Je veux réagir à ces articles parus dans le Quotidien d'hier au sujet
de l'intrusion dans une école primaire de Saguenay de ces troublants lutins de
Noël à 50 dollars/pièce.
La période des fêtes est propice à toutes sortes de dérapages et d'abus
de consommation. Or, quand cela survient dans une maison d'éducation, il y a
lieu de questionner la chose. De quoi s'agit-il? Des professionnels de
l'éducation de la Commission scolaire de la Jonquière ont invité à leur école,
la Sainte-Bernadette, un vendeur pour y faire la promotion de ses lutins de
Noël auprès des enfants. Évidemment, ce dernier s'est bien défendu de vouloir
en vendre, mais il ne peut ignorer que l'insistance d'un enfant pour obtenir le
jouet convoité sera toujours le meilleur moyen pour forcer la main du parent.
Ce n'est pas pour rien qu'au Québec, depuis plus de 30 ans, la publicité sur
les jouets est interdite durant les heures de diffusion d'émission pour
enfants. Faudra-t-il aussi qu'une loi soit promulguée pour interdire la
présence de "vendeurs du temple" dans nos écoles?
Questions subsidiaires: seront-ce ces mêmes enseignants(ES) qui iront
se plaindre à leur direction d'école du peu d'autonomie qu'elle leur accorde
quand cette dernière exigera d'être tenue au courant de la moindre initiative
qu'ils voudront mettre de l'avant? Comment des personnes formées pour éduquer
nos enfants et supposées, de ce fait, leur tranmettre non seulement des
connaissances mais aussi des valeurs, ont-ils pu se laisser convaincre aussi
facilement d'embarquer dans une entreprise aussi frivole que mercatile?
J'ose croire que ces personnes, au jugement approximatif, sont
minoritaires dans nos écoles et qu'elles vont laisser, définitivement, à la
maison ce pernicieux reflexe "d'outre-consommateurs" insatiables. Et
tant qu'à y être, si ce n'est pas déjà le cas, il y aurait lieu d'ajouter au
curriculum universitaire des futurs(ES) enseignants(ES), un cours d'éthique
profesionnelle.
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