mercredi 12 décembre 2012

Progrès de l'humanité.


        
Partout dans le monde, en particulier au Moyen-Orient, les dictatures se font, se défont pour se refaire de plus belle en prenant, simplement, des visages différents. L'étalement croissant de régimes autoritaires, comme en Russie et Chine, pour ne nommer que ceux-là, est à la démocratie, aux droits et aux libertés, ce que les gaz à effets de serre sont à l'environnement. Deux plaies qui progressent inexorablement malgré le... progrès, sans que l'homme réussisse à les éliminer; à tout le moins, les juguler.

Dans le dernier quart du vingtième siècle, le peuple iranien, désireux d'en finir avec la tyranie laïque du chah, Mohammad Reza, a porté au pouvoir le non moins tiranique régime théocratique des ayatollahs. En 2012, les théocrates détiennent toujours le pouvoir de vie ou de mort sur les Iraniens; particulièrement sur les Iraniennes. L'an dernier, en Tunisie, c'est le régime dictatorial laïque de Ben Ali que le peuple fit voler en éclats pour le remplacer par un gouvernement supposé instaurer enfin... la démocratie. Les Tunisiens continuent toujours à se bercer d'illusions face à des élus composés principalement d'islamistes radicaux. Quelques mois plus tard, les Égyptiens enhardis par la révolution tunisienne, ont montré, à leur tour, la porte au raïs Hosni Moubarrak, qui, durant plus de trois de décennies, imposa à son peuple une dictature, laïque elle aussi. Cependant, les Égyptiens l'ont remplacé par un membre de la confrérie extrémiste des frères musulmans, Mohammad Morsi qui va, le 15 décembre prochain, à moins d'un revirement populaire peu probable, réussir à imposer son projet d'une nouvelle constitution. Une constitution basée sur la Charia, cette loi islamique appliquée, on le sait, en Arabie Saoudite, qui prive, entre autres, les femmes de leurs droits les plus fondamentaux; comme celui de circuler dans la rue à visage découvert.

Face à de pareilles manifestations de recul de la démocratie dans le monde, il est difficile d'adhérer aux croyances et aux thèses d'optimistes de tout acabit voulant que l'humanité progresse.

Marcel Lapointe, Jonquière.

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