J'en ai pour preuve, les toutes récentes
déclarations du maire de Saguenay, dans le Quotidien d'hier, au sujet d'une
solution proposée par des fonctionnaires au problème de stationnement sur la
rue Racine. "Je ne veux rien savoir des parcomêtres. L'absence des
parcomêtres sur la Racine, c'est notre marque de commerce. Sinon, ce sont les
contribuables qui auront à débourser". Le maire les a retournés, tout de
go, refaire leurs devoirs.
Et pourtant, quand on sait qu'il y a un grand
nombre de propriétaires d'autos qui stationnent sur la Racine à longueur de
journée durant la semaine, il me semble que dans une perspective de
développement durable, la logique voudrait qu'on les incitent à prendre le bus,
à covoiturer, à utiliser le vélo, à marcher. Mais le maire inspiré d'une
logique populiste (c'est cousu de fil blanc), refuse l'instalation de
parcomêtres, bien que cela pourrait rapporter à la ville trois à quatre cent
mille dollars annuellement. Une taxe indirecte, oui, mais qui pourrait, par
exemple, servir à améliorer le transport en commun pour le rendre plus
attrayant pour les citoyens. Plus de clientèle pour la Société de transport de
Saguenay, cela signifie plus de revenus pouvant être réinvestis pour améliorer
le service.
Un cercle vertueux qui, de surcroît, pourrait
aider à réduire l'empreinte écologique de Saguenay. Mais notre populiste maire
n'a que faire des idées d'écologistes, de la démocratie participative. Les
parcomêtres: "Nous n'en voulons pas", déclare-t-il. Ce sont qui, les
nous dont parle le maire au juste. À l'évidence, lui seul sait ce qui est bon
pour ses commettants. Comme ce fut le cas, jadis, pour le fluor dans notre eau
potable.
À souligner, également, une autre déclaration
du maire, celle-ci pour le bénéfice de celles et ceux qui iront voter le 3
novembre prochain: ¨L'argent des parcomêtres, nous n'en n'avons pas besoin...
pour le moment". Laissant sous-entendre que si Jean Tremblay est réélu,
les choses pourraient être différentes.
Mais pour le moment, électoralisme oblige.
Gérard Audet, Chicoutimi.
Ça ne sent pas les élections, ça pue la corruption et la propagande à grand frais...
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