À mon point de vue, le journaliste culturel du Quotidien, Daniel Côté,
a parfaitement raison. Il faut se presser de faire la lumière sur le dérapage
financier vécu par la dernière édition du Festival international de la
marionnette à Jonquière avant que des fossoyeurs ne s'activent pour enterrer
difinitivement le projet.
Maniganses, un événement
qui donnait à Saguenay une belle visibilité dans le monde disparaitrait, à
moins que des personnes qui savent gérer de tels événements, ils existent
chez-nous, décident de s'en occuper. Parce que les dinosaures, eux, comme le
dit si bien monsieur Côté, sont déjà sur les dents. Et en matière de culture,
particulièrement, les dinausores sont beaucoup plus expéditifs. Juste à voir ce
qui va se passer avec le cône de Fatima à Kénogami.
Également, comment ne pas considérer l'aspect économique de
l'événement? De ces retombées d'aval en particulier. Ce festival a entrainé, au
cours des ans, des retombées économiques tangibles et quantifiables à Saguenay
et dans la région. Tangibilité et quantification d'un projet: deux critères
importants quand vient le temps d'évaluer les retombées. Surtout, quand on sait
qu'ils sont à peu près inexistants pour d'autres projets mis l'avant à Saguenay
qu'au demeurant, on n'hésite pas à renflouer année après année. Par exemple, le
grandiloquent, coûteux et tape-à-l'oeil projet du quai d'escale à La Baie dont
on ne connaît rien ou presque de ses retombées économiques. À moins que des
chiffres existent, mais qu'il serait trop gênant à rendre publics pour son
bailleur de fonds, l'organisme Promotion Saguenay.
Maniganses ne peut être abandonné sans qu'il ait eu un diagnostic serré
pour apporter, ensuite, les correctifs nécessaires. 125 milles, 23 milles, 600
milles dolllars: des déficits importants au cours des dernières années, certe;
mais des déficits en montagnes russes tout de même. Ce qui démontre, jusqu'à un
certain point, un potentiel de réhabilitation de la gestion des finances. Si
l'on peut réduire un déficit de 100 quelque mille dollars pour le ramener, en
un an, à un niveau raisonnable, on peut aussi en combler un de 600 mille, mais
en se donnant quelques années. Ce n'est pas le Pérou, mais ni la Grèce non
plus.
Pensons-y à deux fois avant de jeter le bébé avec l'eau du bain!
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