lundi 7 janvier 2013

Depardieu: indéfendable.


Gérard Depardieu, nouveau Belge, maintenant, sous les jupes du président russe,Vladimir Poutine, pour se mettre à l'abri du fisc français. Grand dieu! Qu'est-ce que cela doit sentir? L'acteur français, aux frasques de mauvais goût, s'y sent, probablement, à son aise. M'est avis que celui-là ne manquera pas à la majorité de ses anciens concitoyens français.

Il est faux de dire, comme l'a fait un lecteur d'opinion dans le Quotidien d'hier, que 75% des revenus annuels de l'acteur français lui sont prélevés par le fisc français. Seule une partie de ses revenus, au-delà d'un certain montant, est imposée à hauteur de 75%. Certains diront que cela est déjà énorme, mais un gouvernement qui se veut social-démocrate doit avoir le courage politique de ses ambitions en faisant payer les plus riches. Surtout dans le contexte de crise économique structurelle qui prévaut mondialement.

Au demeurant, Gérard Depardieu se plaint le ventre plein. Son appétit pour l'oseille n'a d'égal que son appétit gargantuesque. Si talentueux soit-il comme acteur, il devrait se rappeler que, sans le gouvernement français, il ne serait jamais aussi riche. En France, comme l'État subventionne énormément la culture, y incluant le cinéma, c'est beaucoup grâce à l'argent du peuple en appui aux quelque deux-cent films, même les navets, dans lesquels l'acteur a joué qu'il a pu s'enrichir. En conséquence, ce n'est qu'un juste retour des choses qu'il remette au peuple une partie de ses émoluments mirobolents.

Si Depardieu n'a pas à craindre de se faire taper sur les doigts par le président français, François Hollande, pour son ingratitude envers sa patrie d'origine, on ne pourrait cependant, en dire autant de l'acteur, Sergei Sémionov, ou de quelqu'autre célébrité russe. Qu'arriverait-il si un Russe de renommée osait juste prétendre, publiquement, à la citoyenneté française au motif de pouvoir, enfin, respirer un air plus...démocratique? Sans l'ombre d'un doute que le nouveau tsar russe, bien connu pour son aversion face aux droits humains, en Tchétchénie par exemple, s'y objecterait au moyen d'une de ses recettes développées contre les opposants au régime alors qu'il était, lui-même, chef du KGB soviétique.

Édith Proulx-Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.


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