nos millions. Entre autres questions: quelle sera l'implication, l'engagement que des compagnies, comme les minières, devront démontrer envers ce projet? Mis à part les vagues promesses, les si, les propos d'élus énoncés, le plus souvent, au conditionnel, où sont les engagements écrits? Par exemple, en matière de développement durable, de transformation, ici, de nos ressources minières. De la minière Black Rock, à ce que je sache, aucun projet de transformation ne fut annoncé au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ne serait-ce que pour la fabrication de boulettes provenant de notre fer?

Faut quand même pas prendre l'opinion publique pour une valise.

Marcel Lapointe, Jonquière.

L'obsession du voile.






Selon un lecteur d'opinion du Quotidien, Laval Gagnon se serait exprimé à visage couvert sur le projet de desserte ferroviaire à La Baie.Toujours selon monsieur, seul un candidat aspirant à la mairie de Saguenay peut prétendre s'exprimer à visage découvert. Mais tous les autres qui critiquent le maire: les opposants lors des conseils de ville, les lecteurs d'opinion, les chroniqueurs et bien d'autres qui s'expriment publiquement de quelconque façon? Doit-on comprendre qu'ils sont tous des pleutres, ceux qui s'expriment à visière baissée? Si oui, que voilà une drôle de conception de ce qu'est: s'exprimer à visage découvert!

Évitons de voir des niquabs là où il n'y en a pas.

David Falardeau, Chicoutimi.

lundi 7 janvier 2013

Depardieu: indéfendable.


Gérard Depardieu, nouveau Belge, maintenant, sous les jupes du président russe,Vladimir Poutine, pour se mettre à l'abri du fisc français. Grand dieu! Qu'est-ce que cela doit sentir? L'acteur français, aux frasques de mauvais goût, s'y sent, probablement, à son aise. M'est avis que celui-là ne manquera pas à la majorité de ses anciens concitoyens français.

Il est faux de dire, comme l'a fait un lecteur d'opinion dans le Quotidien d'hier, que 75% des revenus annuels de l'acteur français lui sont prélevés par le fisc français. Seule une partie de ses revenus, au-delà d'un certain montant, est imposée à hauteur de 75%. Certains diront que cela est déjà énorme, mais un gouvernement qui se veut social-démocrate doit avoir le courage politique de ses ambitions en faisant payer les plus riches. Surtout dans le contexte de crise économique structurelle qui prévaut mondialement.

Au demeurant, Gérard Depardieu se plaint le ventre plein. Son appétit pour l'oseille n'a d'égal que son appétit gargantuesque. Si talentueux soit-il comme acteur, il devrait se rappeler que, sans le gouvernement français, il ne serait jamais aussi riche. En France, comme l'État subventionne énormément la culture, y incluant le cinéma, c'est beaucoup grâce à l'argent du peuple en appui aux quelque deux-cent films, même les navets, dans lesquels l'acteur a joué qu'il a pu s'enrichir. En conséquence, ce n'est qu'un juste retour des choses qu'il remette au peuple une partie de ses émoluments mirobolents.

Si Depardieu n'a pas à craindre de se faire taper sur les doigts par le président français, François Hollande, pour son ingratitude envers sa patrie d'origine, on ne pourrait cependant, en dire autant de l'acteur, Sergei Sémionov, ou de quelqu'autre célébrité russe. Qu'arriverait-il si un Russe de renommée osait juste prétendre, publiquement, à la citoyenneté française au motif de pouvoir, enfin, respirer un air plus...démocratique? Sans l'ombre d'un doute que le nouveau tsar russe, bien connu pour son aversion face aux droits humains, en Tchétchénie par exemple, s'y objecterait au moyen d'une de ses recettes développées contre les opposants au régime alors qu'il était, lui-même, chef du KGB soviétique.

Édith Proulx-Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.


samedi 5 janvier 2013

Du menu fretin.


Le gros titre de la page couverture du Quotidien du vendredi, 4 janvier dernier, ventant Saguenay comme la ville du Québec la plus performante au plan économique en 2012, a probablement fait mouche dans l'esprit d'une fraction de l'opinion publique qui doutait. Le maire ne pourra que se réjouir d'un pareil coup de pouce à sa campagne électorale. Le devrait-il?

