lundi 31 décembre 2012

Réfléchir d'abord.


                         

Beaucoup sont favorables à l'exploitation des gisements pétroliers québécois. Moi, non.

Nous n'avons pas besoin de cette source d'énergie, présentement; en conséquence, nous devrions la laisser là où elle est, en héritage pour les générations futures. Au lieu de creuser de manière inconsidérée, nous devrions, plutôt, saisir l'opportunité de réfléchir à la question, comme nous le suggère sagement le scientifique et professeur à l'UQAC, Claude Villeneuve.

Nous avons déjà des surplus d'électricité à ne savoir quoi en faire, et cette situation va empirer. En effet, les États-Unis, n'achèteront plus, bientôt (2020), notre hydroélectricité. Ils sont en train de devenir indépendants au plan énergétique grâce à l'exploitation et peut-être même à l'exportation du pétrole et du gaz de schiste américains, encore selon Claude Villeneuve. Cela ajouté à l'utilisation du charbon américain (les USA sont le deuxième utilisateur mondial de charbon), ils vont nous polluer davantage et refuseront toujours un engagement ferme dans un marché du carbone avec nous si cela a pour effet de remettre en question leur développement économique effréné.

 Tu peux protéger ton territoire des déchets solides de ton voisin, mais pour ce qui est de ses polluants aériens? Pour compenser un tant soit peu dans l'avenir la pollution américaine, il faudrait se garder de notre côté, d'exploiter, inutilement, nos propres énergies fossiles. Notre pétrole étant conventionnel, il serait plus coûteux donc plus polluant à exploiter, toujours selon Claude Villeneuve. 

Ceci étant dit, il ne s'agit pas pour nous de rester les bras croisés à regarder passer le train de l'exploitation des ressources naturelles pour améliorer notre produit intérieur brut. Nous pouvons développer des créneaux d'excellence en matière d'énergies non polluantes comme: les énergies solaire et éolienne, les transports électrifiés, la biomasse, les algo-carburants. Pour n'en nommer que quelques-unes. Un nouveau créneau qui pourrait nous appartenir, du moins en partie, est le démantèlement de centrales nucléaires partout dans le monde, grâce à l'expertise que nous allons développer par la mise aux rancarts de la centrale Gentilly 2.

 Bien sûr que, même avec tout cela, notre PIB ne fera pas le bond de géant de celui des Américains. Mais, pensons, également, au BIB, le bonheur intérieur brut. Se préoccuper, avant tout, du juste équilibre entre PIB et BIB, trop facilement gommé par un développement économique basé uniquement sur le profit. N'est-ce pas cela, le véritable enjeux?

Parce que la santé sera toujours notre plus grande richesse, je vous la souhaite encore meilleure pour 2013.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.

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