mercredi 5 juin 2013

Éviter d'enfoncer davantage le bouchon.


Une question a été posée par un lecteur d'opinion hier dans le journal, Le Quotidien. Elle concerne la prière du maire Jean Tremblay aux assemblées municipales de Saguenay. À savoir, s'il faudrait continuer de  poursuivre Jean Tremblay en justice ou simplement continuer à le laisser prier dans la face des citoyens qui y assistent. Bien que j'arrive toujours aux séances du Conseil municipal après la prière catholique du maire, j'opte d'emblée pour la seconde alternative.

Mon choix repose sur le fait que si le Mouvement Laïque du Québec s'en remet à la Cour Suprême dans l'espoir d'obtenir gain de cause, le risque est grand que cet auguste aréopage de juges se prononce en faveur du maintient de la prière de Jean Tremblay avec de surcroit une prime. Parce qu'il faut se rappeler que la Cour Suprême a déjà statué en faveur de la prière au Conseil municipal de Toronto, où maintenant ce n'est pas seulement une prière qui est récitée aux assemblées municipales, mais bien huit. Une chance que le ridicule ne tue pas!

Si un tel jugement à la Salomon était prononcé pour faire plaisir à tout le monde et son père en même temps, ici à Saguenay, imaginez un peu la situation au cours de laquelle le maire Tremblay devrait prononcer une prière en arabe, entre autres. Lui qui n'est même pas capable de prononcer le nom de Djemila Benhabid.

Plus sérieusement, je voudrais quand même préciser en terminant, que cette question d'accommodement déraisonnable accordé au maire Tremblay par la Cour d'appel du Québec se devra, au plus tôt, d'être tranchée à l'Assemblée Nationale à Québec par la promulgation d'une Charte de la Laïcité suffisamment claire et cohérente (comprendre laïque) pour exclure des accommodements aussi farfelus que le port d'un  tchador chez une employée de l'État ou qu'une prière confessionnelle récitée en début de séance de Conseil municipal.

Marcel Lapointe, Jonquière.

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