lundi 14 janvier 2013

Au delà de la manigance.


À mon point de vue, le journaliste culturel du Quotidien, Daniel Côté, a parfaitement raison. Il faut se presser de faire la lumière sur le dérapage financier vécu par la dernière édition du Festival international de la marionnette à Jonquière avant que des fossoyeurs ne s'activent pour enterrer difinitivement le projet.

 Maniganses, un événement qui donnait à Saguenay une belle visibilité dans le monde disparaitrait, à moins que des personnes qui savent gérer de tels événements, ils existent chez-nous, décident de s'en occuper. Parce que les dinosaures, eux, comme le dit si bien monsieur Côté, sont déjà sur les dents. Et en matière de culture, particulièrement, les dinausores sont beaucoup plus expéditifs. Juste à voir ce qui va se passer avec le cône de Fatima à Kénogami.

Également, comment ne pas considérer l'aspect économique de l'événement? De ces retombées d'aval en particulier. Ce festival a entrainé, au cours des ans, des retombées économiques tangibles et quantifiables à Saguenay et dans la région. Tangibilité et quantification d'un projet: deux critères importants quand vient le temps d'évaluer les retombées. Surtout, quand on sait qu'ils sont à peu près inexistants pour d'autres projets mis l'avant à Saguenay qu'au demeurant, on n'hésite pas à renflouer année après année. Par exemple, le grandiloquent, coûteux et tape-à-l'oeil projet du quai d'escale à La Baie dont on ne connaît rien ou presque de ses retombées économiques. À moins que des chiffres existent, mais qu'il serait trop gênant à rendre publics pour son bailleur de fonds, l'organisme Promotion Saguenay.

Maniganses ne peut être abandonné sans qu'il ait eu un diagnostic serré pour apporter, ensuite, les correctifs nécessaires. 125 milles, 23 milles, 600 milles dolllars: des déficits importants au cours des dernières années, certe; mais des déficits en montagnes russes tout de même. Ce qui démontre, jusqu'à un certain point, un potentiel de réhabilitation de la gestion des finances. Si l'on peut réduire un déficit de 100 quelque mille dollars pour le ramener, en un an, à un niveau raisonnable, on peut aussi en combler un de 600 mille, mais en se donnant quelques années. Ce n'est pas le Pérou, mais ni la Grèce non plus.

Pensons-y à deux fois avant de jeter le bébé avec l'eau du bain!

Marcel Audet, Chicoutim

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