dimanche 13 janvier 2013

Décevant.


Samedi le 12 janvier dernier, j'ai participé à l'un des quatre colloques québécois simultanément organisés, celui qui s'est tenu à l'UQAC, en prévision du sommet provincial sur l'avenir de l'enseignement surpérieur prévu pour février prochain.

Je dois avouer ma déception d'avoir participé à cette journée, parce que je pense que l'on a passé à côté du débat fondammental: les droits de scolarité. Plus précisément, la pertinence d'instaurer la gratuité scolaire à l'Université. Je pense que cette journée, de même que le sommet québécois qui va suivre  appartiennent d'abord et avant tout aux étudiants grâce à leur imposante mobilisation du  printemps 2012; moment où la principale revendication portait sur les frais de scolarité.

Je trouve que samedi dernier, on a noyé le poisson dans une foule de sujets comme, l'accessibilité, la persévérance scolaire, la pertinence ou non d'une commission d'évaluation de l'enseigement universitaire, et j'en passe. À tel enseigne, qu'un intervenant, en cours de plénière, a senti le besoin d'interpeller celles et ceux qui sont contre la gratuité scolaire de venir s'exprimer au micro pour que l'on ait un débat. Ce fut un coup d'épée dans l'eau, car seuls quelques intervenants en faveur de la gratuité à tous les échelons du cursus scolaire se sont manifestés.

Je m'attendais à entendre au cours de cet important colloque d'autres intervenants que ceux qui gravitent autour de la formation universitaire, professeurs, étudiants, un ou deux administrateurs, mais je suis demeurée sur mon appétit. Mais où étaient donc, entre autres, les représentants du monde des affaires, des chambres de commerce, pour débattre de cette question cruciale du financement des universités? Se pourrait-il que ces sieurs et dames aient déjà choisi leur moyen d'intervention privilégié, le lobbying auprès des instances gouvernementales, pour se faire entendre?

Blandine Lapointe-Brassard, Jonquière.


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