Samedi le 12 janvier dernier, j'ai participé à l'un des quatre
colloques québécois simultanément organisés, celui qui s'est tenu à l'UQAC, en
prévision du sommet provincial sur l'avenir de l'enseignement surpérieur prévu
pour février prochain.
Je dois avouer ma déception d'avoir participé à cette journée, parce
que je pense que l'on a passé à côté du débat fondammental: les droits de
scolarité. Plus précisément, la pertinence d'instaurer la gratuité scolaire à
l'Université. Je pense que cette journée, de même que le sommet québécois qui
va suivre appartiennent d'abord et
avant tout aux étudiants grâce à leur imposante mobilisation du printemps 2012; moment où la principale
revendication portait sur les frais de scolarité.
Je trouve que samedi dernier, on a noyé le poisson dans une foule de
sujets comme, l'accessibilité, la persévérance scolaire, la pertinence ou non
d'une commission d'évaluation de l'enseigement universitaire, et j'en passe. À
tel enseigne, qu'un intervenant, en cours de plénière, a senti le besoin
d'interpeller celles et ceux qui sont contre la gratuité scolaire de venir s'exprimer
au micro pour que l'on ait un débat. Ce fut un coup d'épée dans l'eau, car
seuls quelques intervenants en faveur de la gratuité à tous les échelons du
cursus scolaire se sont manifestés.
Je m'attendais à entendre au cours de cet important colloque d'autres
intervenants que ceux qui gravitent autour de la formation universitaire,
professeurs, étudiants, un ou deux administrateurs, mais je suis demeurée sur
mon appétit. Mais où étaient donc, entre autres, les représentants du monde des
affaires, des chambres de commerce, pour débattre de cette question cruciale du
financement des universités? Se pourrait-il que ces sieurs et dames aient déjà
choisi leur moyen d'intervention privilégié, le lobbying auprès des instances
gouvernementales, pour se faire entendre?
Blandine Lapointe-Brassard, Jonquière.
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