dimanche 23 décembre 2012

Vivement, la laïcité dans nos institutions!


Même en situation de minorité à l'Assemblée nationale,
le gouvernement péquiste pourrait profiter d'une occasion unique pour prendre une décision historique aux conséquences bénéfiques pour le peuple du Québec: la promulgation d'une Charte québécoise sur la laïcité. Le débat est encore chaud.

En effet, un récent jugement majoritaire (4, 2, 1) de la Cour suprême du Canada vient consacrer, après celui du port du kirpan à l'école, un nouvel accommodement... raisonnable. De quoi s'agit-il? Désormais, lors d'un procès en cours criminelle, une femme musulmane pourra, au nom de la liberté de religion, témoigner avec son niquab. À moins que, pour les besoins de la cause, le juge réussisse à démontrer le caractère impérieux du contraire. La Cour suprême confirme, encore une fois, la préséance des convictions religieuses sur la neutralité à laquelle devraient s'astreindre toutes les institutions publiques.

Il est grand temps qu'une loi sur la laïcité soit adoptée au Québec, d'autant plus que tous les partis politiques ou presque se disent en accord  avec celle-ci. Au demeurant, comme les péquistes et les caquistes y souscrivent sans réserve dans leur programme, une majorité à l'Assemblée nationale serait acquise.

Comme le stipule la Déclaration des intellectuels québécois pour la laïcité, il est nécessaire que l'État et ses institutions s'imposent une totale neutralité à l'égard des convictions religieuses et de la mécréance. De cette façon, une loi sur la laïcité au Québec, contenant, également, des dispositions visant à la protéger des asssauts de la Cours suprême du Canada, viendrait clore définitivement ces débats interminables sur la pertinence ou non de la religion dans la sphère publique. En l'occurence, le débat sur la prière et l'exposition de signes religieux lors des séances du Conseil municipal à Saguenay,

.Gérard Audet, Chicoutimi.


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