À en juger par le palmarès de la CIBC sur la performance économique des villes canadiennes, Saguenay aurait bénéficié, en un an, de rien de moins qu'un... dopage de son économie qui s'est soldé par un bond spectaculaire de 14 points de pourcentage par rapport à 2011. Une propulsion de la vingt-quatrième à la dixième place sur le palmarès. De quoi convaincre les opposants à Jean Tremblay les plus récalcitrants de changer d'avis, à l'élection du 3 novembre prochain. Cependant, un adage voulant que l'on fasse dire aux chiffres ce que l'on veut bien, le palmarès de la CIBC, comme celui sur les écoles du Québec du magazine l'Actualité, se doivent d'être interprétés à l'aune de la circonspection.

Dans un article de la même édition du Quotidien, le maire attribue, une partie du succès de sa ville au fait qu'elle est mieux organisée que les autres pour attirer des entreprises. Cependant, le palmarès de la CIBC souligne que Saguenay fait piètre figure quant à la faillite des entreprises. Évidente contradiction, qui démontre, de surcroît, qu'attirer des entreprises est une chose, alors que les conserver en est une autre. Le palmarès relève aussi que Saguenay fait piètre figure au plan de la croissance démographique. Ce qui ne surprend plus personne et qu'il est bien difficile, de ne pas y voir un lien entre la faillite des entreprises et le problème endémique que constitue notre faiblesse au plan démographique. Le diable se cache, ici, dans les détails?

Le cas de l'entreprise Novelis est patent: il se pourrait bien que la fermeture d'entreprises à Saguenay empêche la population active, celle en mesure de travailler, d'augmenter. Pire encore, que ça la fasse diminuer. Les entreprises ferment, ce qui entraine plus de chômage, qui, à son tour, nuit à notre santé démographique. Bien que le taux de chômage à Saguenay soit bien coté par le palmarès CIBC, cela n'empêche pas qu'il puisse cacher une réalité toute autre. Le taux de chômage officiel a ceci de pervers: il montre, souvent, un nombre de chômeurs moins élévé qu'il l'est réellement.

Pour ces raisons et bien d'autres, les palmarès de performance, quels qu'ils soient, doivent être pris pour ce qu'ils sont: du menu fretin.

Marcel Lapointe, membre de l'ERD de Saguenay. 

mercredi 2 janvier 2013

Économie bleue et consigne.


Selon des données gouvernementales, 98% des contenants à remplissage multiple, comme les bouteilles de bière, sont retournés parce qu'ils sont consignés; au coût de cinq cents le contenant pour le bénéfice de celles et ceux qui l'ignorent toujours. Or, bien d'autres contenants, par exemple la bouteille de vin, sont placés dans le bac bleu par les citoyens soucieux de l'environnement, à la poubelle par un certain pourcentage d'irréductibles.

Si encore trop de contenants à remplissage multiple ne sont pas retournés, c'est parce que le gouvernement plie devant un important lobby qui voit la consigne comme nuisible aux affaires. Ce lobby est exercé, notamment, par les entreprises de récupération et de fabrication de contenants. Le nouveau ministre de l'Environnement, Yves François Blanchet, a, probablement plié sous la pression, dernièrement, en supprimant une hausse de cinq cents pour les contenants déjà consignés. Cette décision prise par le précédant gouvernement libéral, mais rejetée par le gouvernement actuel (par partisanerie politique?) aurait dû, à mon sens, être non seulement concrétisée, mais enrichie en consignant, également, la polluante bouteille d'eau ainsi que la bouteille de vin.

Au chapitre des contenants d'aluminium, les canettes de toutes sortes ne sont pas assez retournées, alors que l'on peut leur redonner une vie utile qui requière moins de 5% d'énergie, comparée à celle nécessaire à leur fabrication d'origine. Pour des raisons identiques, il faudrait aussi envisager la consignation des boîtes de conserves. En plus des économies d'énergie réalisées et de la réduction de la polution, ces mesures permettraient à plus de vidangeurs sans licence commerciale d'arrondir davantage les fins de mois. Façon d'encourager l'économie sociale.

Redonner vie aux contenants à zéro coût énergétique ou presque, c'est pratiquer l'économie bleue, qui consiste à protéger l'environnement en y prélevant le moins possible d'énergie. Ce que néglige trop souvent l'économie verte. Quant à l'économie rouge...

Odette Chicoine, Chicoutimi.