Une question a été posée par un lecteur d'opinion hier dans le journal,
Le Quotidien. Elle concerne la prière du maire Jean Tremblay aux assemblées
municipales de Saguenay. À savoir, s'il faudrait continuer de poursuivre Jean Tremblay en justice ou
simplement continuer à le laisser prier dans la face des citoyens qui y
assistent. Bien que j'arrive toujours aux séances du Conseil municipal après la
prière catholique du maire, j'opte d'emblée pour la seconde alternative.
Mon choix repose sur le fait que si le Mouvement Laïque du Québec s'en
remet à la Cour Suprême dans l'espoir d'obtenir gain de cause, le risque est
grand que cet auguste aréopage de juges se prononce en faveur du maintient de
la prière de Jean Tremblay avec de surcroit une prime. Parce qu'il faut se
rappeler que la Cour Suprême a déjà statué en faveur de la prière au Conseil
municipal de Toronto, où maintenant ce n'est pas seulement une prière qui est
récitée aux assemblées municipales, mais bien huit. Une chance que le ridicule
ne tue pas!
Si un tel jugement à la Salomon était prononcé pour faire plaisir à
tout le monde et son père en même temps, ici à Saguenay, imaginez un peu la
situation au cours de laquelle le maire Tremblay devrait prononcer une prière
en arabe, entre autres. Lui qui n'est même pas capable de prononcer le nom de
Djemila Benhabid.
Plus sérieusement, je voudrais quand même préciser en terminant, que
cette question d'accommodement déraisonnable accordé au maire Tremblay par la
Cour d'appel du Québec se devra, au plus tôt, d'être tranchée à l'Assemblée
Nationale à Québec par la promulgation d'une Charte de la Laïcité suffisamment
claire et cohérente (comprendre laïque) pour exclure des accommodements aussi
farfelus que le port d'un tchador
chez une employée de l'État ou qu'une prière confessionnelle récitée en début
de séance de Conseil municipal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire