Gérard Depardieu, nouveau Belge, maintenant, sous les jupes du
président russe,Vladimir Poutine, pour se mettre à l'abri du fisc français.
Grand dieu! Qu'est-ce que cela doit sentir? L'acteur français, aux frasques de
mauvais goût, s'y sent, probablement, à son aise. M'est avis que celui-là ne
manquera pas à la majorité de ses anciens concitoyens français.
Il est faux de dire, comme l'a fait un lecteur d'opinion dans le
Quotidien d'hier, que 75% des revenus annuels de l'acteur français lui sont
prélevés par le fisc français. Seule une partie de ses revenus, au-delà d'un
certain montant, est imposée à hauteur de 75%. Certains diront que cela est
déjà énorme, mais un gouvernement qui se veut social-démocrate doit avoir le
courage politique de ses ambitions en faisant payer les plus riches. Surtout
dans le contexte de crise économique structurelle qui prévaut mondialement.
Au demeurant, Gérard
Depardieu se plaint le ventre plein. Son appétit pour l'oseille n'a d'égal que son
appétit gargantuesque. Si talentueux soit-il comme acteur, il devrait se
rappeler que, sans le gouvernement français, il ne serait jamais aussi riche.
En France, comme l'État subventionne énormément la culture, y incluant le
cinéma, c'est beaucoup grâce à l'argent du peuple en appui aux quelque
deux-cent films, même les navets, dans lesquels l'acteur a joué qu'il a pu
s'enrichir. En conséquence, ce n'est qu'un juste retour des choses qu'il
remette au peuple une partie de ses émoluments mirobolents.
Si Depardieu n'a pas à craindre de se faire taper sur les doigts par le
président français, François Hollande, pour son ingratitude envers sa patrie
d'origine, on ne pourrait cependant, en dire autant de l'acteur, Sergei
Sémionov, ou de quelqu'autre célébrité russe. Qu'arriverait-il si un Russe de
renommée osait juste prétendre, publiquement, à la citoyenneté française au
motif de pouvoir, enfin, respirer un air plus...démocratique? Sans l'ombre d'un
doute que le nouveau tsar russe, bien connu pour son aversion face aux droits
humains, en Tchétchénie par exemple, s'y objecterait au moyen d'une de ses
recettes développées contre les opposants au régime alors qu'il était,
lui-même, chef du KGB soviétique.
Édith Proulx-Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.
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