Selon des données gouvernementales, 98% des contenants à remplissage
multiple, comme les bouteilles de bière, sont retournés parce qu'ils sont
consignés; au coût de cinq cents le contenant pour le bénéfice de celles et
ceux qui l'ignorent toujours. Or, bien d'autres contenants, par exemple la
bouteille de vin, sont placés dans le bac bleu par les citoyens soucieux de
l'environnement, à la poubelle par un certain pourcentage d'irréductibles.
Si encore trop de contenants à remplissage multiple ne sont pas retournés,
c'est parce que le gouvernement plie devant un important lobby qui voit la
consigne comme nuisible aux affaires. Ce lobby est exercé, notamment, par les
entreprises de récupération et de fabrication de contenants. Le nouveau
ministre de l'Environnement, Yves François Blanchet, a, probablement plié sous
la pression, dernièrement, en supprimant une hausse de cinq cents pour les
contenants déjà consignés. Cette décision prise par le précédant gouvernement
libéral, mais rejetée par le gouvernement actuel (par partisanerie politique?)
aurait dû, à mon sens, être non seulement concrétisée, mais enrichie en
consignant, également, la polluante bouteille d'eau ainsi que la bouteille de
vin.
Au chapitre des contenants d'aluminium, les canettes de toutes sortes
ne sont pas assez retournées, alors que l'on peut leur redonner une vie utile
qui requière moins de 5% d'énergie, comparée à celle nécessaire à leur
fabrication d'origine. Pour des raisons identiques, il faudrait aussi envisager
la consignation des boîtes de conserves. En plus des économies d'énergie
réalisées et de la réduction de la polution, ces mesures permettraient à plus
de vidangeurs sans licence commerciale d'arrondir davantage les fins de mois.
Façon d'encourager l'économie sociale.
Redonner vie aux contenants à zéro coût énergétique ou presque, c'est
pratiquer l'économie bleue, qui consiste à protéger l'environnement en y
prélevant le moins possible d'énergie. Ce que néglige trop souvent l'économie
verte. Quant à l'économie rouge...
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