Beaucoup sont favorables à l'exploitation des gisements pétroliers
québécois. Moi, non.
Nous n'avons pas besoin de cette source d'énergie, présentement; en
conséquence, nous devrions la laisser là où elle est, en héritage pour les générations
futures. Au lieu de creuser de manière inconsidérée, nous devrions, plutôt,
saisir l'opportunité de réfléchir à la question, comme nous le suggère sagement
le scientifique et professeur à l'UQAC, Claude Villeneuve.
Nous avons déjà des surplus d'électricité à ne savoir quoi en faire, et
cette situation va empirer. En effet, les États-Unis, n'achèteront plus,
bientôt (2020), notre hydroélectricité. Ils sont en train de devenir
indépendants au plan énergétique grâce à l'exploitation et peut-être même à
l'exportation du pétrole et du gaz de schiste américains, encore selon Claude
Villeneuve. Cela ajouté à l'utilisation du charbon américain (les USA sont le
deuxième utilisateur mondial de charbon), ils vont nous polluer davantage et
refuseront toujours un engagement ferme dans un marché du carbone avec nous si
cela a pour effet de remettre en question leur développement économique
effréné.
Tu peux protéger ton
territoire des déchets solides de ton voisin, mais pour ce qui est de ses
polluants aériens? Pour compenser un tant soit peu dans l'avenir la pollution
américaine, il faudrait se garder de notre côté, d'exploiter, inutilement, nos
propres énergies fossiles. Notre pétrole étant conventionnel, il serait plus
coûteux donc plus polluant à exploiter, toujours selon Claude Villeneuve.
Ceci étant dit, il ne s'agit pas pour nous de rester les bras croisés à
regarder passer le train de l'exploitation des ressources naturelles pour
améliorer notre produit intérieur brut. Nous pouvons développer des créneaux
d'excellence en matière d'énergies non polluantes comme: les énergies solaire
et éolienne, les transports électrifiés, la biomasse, les algo-carburants. Pour
n'en nommer que quelques-unes. Un nouveau créneau qui pourrait nous appartenir,
du moins en partie, est le démantèlement de centrales nucléaires partout dans
le monde, grâce à l'expertise que nous allons développer par la mise aux rancarts
de la centrale Gentilly 2.
Bien sûr que, même avec
tout cela, notre PIB ne fera pas le bond de géant de celui des Américains.
Mais, pensons, également, au BIB, le bonheur intérieur brut. Se préoccuper,
avant tout, du juste équilibre entre PIB et BIB, trop facilement gommé par un
développement économique basé uniquement sur le profit. N'est-ce pas cela, le
véritable enjeux?
Parce que la santé sera toujours notre plus grande richesse, je vous la
souhaite encore meilleure pour 2013.
Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.
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